( 21 mars, 2009 )

Brasserie de Vittoncourt

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côté route, la maison d’habitation, la grange et la réserve à grain

La brasserie de Monsieur Giraux Augustin est recensée au 1er janvier 1847.

En avril 1875, Monsieur Giraux Jean, propose la brasserie à la location. Il est mis en avant la proximité de la gare de Remilly qui dessert Metz et Forbach ainsi qu’une clientèle assurée. Il est demandé de s’adresser au 3 rue de la Commanderie à Nancy, probablement que comme de nombreux mosellans qui avaient opté pour la France, la famille Giraux s’était établie à Nancy.

Le descriptif de l’époque, dans un style rural classique, ne  diffère pas de l’aspect actuel.

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vues de l’arrière :

à gauche le moulin à malt, à droite la brasserie, la cour intérieure et le jardin

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dans la cour intérieure, l’entrée de la cave de garde et fermentation.

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La clé de voûte est datée de 1822.planot0059.jpgle moulin à malt, le manège à traction animale est recouvert par une dalle.En 1920, la brasserie devient un dépôt de bière puis une maison d’habitation.

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Remerciements : Les propriétaires des locaux pour leur chaleureux accueil et  M. Werth Jean-Claude CSN Bazoncourt pour l’aide apportée.

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

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( 9 mars, 2009 )

Les Brasseries de Boulay : Mayer – Muff – Bome

 Avant 1870, dans les campagnes lorraines, les petits brasseurs étaient avant tout des fermiers qui vendaient leur production de bière en direct et qui souvent possédaient un débit. La production était faible et la bière produite, de fermentation haute. Les ouvriers préféraient souvent boire une « petite bière » plutôt qu’un vin coupé d’eau, dans le but de faire baisser le taux d’alcool.

En 1850, il y avait sept brasseries à Boulay, dont trois appartenaient à des membres de la famille Mayer.

Brasserie Mayer:  7 rue de Saint-Avold.

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vue de la brasserie, rue des jardins (carte postale)

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La brasserie en premier plan au centre (source: M. et Mme Lecocq, née Mayer, fille de Frédéric né en 1908)

La Brasserie Mayer, la plus importante et la plus connue, est en activité en 1789. On trouve dans les registres de l’état civil de la ville de Boulay, en date du 17 novembre 1789, l’acte de mariage de Jean Mayer, brasseur et laboureur avec une demoiselle Guir. Jean, décéde en 1819.

La brasserie est reprise par sa veuve et par ses deux fils Frédéric et Jean-Pierre.  Jean-Pierre continue l’entreprise familiale , la brasserie est toujours référencée en 1873. Frédéric s’installe rue de Saint-Avold, il débute l’aventure de la Brasserie de Boulay.

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Monsieur Frédéric Mayer (source Perles de Lorraine1928)

En 1861, Jean-Baptiste prend les commandes de la brasserie.Il installe une machine à vapeur en 1898 et une machine à produire de la glace. Cette installation permet l’ élaboration d’une bière à fermentation basse.

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La direction et le personnel de la brasserie (carte postale)

L’exploitation agricole n’est pas abandonnée. Signe de bonne santé de l’entreprise , un nombre impressionnant de terres, près, jardins et houblonnières viennent agrandir le patrimoine familiale.

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publicité parue dans le journal de Boulay

En 1899, Hyppolyte prend la direction de la brasserie. Une nouvelle salle de brassage est installée en 1904. Monsieur Fieber, Maître-brasseur hongrois, est embauché. Il élabore une pils et une brune, la Stephanator. C’est à partir de cette date que la brasserie prend de l’expansion, elle produit 35000 hl. en 1933 sous la houlette de Frédéric Mayer.

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Monsieur Hippolyte Mayer dans sa brasserie, la première personne en partant de la gauche (source: M. et Mme Lecocq, née Mayer, fille de Frédéric né en 1908)

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Messieurs Frédéric et Hippolyte Mayer dans sa brasserie, les troisième et quatrième personnes en partant de la gauche (source: M. et Mme Lecocq, née Mayer, fille de Frédéric né en 1908)

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Carte postale: La tour de brassage (les anciens de Boulay se rappellent qu’un fût de bière recouvert de sacs humides trônait toujours à l’arrière de la tour de brassage, clients et amis étaient généreusement abreuvés)

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plaque émaillée de la brasserie Mayer

En 1939, la Brasserie de Boulay est fermée par les forces d’occupation et l’ensemble du matériel démonté en 1942 et transféré en Allemagne. C’est la brasserie de l’Union Messine qui s’en sert comme dépôt et qui embauche tout le personnel dont le fameux brasseur hongrois.  A la libération, Frédéric Mayer, ancien élève de l’Ecole de Brasserie de Nancy vend les dommages de guerre à la brasserie Champigneulles.

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Monsieur Mayer, 22 ans, à l’Ecole de Brasserie de Nancy, promotion 1930/1931, la seconde personne au 4ème rang (le plus grand) Source : Madame et Monsieur Lecocq

Il devient ensuite directeur technique de la Brasserie Motte-Cordonnier d’Armentières (59) puis directeur de la Brasserie Champigneulles . Il nous quittera en 1953.

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Les locaux seront alors exploités en quincaillerie qui évolueront en magasin Brico Habitat.

Quelques photos de la brasserie en 2000, propriétaire M. Beyrlé,Brico-habitat

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les anciennes écuries et la tour de brassage

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la tour de brassage et les dépôts

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Brasserie Mayer – rue de la Place

 La brasserie est construite en 1816 par Monsieur Cabé, brasseur laboureur.

En 1834, Messieurs Mayer Jean-Pierre et Jules achètent la brasserie à Madame Cabé, Veuve Etienne, rue de la Place avec maison d’habitation, écurie et un passage de 6 mètres carrés donnant sur la Place.

Les affaires vont bon train, l’entreprise prospère, une maison est acheté rue de la halle, une autre rue de Saint-Avold,des écuries rue du chaudron. L’exploitation agricole est poursuivie est agrandie par l’achat de près, terres, vergers ainsi que d’une forêt.

En 1880, Monsieur Mayer Jean-Pierre, fils de Mayer Jean-Pierre (il était courant que le fils eût le même prénom que le père) rachète la brasserie, les écuries, la maison d’habitation et une partie du patrimoine agricole. Le patrimoine agricole familial continue à augmenter mais à une plus faible cadence. La brasserie est vendue en 1902.

 

Brasserie Muff – 53 rue de Saint-Avold -

  En 1861 Georges et Charles Muff, brasseurs à Boulay, construisent  une nouvelle brasserie  au 53 de la rue de Saint-Avold.

La brasserie est reprise en 1863 par Monsieur Muff Jacques.

Le brasseur est cité dans le texte d’une ancienne chanson en patois:

- »Herr Muff vän d’r Salmiak

    Danzt met singen langen Frack »

En 1869, Monsieur Rheims Liebman rachète la brasserie pour la transformer en un magasin de commerce de vin en gros. L’ancienne brasserie Muff est revendue en juin 1872.

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la brasserie en juin 2000

Brasserie Bome Hubert – rue de la Halle -

En 1831,Monsieur Bome Hubert cabaretier et agriculteur complète son exploitation  par la création d’une brasserie après le rachat de bâtiments de l’indivision Neumane, Rappe, Adam, Rimmel, Hensienne et Renauld. En plus de l’entreprise, la propriété est composée d’une écurie et d’une maison d’habitation. La brasserie sera revendue en 1846, détruite et convertie en batiment rural en 1847.Un de ses terrains sera cédé pour construire le nouveau cimetière en 1867.

On trouve en 1831 Messieurs Hensienne Joseph, Chaumond Philippe et Neumane Ferdinand, brasseurs à Boulay, propriètaires terriens, travaillent-ils dans une brasserie ou sont -ils des  propriétaires de Brasserie?

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Remerciements: les sympathiques habitants de Boulay, passionnés par leur patrimoine et en particulier Messieurs Ritz, Eberhardt et Beyrlé. Monsieur Muller Jean-Henri de Guinglange, collectionneur et feru d’histoire régionale.

Monsieur et Madame Lecocq née Mayer pour la photo de Monsieur Frédéric Mayer

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce. Perles de Lorraine 1928.

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( 26 février, 2009 )

La Brasserie Lorraine -1888/1967 – Metz Devant-Les-Ponts

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Le mercredi 17 Novembre 1886, la Gazette de Lorraine annonce la création d’une Brasserie Modèle à Metz (Joseph Hitter avait créé une Brasserie Modèle à Metz, voir « brasseur: Joseph  Hitter »dans le blog brasseriesdemoselle.unblog.fr). Les capitaux seront indigènes et allemands. Ce journal qui prône un rapprochement entre allemands de souche et mosellans d’origine ne se tarit pas d’éloges pour cette brasserie qui abonde dans le sens de ses convictions. 

.On apprend que plusieurs sites avaient retenu l’attention des investisseurs:

  – Au Ban-Saint-Martin, sur un terrain dont le sol, après étude , s’est avéré trop mouvant, de plus, mal desservi par les stuctures routières et voies ferrées.

  – Au parc et château de Moulins-les-Metz, jugé trop éloigné du centre ville. Il faut se souvenir qu’à cette époque, chaque brasserie devait posséder un débit, reflet de de l’entreprise.

- Une proposition de rachat des brasseries Amos et Jung. Devant le refus de ces derniers, l’idée est abandonnée.

Finalement le choix de l’implantation se porte sur le terrain de Monsieur Beck, directeur de la Metzer Brauerei, situé à Metz-Devant-Les-Ponts( à ne pas confondre avec la  brasserie du même nom implantée à Lauvallières, voir brasserie Messine dans « brasseriesdemoselle.unblog.fr »).

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Le plan de l’entreprise est exposé chez Monsieur Baudinet, rue Serpenoise à Metz.En plus de la brasserie, on apprend que sur plus de 2 hectares, l’établissement sera doté d’un débit, d’un jardin d’été et de 2 voies ferrées.

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Le 6 juillet 1888, l’acte de Société est inscrit au registre de Commerce du tribunal de Metz.

Les membres fondateurs sont d’origine allemande et lorraine. On trouve quelques noms de familles connues dont:

M.  le baron Joseph-Charles de Gargan à Luxembourg

M. le baron Jules Carrey d’Asnières à Villers aux Bois

M. Joseph-Etienne Junger, directeur d’assurances à Metz

M. François Jager, notaire honoraire à Metz

M. Jean-Nicolas Reuter, huissier à Metz

M. Louis Maréchal, maire à Lorry-les-Metz

M. Emile Moitrier, industriel à Metz

M. Henri Martzloff, notaire à Metz

M.Georges Beckh, directeur de brasserie à Devant-les Ponts

M. Henri Martin fabricant de poudre à Saint-Ingbert, Palatinat

M. Charles Eswein, directeur de banque à Ludwigshafen

La raison sociale Helfman frères à Francfort-sur-Main etc.

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Action de la Lothringer Brauerei (Source Monsieur Tillement Jean-Maurice)

En moins d’un an la brasserie est construite puis fonctionnelle un an après.Monsieur Georges Beck, l’ancien propriétaire est nommé directeur, flanqué d’un directeur adjoint d’origine allemande, Monsieur Disqué Henri, négociant à Eberfeld, à priori imposé par les banques.

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Visionnaires,  européens avant l’heure ou réalistes, collabos et opportunistes, il est difficile de se faire une idée précise des motivations des fondateurs de la brasserie. C’est un exercice auquel il est difficile de se risquer en raison du peu de documents et de témoignages disponibles. A chacun de se faire son opinion en fonction des événements qui vont suivre. A leur décharge, il faut se remémorer les faits, les lorrains sont abandonnés par Napoléon III, trahis par Bazaine, sacrifiés sur l’autel de l’intérêt national avec pour seule protestation les voix des députés de Meurthe et Moselle et de Marseille. Un nombre important de lorrains choissent de rejoindre la France.En ville, de nombreux fonctionnaires, de membres des professions libérales (souvent, un des membres de la famille reste pour gérer les biens) et d’ouvriers. Dans les campagnes, nombreux sont ceux qui trop pauvres ne peuvent choisir l’option française et s’accomodent tant bien que mal de la situation.  Les jeunes qui rejoignent la France pour échapper à la conscription ne sont pas incorporés dans l’armée régulière mais dans la légion étrangère (pour approfondir le sujet, consulter les livres de M. François Roth, le grand spécialiste de l’histoire régionale).

chpoes à couvercles de la brasserie lorraine

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Un premier essais est réalisé le Mardi 5 février 1889, 1512 litres de bière sont débités au « Germania ». Le produit des fonds  récoltés lors de cette premère, ainsi que la somme de 215 Mk. recueillie dans les troncs placés sur les tables de l’établissement sont destinés au monument à élever en l’honneur de l’Empereur Guillaume 1er, à Metz.

Statue de l’empereur Guillaume érigée à l’esplanade

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Le monument élevé à la gloire du Kaiser Wilhelm (l’empereur Guillaume 1er)

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1918 la statue de l’empereur Guillaume est renversée de son socle

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la statue de l’empereur Guillaume  est remplacée par celle du glorieux poilu

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anecdote:

la statue de Frédéric II de Prusse,élevée place Déroulède subit le même sort

C’est le 18 juin 1889 que la brasserie est enregistrée au registre de commerce sous la raison sociale « Lothtringer Brauerei Actien Gesellschaft ». La brasserie produit de mars à septembre plus de 15000 hectolitres de bière, 22000 pour l’année. La capacité des caves est doublée.Nombreux sont les débits qui se réfèrent de la Lothringer Brauerei.

En mai 1890, la Lothringer Brauerei est nommée fourniseur breveté de la Cour de son Altesse le Prince de Hohenlohe, Statthalter d’Alsace-Lorraine par l’entremise de son réprésentant à Strassburg, Monsieur Weber

Toujours en 1890, la brasserie se lance dans une politique commerciale de vente de drêches séchées.

En septembre 1891, un incendie détruit une partie de la toiture des locaux renfermant la salle des machines à vapeur.Le feu est circonscrit par les efforts communs de la brigade des pompiers de Devant-Les-Ponts et d’une partie du détachement du 67ème régiment d’infanterie.L’accident est sans conséquence pour la production de bière qui passe à 36000 hectolitres, soit une progression de 65%. Elle passe à 45000 hectolitres en 1892 et à 45000

En 1893 la production frôle les 70000  hectolitres.L’usine emploie alors 63 ouvriers.

Le lundi 13 octobre 1895, la Lothringer Brauerei organise une manifestation typique des loisirs allemands de l’époque, un train du plaisir. Un train spécial décoré de guirlandes est affrêté pour se rendre à l’exposition de Strasbourg. Personnel, direction et clients, cinq cents personnes au total, accueillis à la gare et accompagnés par une fanfare, se rendent aux portes de l’exposition. Dîner  et souper (à cette époque, le déjeuner se nommait dîner et le dîner souper) au restaurant Hahnenbräu, visite de la foire ou les participants, reconnaissables à une mini chope accrochée au veston, étaient reçus avec tous les honneurs. Le retour s’effectue en fanfare avec bière à volonté. On rapporte, aux dires des participants, que ce fut une journée inoubliable.

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 En 1896, comme pour la brasserie Amos, les mouvements de grèves n’épargnent pas la Lothringer Brauerei, les ouvriers demandent des réductions d’horaire et une augmentation mensuelle de 10 Marks . Il faut noter que la moyenne des journées de travail frôlent 16 heures par jour. Comme pour la brasserie Amos, les meneurs sont licenciés et rapidement remplacés.

Le 6 juillet 1898, pour le dixième anniversaire de la fondation de la brasserie, le conseil d’administration, sur proposition de la direction, crée une caisse de pension et de secours pour ses employés et ouvriers, donne congé à tout le personnel chaque 6 juillet après-midi, fait un don de 1000Mk. à la caisse de maladie de Metz pour fonder un hôpital pour phtisiques et un de 2000 Mk. au comité de bienfaisance. Ce geste généreux est suivi de nombreux autres dons, par exemple pour les pauvres de Hayange et au oeuvres de bienfaisance de Thionville. 

En juin 1900, une nouvelle malterie est construite par une main d’oeuvre italienne.

En mai 1901, la brasserie par ses onze dépôts débite 836000 litres de bière, la plus forte production jamais réalisée en Alsace-Lorraine.

En 1902, malgré l’augmentation constante des ventes, le poste de directeur est partagé entre Monsieur Disqué et Monsieur Beck.

En mai 1904, M. Disqué, refuse une proposition de fonction de maire de  Devant-Les-Ponts invoquant une masse trop importante de travail à la brasserie.

 Au décès de M. Beck, en 1905,  la brasserie est dirigée par M.Disqué.Il ne peut plus y avoir d’ambiguïté, la direction est allemande.

En mars 1907, Monsieur Disqué, ancien soldat et officier, est nommé membre honoraires des anciens militaires de Montigny de Montigny-Les-Metz.

Une nouvelle salle de brassage est construite en 1910 et divers locaux agrandis. La production dépasse les 82000 hectolitres.

Août 1914, le 1er, l’ordre de mobilisation est décrété en France et terminé pour le 15, la bataille de Lorraine débute le 19. La direction met à disposition des autorités militaires allemandes la maison du jardin d’agrément, à gauche de la porte d’entrée,pour la transformer en Lazaret d’une capacité de trente lits. Le Männerverein de la Croix-rouge fournit les infirmiers.

Par l’entremise de Monsieur Disqué et durant tout le conflit, la brasserie participe à l’effort de guerre allemand sous forme de différents emprunts de guerre, collectes Ludendorf, souscriptions et dons pour les blessés.

1918, l’Alsace et la Lorraine retournent dans le giron français. Maurice Tillement, minotier et patriote négocie directement avec les banques allemandes le rachat de la brasserie.

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chopes en grès de la brasserie

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Le 12 juillet 1919, la Lothringer Brauerei devient officiellement la Brasserie Lorraine SA. Une nouvelle équipe dirigeante reprend les rênes de la nouvelle société:

Directeur:  Fosse Léon

Directeur:  Primm Prospère

Directeur: Léonard Jules

Administrateur, président du conseil d’administration:  Tillement Maurice

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Dans la salle de dégustation, Monsieur Maurice Tillement Administrateur, Président du conseil d’administration de la Brasserie Lorraine et membre du Conseil de Surveillance de la Brasserie de Basse-Yutz. Surnommé le Grand-Père de la Brasserie par ses petits-enfants parce qu’il demeurait  à la brasserie.

Source: Monsieur Jean-Maurice Tillement

Administrateur, vice-président du conseil d’administration:  François Adolphe

Administrateur:  Schwartz Michel

Administrateur:  Clément Hubert (Luxembourg)

Administrateur délégué: Tillement Claude

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Monsieur Claude Tillement(1839/1932)Administrateur délégué de la Brasserie lorraine et membre du Conseil de Surveillance de la Brasserie de Basse-Yutz

Source: Monsieur Jean-Maurice Tillement

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Ainsi que quelques membres du conseil d’administration, français et luxembourgeois 

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La brasserie occupe une superficie de 60000M.2

(vue générale de la brasserie)-Source Illustration économique 1929

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(salle de brassage)

Les installations permettent une production de glace de 7500 kilos à l’heure.

Les caves de fermentation ont une capacité de 42000 Hectolitres

.

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(salle des machines)

Les installations, les plus puissantes de la région permettent une production de 1400 hectolitres par jour.

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(quai de chargement)

Les bières sont livrées dans toute la France, elle est appréciée à Paris, Strasbourg, Marseille.

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(départ d’un train spécial)

Mars 1936, la société de droit local est transformée en société de droit français.

plaque émaillée de la brasserie

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1940, la Brasserie Lorraine redevient  « Lothringer Brauerei ».

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Fête de la bière en 1942, cliché Paul Debusson (source Christian Fauvelle, collection Jacques Sassi)

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1945, la Brasserie à nouveau Lorraine, reprend une activité florissante avec Monsieur Claude Tillement comme Directeur et Monsieur François Chetreff comme Directeur Commercial.

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Monsieur Claude Tillement (1910/1989),diplomé de l’Ecole de Brasserie de Nancy

Source: Monsieur Jean-Maurice Tillement

 

calendrier perpétuel sous-verrede la brasserie

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La production diminue progressivement pour passer de 200000 hectolitres en 1950 à 23000 hectolitres en 1966.

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1967, les locaux sont vendus à la brasserie Stella Artois et le fond à la brasserie Amos.

thermomètre de la brasserie

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crochet pour torchon de bar

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Désormais on ne consommera plus les bonnes bières » Bière Loraine,Braslor, Delecta,  Gladiator, Grande Bière de Metz, Moselbeer, Reinepils, Urpils.

verres et chope émaillés de la brasserie

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« tasse » émaillée de la Brasserie Lorraine

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flûte émaillée Reinepils

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flûte émaillée Reinepils pied taillé

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flûte émaillée Reinepils pied lisse

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galopin émaillé Reinepils

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Reinepils Grande bière de Metz

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URPILS Bière de metz

chopes émaillées en verre

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chopes sérigraphiées

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chope sérigraphiée bière Gladiator

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chope sérigraphiée Brasserie Lorraine

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glacoïdes de la brasserie

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Septembre 1971, la Brasserie Lorraine est détruite, seul le siège de la direction subsiste.

cendriers de la brasserie

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 étiquettes de bière de la brasserie lorraine

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étiquettes brasserie lorraine : reinepils

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étiquettes brasserie lorraine : urpils

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étiquettes brasserie lorraine :  bière de mars

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étiquettes brasserie lorraine : gladiator

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étiquettes brasserie lorraine : moselbeer

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étiquettes brasserie lorraine : bière bock délecta

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étiquettes brasserie lorraine : eau de table gazéifiée

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étiquettes brasserie lorraine : soda lorrain

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 Etiquette Bière  Pression Grande Bière de Metz

Dépositaire : Etablissements Robert  à Joinville le Pont (Collection Madame Francine Noc-Tillement)

en-têtes de factures de la brasserie

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Sous-bocks de la brasserie Lorraine

collection Jacques Sassi

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Sous-Bocks (collection Monsieur Jean-Maurice Tillement)

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce.

Remerciements à:

- Monsieur Jean-Maurice Tillement pour le prêt des photos familiales et l’autorisation de les publier, ainsi que de nombreux témoignages

- Madame Francine Noc-Tillement pour les photos des objets de sa collection 

-Monsieur Jean Jungers collectionneur de Cpa à Marly pour le prêt des cartes postales de la statue de l’empereur Guillaume

- Monsieur Chistian Fauvelle, collectionneur de Cpa, auteur d’ouvrages sur les pêcheurs morutiers et la Lorraine                                

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( 17 février, 2009 )

La Brasserie Amos – Metz – 1868/1992

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Toute aventure industrielle est une aventure humaine. Celle de la Brasserie Amos n’échappe pas à cette règle, bien au contraire. De Gustave Amos à Gérard Frantz la personnalité des dirigeants d’Amos a été déterminante. Esprit pionnier et de développement pour les uns, clairvoyance et volonté d’adaptation aux réalités du marché pour les autres, pendant plus de 120 ans ils ont su donner à Metz sa Brasserie. Nous vous proposons de découvrir cette galerie de portraits,  quelques images de la vie d’Amos et une série d’objets publicitaires. Cet hommage serait incomplet s’il ne saluait pas en même temps les milliers d’ouvriers, brasseurs et employés qui ont été les ferments naturels d’une entreprise dont le nom restera attaché à Metz. 

La Dynastie AMOS

 

Gustave Amos         (de 1868 à 1910)

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Troisième enfant d’une famille en comptant huit, Gustave Amos est né à Wasselone en 1840. Son père Jean exploite successivement une fabrique de chandelles, puis de savon. Très jeune Gustave s’initie aux techniques de brassage chez son oncle Edouard, brasseur à Wasselone.

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La brasserie Amos à Wasselone (collection J.Sassi) 

 Il va faire de ce métier son destin. Après un tour de France au cours duquel il se perfectionne aux techniques de brassage, Gustave s’installe à Metz en 1868. Il loue pour trois ans, puis rachète à Jean-Baptiste Reinert, la brasserie située à l’angle des rues Hollandre-Piquemal et d’Heltz, face à l’hôpitale Belle-Isle. Les lieux deviennent rapidement trop exigus et, en1874,  la brasserie se déplace au Sablon.

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 Cette en-tête de facture datée de 1889 confirme les informations données ci-dessous. De plus on remarque qu’à l’origine l’entrée principale donnait sur la rue de l’actuelle rue du XX° Corps Américain. Le frère de Gustave Amos cultivait des mûriers pour vers à soie dans le jardin situé à droite de l’entrée (Facture de la collection Jacques Sassi).

Le débit et les bureaux de la rue Hollandre-Piquemal sont conservés. La brasserie est utilisée comme malterie jusqu’en juin 1907.

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Pendant l’annexion, le débit était le lieu de rencontre de la bourgeoisie messine d’origine française de Metz. On rapporte qu’en 1895, un ancien notable messin de 72 ans éxilé à Pont-à-Mousson, faisait quotidiennement à bicyclette le trajet jusqu’à Metz pour rejoindre la tablée des habitués entre 17 et 19 heures.

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(collection Jacques Sassi)

En 1905, la brasserie est devenue une industrie importante, le fondateur, père de 6 enfants, transforme son affaire en Société Anonyme.

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En 1910, il meurt écrasé par un fiacre, devant les portes de sa brasserie.Son prénom reste à tout jamais attaché à l’histoire de la Brasserie Amos, de Metz et du Sablon.

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Gustave Amos fils (de 1910 à 1920)

 

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Gustave « fils » est né en 1870. Conseiller municipal, il succède à son père à la tête de la brasserie en 1910.

Malgré la concurrence des brasseries nouvellement implantées et avec une production de 70000 hectolitres, la Brasserie Amos est alors la troisième production en bière en Moselle.

Plusieurs éléments influent favorablement sur la production de bière:

- Les petites brasseries cessent progressivement leur activité;

- L’importate garnison stationnée en Moselle, les fonctionnaires et les commerçants d’origine allemande sont une population grande consommatrice de bière;

- Qui plus est, le phylloxéraattaque les vignobles, les pieds de vigne sont arrachés et contrairement à l’Alsace ne sont pas replantés. La production de vin décline,encouragé en cela par les instances dirigeantes,  le goût de la population se tourne vers la bière, boisson fraîche, désaltérante et peu alcoolisée.

La Guerre de 14/18 met fin à cette croissance. La production diminue des 3/4. Malgré tout, la brasserie Amos arrive à maintenir son activité et dès 1918, la production repart de plus belle.

Gustave laissera en 1920 la direction de l’entreprise à son frère Jean.

 

Jean Amos               ( de 1920 à 1949)

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Jean Amos est né en 1893. Il est le fils cadet de Gustave, le fondateur

Premier adjoint au maire de  la ville de Metz, il prend la direction de la brasserie en 1924. Il en sera le grand modernisateur.

Entre les deux guerres, la Brasserie Amos nourrit de grandes ambitions. Elle atteint une production annuelle de 180000 hectolitres.

Première brasserie régionale, elle détient 30% des actions de la Brasserie de Basse-Yutz. La guerre de 1939 met fin aux projets de rachat.Après la capitulation, Amos est mise sous tutelle d’une brasserie de Dortmund. Les matières premières sont chères et rares. Les bénéfices sont virés sur un compte en Allemagne. A la Libération, seule une petite partie de la somme sera récupérée. Il faut reconstruire,Jean Amos s’attelle à la tache avec succés.

Source : L’Illustration du 03/08/1929

(Collection Jacques Sassi)

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Salle de Brassage

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Salle de Brassage

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Cave de fermentation et ses cuves de 1000 hl. chacune

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Cave de garde à trois étages

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Salle de soutirage

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Salle des machines

 

1930Publicité paru dans la revue « Metz Etudiant »collection Jacques Sassi

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1936 publicité parue dans le journal « le Messin »collection Jacques Sassi

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Robert Frantz        (de 1949 à 1959)

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Robert Frantz est né à Metz en 1894. Il est le premier de la troisième génération. Petit fils de Gustave, le fondateur de la brasserie, il est le fils de Lucie Amos et du docteurEmile Frantz. Robert est chirurgien-chef à l’hôpital Belle-Isle, implanté en face de l’ancienne Brasserie Amos.

Avec l’aide de son frère, maître Alfred Frantz, il profite de la reprise économique et développe  le rayon d’action de la brasserie.

Lorsqu’il disparait en 1954, il laisse à Paul Amos une entreprise à nouveau en pleine expansion.

 

Paul Amos               (de 1959 à 1962)

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Autre petit-fils de Gustave, Paul Amos est administrateur de la brasserie depuis 1925. Il va poursuivre la politique de proximité de la Brasserie Amos.

Paul est à l’origine de l’installation de la salle d’embouteillage dans les anciens locaux techniques et écuries de la rue Mangin, en face de la brasserie.

 Il cède la direction de l’entreprise à Gérard Frantz en 1962, tout en restant président d’honneur jusqu’à son décès en 1965

Gérard Frantz        (de 1962 à 1989)

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Nouveau passage de génération en 1962, les actionnaires appellent à la direction de la brasserieGérard Frantz, arrière petit-fils de Gustave, fils de maître Alfred Frantz et de Lucie Amos.

Gérard poursuit la modernisation de la brasserie.Il fait construire l’entrepôt du Graoully, rachète le fond de la Brasserie Lorraine en 1967, participe, en 1974, à la création de société REGA (Reuter-Graoully-Amos).

En 1989, sous la conduite de cet homme d’entreprise, la brasserie produit 230000 hectolitres . La diversification est forte, mais la marge d’évolution est étroite. Gérard Frantz s’appuie sur la bonne situation de l’entreprise et négocie la reprise de l’entreprise par la Brasserie Karlsberg de Hombourg dont une des clauses est le reclassement de tout le personnel. Le brassage se poursuit à Metz jusqu’en 1992. La production de la bière Amos se poursuit à Saverne par Karlsbrau, filiale française de Karlsberg. Le Maître Brasseur en fonction à Metz, Jean-Marie Vuillemard, est toujours aux commandes des brassins de Saverne, il permet aux inconditionnels « Amos », qui boivent leur bière favorite dans la fameuse « Tasse » de continuer à se délecter au comptoir.

Comment expliquer la fermeture ce fleuron de l’industrie mosellane?

La tendance aux regroupements des entreprises à l’échelle européenne, n’est pas la seule explication à la cessation d’activité de la dernière Brasserie Messine.

- Les locaux sont devenus trop exigus et il est impossible à la brasserie de s’agrandir. Si, à son édification en 1874, la brasserie est isolée des constructions, il n’en est plus de même en 1989.  Le quartier du Sablon s’est urbanisé et les nuisances sonores et olfactives, bien que  les inconditionnels les trouvent bien sympathiques, ne sont pas au goût de la majorité des riverains.

- L’implantation de la brasserie dans un autre site s’avère aléatoire.

- Amos qui a toujour misé sur une distribution locale et régionale ne possède aucune ligne ferrovière privée qui relie la brasserie au réseau SNCF. Pour conquérir le marché européen, il devient indispensable de le réaliser, ce qui est devenu impossible. Les frais de manutention, charger les produits dans les camions, les décharger dans les wagons grèvent le budjet transport.

- Les actionnaires de la Brasserie Amos, entreprise familiale, sont des descendants du fondateur Gustave. Comme on le sait, il s’agit d’une famille comptant de nombreux descendants, réunir et motiver tous ces actionnaires dispersés devient problématique.  

C’est en 1994 que le conseil municipal accouche d’une ZAC de 3,6 hectares. Le chantier de démollition débute en 1998. Les premiers appartements sont livrés en 1999.

 

AMOS   Une histoire d’Eau et de Glace :

L’eau:

La qualité et la quantité de l’eau sont indispensables à l’élaboration de la bière.Suivant les brasseries, l’on compte de 5 à 10 litres d’eau pour produire 1 litre de bièreAprès la brasserie de Roubaix, la Brasserie Amos était celle dont le coût de revient de l’eau était le plus élevé.Et pourtant, ce n’était faute d’avoir cherché de bonnes sources. - 1880 : Gustave Amos dépose une requête pour obtenir une concession sur les eaux de Gorze - 1906 : La brasserie procède à des travaux de sondage. Un puit de 12m. de haut descend à 80m. de profondeur. Les frais s’élèvent à 55000 marks. Peine perdue, la nappe  saumâtre est inutilisable par la brasserie. - 1920 : La Brasserie Amos passe un contrat avec la SNCF pour utiliser les eaux du château d’eau situé près de la gare. Malheureusement, cette eau ne répond pas aux normes exigées pour l’élaboration d’une bière de qualité.

Et la glace

 - 1885 : La Brasserie Amos est la première brasserie en Moselle à se doter d’une machine à produire de la glace. - 1893 : La brasserie qui a conquis une part importante des marchés de la région s’équipe d’une seconde installation de production de glace . - 1966 : La majorité des cafetiers sont équipés d’appareils réfrigérants. Les pains de glace sont principalement utilisés par les poissonniers et les restaurants proposant du poisson(comme le buffet de la gare), la production de glace ne s’impose plus. De plus, les prix encadrés ne permettent plus de rentabiliser cette activité. Le marché est cédé à la Brasserie Lorraine. 

 

AMOS : LA PRODUCTION ANNUELLE  EN CHIFFRES  :

Années       Hectolitres

1881……….22000

1900……….30000

1904……….65000

1914……….70000

1916……….21000

1928……..160000

1929………180000

1930………185000

1983………180000

1989………230000

 

Les chopes en verre. (collection Jacques Sassi)

Une polémique pendant l’annexion de 1870, relatée par le journal « la Gazette de Lorraine » ,proche de l’occupant, avait pour cause que les brasseries indigènes (d’origine française) servaient la bière dans des contenants en verres de plus petite contenance que les chopes en grès allemandes.

 

La Tasse Amos, le verre des inconditionnels de la Bière Amos

(Collection Jacques Sassi)

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Flutes Amos (Collection Jacques Sassi)

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Chopes en verre Amos (Collection Jacques Sassi)

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La botte Amos

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Les chopes en grés (Collection Jacques Sassi)

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Plaque de propreté (collection Jacques Sassi)

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Disques doux et durs (Collection Jacques Sassi)

Disque doux sur les électrophones

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Et …Disque dur sur les pare-brises (Collection Jacques Sassi)

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Pendule Amos (Collection Jacques Sassi)

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Cendriers Amos (Collection Jacques Sassi)

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cendriers et ramasse-monnaie (Collection Jacques Sassi)

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Cendrier en émaux de Longwy réalisé en 1990 pour la reprise de la Brasserie Amos par la Brasserie Karlsbrau (Collection Jacques Sassi)

 

Publicités sous verre (Collection Jacques Sassi)

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Publicités sur support carton

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Glacoïdes (collection Jacques Sassi)

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Calendrier 1953 (Collection Jacques Sassi)

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Plaques émaillées (Collection Jacques Sassi)

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Toles peintes (Collection Jacques Sassi)

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METZ ET BALLON ROND: 

calendrier des matches du FC METZ saison 1956/57

Une belle époque ou Metz jouait en D1 contre Reims, Marseille,Nîmes, Nice,  Valenciennes, Sedan, Lyon ,Monaco, Saint-Etienne, Rennes, Toulouse, Sochaux, Nancy, Angers

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étiquettes brasserie Amos

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étiquettes bière Pils

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étiquette bière de Mars

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étiquette bière brune

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étiquette spéciale Urtyp

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étiquette bière export

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modéle  réduit wagon (la Brasserie Amos n’avait pas de ligne privée ni de wagon contrairement à la Brasserie Lorraine)

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autre modèle réduit

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle- M. Gérard Frantz – M. Vuillemard – Tribunal de Commerce de Metz

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

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                         Tout objet publicitaire de brasseries

De nombreux échanges possibles

 

( 27 janvier, 2009 )

Brasserie Taverne – Lemud – Début XIX° / 1881

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les bâtiments en octobre 2000 avant restauration (photo J.SASSI)

Fondée au début du XIX° siècle par François Taverne, 9 place Félicité, la brasserie est reprise en 1837 par sa veuve.

En 1847, Claude Hyppolite Taverne hérite de l’entreprise et double sa superficie en 1861 par la construction d’une nouvelle aile, parallèle au café Simon.

Monsieur François Prosper Ferry, cordonnier de son état en prend possession en 1881 et démentèle la brasserie pour y installer son échope.

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la facade place de l’Eglise (place Félicité)

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l‘arrière de la brasserie, à gauche les vestiges des écuries, à droite l’emplacement de la salle de brassage

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

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                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle-

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( 21 janvier, 2009 )

Brasserie Salmon – Freistroff – 1844-1940

 

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La Brasserie de Freistroff et la famille Salmon sont un kaléidoscope de la vie des Brasseries, des Brasseurs et des Mosellans  du XVIII°, XIX° et XX° siècle.

Après la révolution de 1789, les biens du clergé sont disséminés. L’abbaye cistercienne de Freistroff est mise en vente . François Emile Salmon né en 1834 se porte acquéreur de la partie gauche de l’abbaye. Il y installe une fabrique de sucre qu’il transforme en  brasserie au cours de l’année 1844. En remontant dans sa généalogie on trouve en 1700, Nicolas Salmon, jardinier à l’abbaye.

 

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l’emplacement de la brasserie, en partant de la gauche: le logement des ouvriers, la malterie et la maison d’habitation

François Emile est ce qu’on appelle à ce siècle un fermier-brasseur ou  laboureur-brasseur. Il possède un train de culture important auquel il adjoint une petite activité complémentaire de brasserie.En 1885 la brasserie produit 200 hectolitres de bière forte.

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le moulin à malt

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l’emplacement de la meule à grain qui était actionnée par une paire de boeufs

Jean-Marie-François dit Françis Salmon est né le 8 septembre 1843 dans une famille très pieuse qui compte dans ses rangs plusieurs prêtres et religieuses. Il fait ses études au petit séminaire de Montigny-les-Metz puis les poursuit chez les jésuites du collège Saint-Clément de Metz. Elève brillant, ses professeurs lui proposent d’entrer à l’école polytechnique mais il préfère intégrer l’entreprise familiale. François se forme à l’art du brassage dans diverses brasseries de Sarre et d’Alsace.

En 1862, Françis Salmon reprend et développe l’entreprise familiale, tant sur le plan brassicole que culture et élevage. Humaniste, il coopère avec l’instituteur et prodigue des cours pour adultes.

En 1874, il obtient une médaille de bronze à l’exposition d’Haguenau, le grand rendez-vous des brasseurs, le plus grand marché de houblons d’Alsace-Lorraine.

 En novembre 1874, la brasserie s’est développée, François, qui en plus de ses activités brassicoles et agricoles, devient le chef de file des patriotes mosellans associe son frèreEmile à l’entreprise. Emile avait opté pour la nationalité française à la mairie de Nancyle 2 juillet 1872.

En 1880, un terrain est cédé  à la compagnie de chemin de fer. La ligne de chemin de fer coupe l’abbaye en deux, l’église et la chartreuse disparaissent. Les bâtiments sont surélevés d’un étage en 1884. En 1886, le frère décède, sa veuve rentre dans l’ordre des franciscaines du Saint-Sacrement à Troyes sous le nom de soeur Marie-Gabrielle, elle en deviendra la soeur supérieure.  Françis, surchargé de travail démissionne de sa charge de député. Il décède le 31 anvier 1897 après avoir cherché vainement un gérant. La brasserie emploie alors 13 ouvriers et produit 5000 hectolitres, soit 25 fois plus qu’à ses débuts.

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la brasserie séparée par la voie ferrée

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Monsieur Jean-Marie-François Salmon  – Source: La Croix de Lorraine 1897 (Collection Jacques Sassi)

Monsieur Jean-Marie-François Salmon et la vie publique :

A 27 ans, en 1870 il est élu conseiller municipal puis un an plus tard en 1871 il est nommé maire de Freistroffpuis révoqué en 1876 pour avoir en couragé et favorisé l’insoumission militaire. Devenu président du comice agricole et président du conseil d’arrondissement, il est élu en 1879 député au Landesausschuss sur une liste indigène, fidèle  la France. Le 15 janvier 1883, est décoré de l’ordre de la Couronne de 4° classe. Il fait partie du comité supérieur de l’instruction publique, il est nommé conseiller général en 1891.

 

Ses dernières paroles :

Le Vendredi 29 janvier 1897 il demande les derniers sacrements, rappelle qu’il n’avait jamais gardé rancune à personne et qu’il avait pardonné à tous. Le dimanche, il fait venir ses enfants, les bénit, remercie sa femme pour tout le bonheur apporté, et dit à ses amis  »Ne pleurez pas sur plus mon sort que je ne pleure sur le mien; je meurs comme j’ai vécu, en soldat du travail »

 

Au décés de Jean-Marie-François Salmon, c’est sa veuve et son fils François qui reprennent les rênes de l’entreprise. François succède à Françis comme conseiller général après de élections mouvementées dont nous allons relater quelques faits qui seront néfastes  à la famille Salmon en 1939 :

En février 1891, Monsieur François Salmon se présente comme membre du conseil général du canton de Busendorf (Bouzonville). Candidat indigène (des patriotes attachés à la France) soutenu par les journaux cléricaux et pro-français « le Lorrain » et « le Messin », il est élu avec 53,5% des voix. Son conccurent malheureux, le banquier Krompholtz de Bouzonville, soutenu par le journal « la Gazette de Lorraine » bienveillant envers l’occupant (qui prône un rapprochement entre les indigènes et les immigrés), soutenu par le notaire Stiff porte une réclamation au conseil départemental sous les motifs suivants:

- à Hargarten, les assesseurs jouaient aux cartes et les bulletins Krompholtz étaient peu visibles.

- à Tromborn, le manifeste de M. Salmon était affiché aux portes de l’église et le prêtre faisait du prosélitysme pour son candidat.

- dans plusieures communes, Dalem, Kreuzwald, Ebersweiler, Reimeringen, St. François, de la bière de Freistroff était distribuée gratuitement aux électeurs.Le meunier Engle, à Kreuzwald, obigait les électeurs à voter Salmon. 

- à Berweiler, le cultivateur Grisse a dit aux électeurs pour qui il devaient voter.

- à Dalem et à Wallerchen, les bulletins étaient préparés pour les deux candidats dans les bureaux de vote.

- à Wallerchen, un bulletin taché, donc reconnaissable était déposé dans l’urne.

- à Algringen, on compte un bulletin de plus que d’électeurs.

- à Schwerdorf, le bureau a fermé à 16 heures au lieu de 18.

- à Dalstein, le sieur Soto a été admis à voter après la fermeture du bureau.

- à Merten, un seul membre du bureau était souvent présent et le curé Gladelle paraissait souvent pour influencer les électeurs.

- à Hemingen, le scrutin a été ouvert à 10 heures le bulletin de l’électeur Mayam a été lu.

- les journaux le Lorrain et le Messin ont été distribués à des non abonnés.

Les élections annulées pour les raisons citées ci-dessus sont reportées fin juin. Monsieur François Salmon sort cette fois avec le score de 60,50% des voix.

 

En mai 1893, Mme veuve Salmon d’Astel cherche en vain à revendre la propriété. Le 2 février 1897, François décède. L’entreprise familiale continue son activité jusqu’en 1940 année  ou les membres de la famille Salmon sont obligés de quitter Freistroff, du fait du nom Salmon, les nazis les prennent pour des français de confession juive. Quand on connait les événements de l’époque, on sait que l’ occupant  détenait des dossiers très complets sur les Alsaciens-Lorrains, les listes de personnes à expulser étaient déja prêtes avant la débacle. La famille Salmon  payait son attachement à la France.

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 Le jour de Noël 1942, les bâtiments réquisitionnés sont la proie des flammes, incendie provoqué par la négligence des soldats allemands qui occupent les lieux. Ainsi prend fin l’épopée de la Brasserie Salmon de Freistroff. Il reste très peu de documents et objets publicitaires témoins de cette brasserie.

 

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Dessin à l’encre de chine réalisé par un prisonnier allemand (cp offerte pa la fille de Monsieur Salmon)

 

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carton de la brasserie(collection Jacques Sassi)

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

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                        57360  Amnéville les Thermes

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Sources:  Archives départementales de la Moselle- Mme et M. Salmon Septembre 1998

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Possibilité d’échanges de pièces

( 19 janvier, 2009 )

Brasserie de l’ Union puis Union-Messine – Metz-Sablon 1905/1956

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C’est en 1903, le 8 août, que les trois frères Schriber de nationalité allemande, constituent la « Vereinigte Bierbrauereien Bayerisches Brauhaus und Lövenbrauerei AG, société de droit local. Auguste, brasseur à Landsthul (Allemagne), Albert, de la Brasserie Lövenbrauerei à Héming (Moselle,Lorraine annexée), Max, brasseur à Reims (Marne, France) construisent la brasserie à Metz-Sablon en 1905 et cessent la production de la brasserie à Héming, qui devient un dépôt de la brasserie.La capacité initiale de la brasserie est de 80000 hectolitres.

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Collection Jacques Sassi

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Débit de la Bayerischer Unionbrauerei (collection Jacques Sassi)

Malgrés une production à Landsthul, la Brasserie de l’Union n’échappe pas au marasme de la première guerre mondiale. Un contrat de brassage est passé avec l’autre brasserie à capitaux allemands de Metz, la Brasserie Messine (Metzer-Brau)  implantée à Lauvallières.

A la libération, la brasserie, composée de capitaux allemands est mise sous séquestre par l’état français.

Les brasserie de Jarny et Uckange sont absorbées ainsi que  les entrepôts de Verdun,10 rue du Rû,  d’Etain, avenue Prudh’homme,  de Pagny sur Moselle, 2 avenue de Metz, Longuyon, rue du Maréchal Foch, Villerupt, 6 rue Georges Clémenceau, Haumont les Chaussées, Voimhaut (ancienne brasserie)

En 1928, la brasserie de l’Union  se refait une santé, elle occupe une centaine d’ouvriers et produit 55000 hectolitres, et dépasse les 75000 hectolitres en 1929

 

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Cliché Prillot L’Illustration 1929 (Collection Jacques Sassi)

En 15 ans, c’est la valse de plus de 30 administrateurs de la brasserie à majorité français, 1 allemand de Landstuhl, Schmidt Lucien, 1 hongrois de Gasse, Kornis Emmanuel, 1 russe, Valdman Mathis de Vladivostock comme directeur général, 5 belges

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Le 25 août 1936, la brasserie de ‘Union absorbe la Brasserie Messine de Lauvallières. La Brasserie de l’Union aura comme raison sociale Brasserie de l’Union Messine et comme président un luxembourgeois né à Metz, Henri Erpelding né le 4/4/1886 à Metz, demeurant 13/15 rue Charles Prêtre à Metz.

En 1936, Interbra, société belge prend des parts dans la société.

Le deuxième conflit mondial est fatal pour la brasserie qui est mise sous tutelle par l’occupant. La Moselle est annexée plus violemment qu’en 1870. La Brasserie de l’Union Messine est mise sous tutelle d’une brasserie de Dortmund, elle fournira en bière en 1942, la brasserie de Tantonville fermée par les instances du Reich.

Le 20 novembre 1944, le tristement célèbre général SS Anton Dunkern et 30 de ses officiers se cachent dans la brasserie derrière des tonneaux de bière, ils sont faits prisonniers par des soldats US de la compagnie E du 2° bataillon du 10° RI en provenance de Metz-Magny. Le général qui essaye de se faire passer pour un officier de la Wehrmarcht est envoyé comme cadeau de Noël au général Patton puis condamné à 20 ans de travaux forcés. Trop petit pour être jugé avec les grands et trop grand pour être jugé avec les petits, il est rapidement relaché puis s’installe à Munich comme avocat spécialiste en droit international.

En 1946, la brasserie est à nouveau mise sous séquestre, mais cette fois par l’état français.

Le 12 novembre 1947, la brasserie est mise en liquidation judiciaire.

Le 23 juin 1951 la brasserie est reprise par les brasseries Amos, Lorraine et de Thionville Basse-Yutz sous l’appellation de « Caves de l’Est ». Le PDG sera M. Maurice Tillement de la Brasserie Lorraine.

Le 13 juin 1953, devient un dépôt des Caves de l’Est.

En 1956 la brasserie cesse toute activité puis est radiée des régistres de Commerce le 1er janvier 1959

Actuellement la Brasserie de l’Union Messine sert d’ateliers municipaux de la ville e Metz et en paticulier de fourrière automobiles.

La brasserie au début du XXIème siècle (photos Jacques Sassi)

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Quelques objets de ma collection

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce.

Recherche témoignages d’anciens  de la Brasserie Union-Messine

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces .

 

( 16 janvier, 2009 )

La brasserie Messine – Metz-Lauvallières – 1872/1936

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C’est en 1872 que Georges-Adolph Michaut et son épouse Anne-Appoline, née Driant rachètent avec leur frère mineur Eugène Alphonse Michaut la brasserie parentale de bonne réputation de  Nicolas Michaut et Marie-Anne-Justine, née Prud’homme.

Le jeune Eugène laisse l’acquisition à son frèreGeorges la même année.

L’affaire sera soldée en 1875.

Le dimanche 5 mars1876, la brasserie ouvre un dépot-débit de sa bière à Metz, 5 rue des Clercs dans l’ancien café du Globe 

En Avril 1878, la brasserie est victime d’un incendie criminel, les dommages sont considérables.Le bruit que l’établissement est mal assuré se répend. Un démenti de Monsieur Michaut annonce dans la presse locale que les réserves de bière permettent à d’approvisionner les clients et que la compagnie du Soleil assure l’établissement. La brasserie reprend rapidement sa production dans des locaux remis  neuf.

Le 26 décembre 1885, la brasserie est proposée à la vente dans les différents journaux locaux.

 Le  6 février 1889, pour cause de départde M. Michaux, le matériel de brasserie et le mobilier personnel sont proposés aux enchères. 

Le brasseur fait signer des reconnaissances de dettes à ses débiteurs. On retrouve des traces de ces actes chez des cafetiers d’Ars sur Moselle pour 4000 marks et Corny, chez un garagiste de Vallières pour1900 Marks etc.

Parallèlement pour faire la jonction avec une vente future, il hypothèque ses biens et emprunte à un habitant de Gorze 16000 Marks, soit 20000francs. Un acte notarié l’autorise à emprunter 40000 marks soit 50000francs.

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Vue prise de l’arrière de la Brasserie, on aperçoit en arrière-plan la malterie, de l’autre côté de la route nationale

(collection Jacques Sassi)

 Alors  que la consommation de bière est en pleine expansion, la brasserie ne trouve pas d’acquéreur. L’analyse des documents permet d’imaginer plusieures raisons à ces difficutés:

   – un patrimoine trop important, à la brasserie sont annexés, une malterie, une tannerie, un four à chaux et ses bâtiments, une maison d’habitation, jardins, trains de culture, vergers paturages, sources, lac  sur une surface de 659,30 ares.

 -  la Brasserie Lorraine qui vient de s’implanter à Metz Devant les Ponts et qui deviendra la plus grande brasserie d’Alsace Lorraine ainsi que les Brasserie Amos à Metz, Salmon à Freistroff, Mayer à Boulay et d’Uckange  qui se dotent de matériel moderne et performant, une rude concurrence qui fait réfléchir d’éventuels repreneurs .

   – comme beaucoup de lorrains, la famille Michaud rejoint la France, elle habite Paris et laisse la gestion des biens à une personne habilitée.

Rapidement, les biens sont saucissonnés et proposés à la vente, la tannerie l’avait déja été proposée  en 1882, la brasserie en 1889 à la vente ou en gérance.

C’est en 1891, alors que l’activité de la brasserie est considérée comme abandonnée que Monsieur Zimmer, directeur d’une brasserie allemande, passe un bail de trois ans à un prix très bas, 1500 marks la première année 2000 mk la deuxième et 2500 la troisième. Labière est vendue 24 marks l’hectolitre.

 

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(collection Jacques Sassi)

Sans en connaitre les raisons, la gérance n’arrive pas à son terme. M. Ernst-Auguste César, négociant en bois, charbon et fabricant de glace qui se porte acquéreur en 1892. La brasserie subit une rénovation complète, par contre la malterie située de l’autre côté de la route reste quasimet en l’état.

De janvier à mars 1893  une publicité passe dans les quotidiens régionaux en langue française et allemande en ces termes  » Brasserie de Lauvallières - J’ai l’honneur d’informer les intéressés qu’à partir du 1er Mars , je commencerai le débit de mon excellente bière de Garde dite -Cesarbräu-. Ma brasserie et malterie sont montés pour le mieux et d’excellentes caves me mettent à même de fournir continuellement une bonne et excellente bière de garde, même lors d’un débit considérable. Je prie de penser à moi pour la conclusion de contrats de fourniture. Service loyal et réel. E.A. César. Dès le début de la production, de nombreux établissements de la région se réfèrent de la brasserie de Lauvallières.

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Le 25 janvier 1894 la brasserie se transforme en Actien Gesellschaft ( société par action). Les fonds sont apportés par des capitaux allemands, Moritz Bohm, commerçant à Metz, Paul Obrecht, avocat, Christian Weber propriétaire de brasserie à Hombourg et Casimir Kratz. E.A. César en garde provisoirement la direction. La Metzer Bräuerei (Brasserie Messine) est prête à inonder le marché d’excellentes bières brassées à l’allemande. En mars 1894, le chef brasseur, Max Guttenberg, pour bien affirmer ses origines et l’attachement de la brasserie au Reich fait parvenir au Prince Bismark à Friedrichsruhe 50 bouteilles de bière Salvator.Le Prince le remercie par une lettre sans équivoque, dans laquelle il souhaite le meilleur succés, sur le sol du Reichland, à cette boisson bavaroise.

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Collection Jacques Sassi

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Metzer Brauerei 1900 (Source Archives Départementales Saint-Julien-lès-Metz)

En mai 1894, A.E. César dont les bureaux sont installés au 11 de la rue Serpenoise fait paraître, dans le journal « La Gazette Lorraine » et sous l’enseigne de Brasserie de Metz, une publicité dans laquelle il propose houille, anthracite, coke, briquettes, charbon principalement d’origine allemande, tourbe, bois de chauffage et de construction etc. . Bière et glace ne font plus partie du panel, il semblerait qu’il se serait recentré sur sa première activité. A partir de cette date on ne retrouve plus de documents faisant référence au brasseur-charbonnier.

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Les affaires vont bon train, l’approvisionnement en eau devient insuffisant .Après quelques essais infructueux le forage d’un puit profond de 42 m. est réalisé en janvier 1897.  La brasserie dispose d’une eau d’excellente qualité en quantité suffisante.

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CPA 1898 (collection Jacques Sassi)

La brasserie Bavaroise  est rachetée par la Metzer Brauerei en 1901 et transformée en débit.(historique publié sur le blog)

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En fanfare, la Metzer Brauerei ouvre son débit en face de la gare en octobre 1905. L’établissement serait digne des Grandes Brasseries Bavaroises.

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Débit de la Brasserie Messine(collection J.SASSI) cpa 1906

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La Brasserie Messine accroît continuellement sa production. Elle passe de 25000 hectolitres en 1902 à 43000 hectolitres en 1908.En 1909, la vente de bière décline. La production de la Brasserie Messine passe à 38000 hectolitres jusqu’en 1914. Diverses raisons sont évoquées, été maussade, nouvelle taxe sur la bière, pouvoir d’achat des ouvriers touché et une importation de bière allemande toujours très importante.

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 La Grande Guerre n’arrange pas les affaires des brasseries. Les matières premières premières manquent. L a Brasserie Messine établit un contrat de brassage avec l’ Union Brauerei de Metz-Sablon (Brasserie de l’Union).

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En 1919, la société fondée à partir de capitaux allemands est mise sous séquestre. Les porteurs d’actions et d’obligations sont invités à présenter leurs titres à Monsieur Belot Paul du service liquidateur10 rue Franchet d’Esperey à Montigny les Metz, du 28 septembre  au 29 octobre 1919.

En 1921, une Société Anonyme de droit français, la Brasserie Messine,  est constituée pour reprendre les biens séquestrés de la Metzer Brauerei. Elle est composée de MM. Robert Le Lorrain, agent commercial à Metz, président - Edouard Willemin, rentier à Metz, administrateurdélégué – Adolphe Bicking, ingénieur, brasseur à Metz, administrateur délégué – Joseph Hazard, hôtelier à Metz – Lucien Erman, cafetier à Metz (Exploitant de l’hôtel-restaurant le Métropole à Metz; ses petits enfants s’occupent de l’excellent restaurant de charme »Le Lion d’Or » à Gorze)  - Joseph Raickinger, débitant à Metz  Henri Scholer, cafetier à Hayange - Paul Veber, directeur d’assurances à Metz – L. Baudoin à Metz.

L’analyse des bilans nous laisse percevoir une perte pour pour les années 1921, 1922, la valse des actionnaires va débuter.On assiste à des modifications d’associés en janvier1926, Avril puis août 1927, avril 1928, juin 1929, mai 1930, février 1931, juin et novembre 1933.

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Le personnel de la brasserie Messine en 1927

Collection Jacques Sassi (carte photo offerte par M. Jean-Henri Muller de Guinglange)

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facture 1930 (collection Jacques Sassi). On note des dépôts à Metz-Thionville- Strasbourg- Paris-Lyon-Marseille-Bordeaux-Sarrebruck.

On trouve Hans Kanter né le 4/12/1874, de nationalité sarroise, comme administrateur-délégué en 1929, assisté de son frère Harry, de nationalité américaine.Hans Kanter, propriétaire de la Brasserie Walsheim en  Sarre fait venir son Maître-brasseur Joseph Karmann qui brasse les bières Urtyp (blonde) et Pantherbräu (brune).

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Collection Jacques Sassi

« Maître Kanter » a fait des études de chimie. Il a acheté la brasserie de Walsheim en Sarre en 1922 et créé en 1933, avec son frère Harry, le Comptoir International Walsheim  à Luxembourg. Il est condamné en 1935 à plus de 3 ans de travaux forcés et à une amende de 3000 marks pour abus de confiance et banqueroute frauduleuse. Il semblerait que ce soit  ses origines juives qui en soit la raison, car il est rapidement libéré et les nazis l’attendent à sa sortie de prison. Il se réfugie à Bordeaux ou il fait la connaissance de Jean Hanus. Il brassera donc à Charmes la fameuse KB et la Kantator, deux noms pour une blonde et une brune, comme à Lauvallières. Il résidera en Suisse ou il décédera  d’une leucémie le 10/09/1937

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Collection Jacques Sassi

Le 25 août 1936, la liquidation de la Brasserie est terminée. La Brasserie Messine est absorbée par la Brasserie de l’Union  pour former la Brasserie de l’Union Messine, la production s’effectuera dorénavant au Sablon. Les bâtiments seront transformés en laiterie.

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Vues de la brasserie en avril 1998

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Collection Jacques Sassi

Quelques pièces de ma collection:

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Garniture de licol des chevaux de la Brasserie

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Chope 1 L.  en Grés peigné

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz . Tribunal de Commerce.

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Possibilité d’échanges de pièces

( 5 décembre, 2008 )

La brasserie de Basse-Yutz – Thionville Basse Yutz – 1897-1986

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L’annexion allemande, à la fin du 19ème siècle, est un des éléments prépondérants du développement des brasseries industrielles de notre région. Grands amateurs de bières, les allemands sont techniquement en avance pour l’élaboration de cette antique boisson. Ils agrandissent et modernisent quelques  brasseries, en installent d’autres. Dans un contexte historique très difficile, les petites brasseries familiales mosellanes ferment les unes après les autres, seules survivent celles qui savent ou peuvent s’adapter.

Le dimanche 29 août1897, le journal « la Nied-Zeitung »édite un article qui annonce qu’au restaurant Walkowinski est fondée la Brasserie par action de Basse-Yutz. Un grand nombrede capitalistes de l’arrondissement , des indigènes pour la plupart assistaient  à la réunion et ont souscrit un capital provisoire de 720 000 marks. Il est annoncé « la brasserie s’élévera près de l’ancienne voie ferrée ».

Le Conseil de Surveillance est alors composé de : Henri Decker, notaire impérial de Cattenom - Dr  ERNST de Metz – Dr. Melchior de Thionville - M. DENTZ ingénieur et entrepreneur à Thionville - Jacob Fischer I, .directeur de la Brückenbauanstalt.

Le premier directeur technique, chargé de la direction de l’entreprise est Monsieur Jean Frédéric Fischer II, brasseur et directeur tecnique de la Brasserie de Uckange, en attendant la rupture de son contrat, c’est le docteur Dentz qui le remplace à ce poste jusqu’en Novembre 1897.

La brasserie Ensel de Uckange cherche un repreneur, Basse yutz se propose de racheter la clientèle. Finalement cette proposition n’est pas retenue, Messieurs de Roos de Metz et Kaufmann de Ludwigshafen se sont portés acquéreurs du fond et des murs de l’établissement en septembre 1897.  

En attendant d’écouler sa propre production, Basse-Yutz se fournit auprès de la Brasserie Nohl à Deux-Ponts. Les échantillons de bières testés des brasseries Zur Perle à Schiltigheim et Hern à Saverne n’avaient pas été jugés aptes à préparer l’introduction de sa propre bière. La bière est stockée dans des caves-glacières  réalisées entre Clouange et Rombas.

C’est en 1898 que débute la construction de « la Brauerei Diedenhofen-Nieder-Jeutz A.G. (brasserie de Thionville-Basse-Yutz) sous l’appellation de »Sankt Nikolaus-Brauerei », Saint Nicolas, le Saint patron de la Lorraine.

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Tôle emboutie peinte des débuts de la brasserie (collection Jacques Sassi)

Les travaux de construction sont donnés à des entreprises régionales, les établissements G. Weiss à Lessy, Messing à Hargarten, Mungenast à Metz L’architecte G. Weis, qui a conçu ce bâtiment lui a donné l’allure imposante des industries de l’époque et l’avait rehaussé de quelques détails médiévaux typiquement germaniques.   

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 Pour l’équipement il est fait appel à des fournisseurs allemands, Maschinenbau A.G. à Nuremberg, F.A. Hartmann  & Cie à Offenbach-sur-MainA. Ziemann Maschinenfabrik à Stuttgart-Feuerbach.

Le mardi 21 février, il est annoncé  » Brasserie de Thionville Basse-Yutz.

Nous avons l’honneur d’informer l’honorable public que la mise en vente de notre bière façon Munich et Pilsen aura lieu le 22 du mois courant

Prière d’adresser les commandes à M. G.Elies, rue MazelleN°10 représentant pour Metz et les environs » La Direction

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 Le mardi 28 mars le Dépôt du 10 rue Mazelle annonce que la bière de Thionville Basse-Yutz, brune et blonde est  mise en vente chez les marchands de bière en bouteilles ci-dessous

  Dreyer rue Poncelet 10

  Frankel rueSainte Glossinde 3

 Staube place Saint-Louis 42

  Zeimet rue des Huilliers 4 

En 1924 le Conseil de Surveillance est composé de: MM. L. FRANCOIS, maire de Moyeuvre-Grande, président – C. TILLEMENT ( voir Brasserie Lorraine sur le blog), industriel brasseur, 17 avenue Serpenoise à Metz – H. NIKLAS, propriétaire à Longeville-lès-Metz – E. KNEPPERT, propriétaire à Thionville, membres.  Direction : M. JULES LIERMANN à Basse-Yutz.

Si la première année seul 6000 hl sont brassés, à la veille de la Première Guerre Mondiale, 200 personnes y produisent 40 000 hl de bière.

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Affiche Rippart – collection Jacques Sassi –

La brasserie Saint-Nicolas se modernise fortement après la Seconde Guerre Mondiale: le temps d’élaboration du breuvage passant d’un mois et demi à douze jours en 1963, elle fournit 180000 hl. et sa canetterie 10000 bouteilles à l’heure.Cette production atteint les 250000 hl. et 20000 canettes dans les années quatre-vingt..

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 Août1932 Exposition artisanale de Thionville - Source archives municipales de Thionville - Photo Jacques Sassi

En 1939, la guerre est proche, la brasserie de Basse-Yutz se raproche de la brasserie Saint-Eloy à Tours, y transfère ses bureaux, puis la rachète. .

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CPA 1917  Tours Brasserie Saint-Eloi Collection Jacques Sassi

 Yutz reprend les brasseries de Périgueux en 1940 et d’Alger en 1941.

La brasseries se trouve partiellement détruite après le passage de la guerre. Grâce à la volonté des Lorrains, toutes les entreprises sidérurgiques  de la région redémarrent et prospèrent entrainant dans leurs sillons commerces et entreprises.

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1945 Inventaire des blessures de Guerre (collection Charles Waechter collectionneur , ancien contremaître à la Brasserie)

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publicté des années 1950 collection Jacques Sassi

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Foire exposition de Thionville 25/06/1950 Source archives municipales de Thionville photo Jacques Sassi

En 1968, la brasserie est équipée  d’un centre d’embouteillage. L’entreprise sert de base pour conquérir les marchés parisiens et de l’Est.Dans les années 50 la bière est élaborée avec du houblon provenant  du Berry, d’Alsace et du Gâtinais et dans les années 80, d’Alsace, des Flandres et de Bourgogne.

Les 1000 mètres cubes d’eau journaliers,  nécessaires à la brasserie proviennent de trois puits situés sur le site et de trois autres à proximité de la rue des Romains Les multiples regroupements du secteur brassicole lui sont fatals : après  avoir rejoint l’Union des Brasseries Parisiennes(1970) , qui fusionne ensuite avec la Française des Brasseries et Heineken (devenu SOGEBRA en1964), elle est sacrifiée sur l’autel de la rentabilité car cette unité de production est jugée trop petite. Ce fleuron des brasseries françaises, qui illustre bien l’histoire régionale ferme ses portes à la fin de l’année 1986. L’année suivante des technitiens chinois démontent le matériel pour le réinstaler dans la province du Human GhangSha, d’où Mao Tsé Toung est natif.  Grâce à la vigilance de la population de Yutz, la statue déja conditionnée pour le départ est restituée à la commune et placée devant l’église, située à quelques dizaines de mètres de son emplacement initial. Ce n’est plus au bord de la Moselle que se déguste maintenant la Stammpils, mais au bord du Fleuve Bleu

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Photo source inconnue

Le lundi 1er Septembre 1997, dans l’indifférence générale, débutent les travaux de démolition de la Brasserie de Yutz

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Les buldozers entrent en action  à  9 heures du matin (photos Jacques Sassi)

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CPM éditée par le cercle cartophile et numismatique Mosellan

(Manifestation symbolique contre  la destruction de la brasserie de Yutz – grève de la soif)

 

Anecdotes  :

Plein les fouilles :

En creusant, en 1898, l n’y résistèrent pases fondations des bâtiments, les terrassiers de nombreux vestiges archéologiques de l’époque GalloRomaine, armes, poteries etc. . La tentation était grande… et certains n’y résistèrent pas. Ils détournèrent quelques objets ,  mais ne surent pas tenir leur langue… l’information arriva aux oreilles de la police allemande et ils durent rendre leur butin.(source Gazette de Lorraine)

En 1920, 6 ouvriers comblent une ancienne sablière, il déterrent deux cruches de bronze et deux stamnoï étrusques, qui sont revendus au British Museum en 1929. L’affaire prend le nom des Vases de Yutz. les différents protagonistes sont traduits en justice et condamné à des peines de prison. Le plus étonnant, est que l’acteur principal porte le même nom dans les deux affaires (Source: la découverte et l’histoire récente de la trouvaille de Basse-Yutz, Association « si Yutz m’était conté » 1993)

Le Maître Brasseur Boer:

En juillet 1901, un Maître brasseur de Prétoria nommé Rémy et d’origine autrichienne est embauché à la brasserie. Parrallèlement à son art brassicol, il anime des soirées débats dans les locaux de la brasserie de Yutz et dans le dépôt de Metz, rue Mazelle ou il relate ses exploits, le sabotage des conduites d’eau de Bloemfontein, ses coups de mains contre les forces  anglaises, son accession au grade de feld-cornet-boer, sa capture, son emprisonnement dans un camp de concentration  puis sa fuite sur un vaisseau hollandais. 

Mon beau sapin d’Abreschviller :

L’arbre majestueux des Vosges mosellanes est tombé sous la hache des bûcherons.

image0015.jpg  Sa chute sur le versant rocheux après plusieurs heures de dur labeur provoqua un fracas formidable que l’écho répéta de vallée en vallée

 image0016.jpg  Sur la découpe on releva qu’il était âgé de 220 ans, son diamètre  à 1,30 mètre du sol

était de 140 cm., sa longueur accusait 45 m. . Il est vendu aux enchères 250000 fr à la brasserie de Basse-Yutz

image0017.jpg Il termina sa carrière en matériel de construction et en casier à bouteillesimage0018.jpg

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Source Almanach Lorrain de 1957 - Collection Jacques Sassi

Vrais et faux diplomes:

Le mardi 10 juillet 1899 la brasserie St. Nicolausbraü informe dans la Gazette de Lorraine que sa bière brassée exclusivement de malt et houblon vient de recevoir la médaille d’or du jury de l’exposition universelle de Paris .

Le jeudi 13 septembre, ce même journal, soumis à l’occupant annonce avec ironie qu’il s’agit en faît d’une escroquerie.Un aigrefin berlinois M. Orianenburgerstrasser, propose de présenter gracieusement des produits à l’exposition universelle de Paris. Il se fait payer uniquement en cas de récompense, 50 mk. pour une médaille d’argent,100 mk. pour une médaille d’or et 150 mk. pour une croix d’honneur en or avec médaille. L’article du journal se termine ainsi: » Cette duperie est tellement grossière, tellement patente que les naïfs qui s’y laissent prendre , méritent une médaille d’or, ne serait ce que pour leur bêtise ».

Heureusement que tous les diplomes récoltés par la brasserie de Basse-Yutz ne sont pas de cette nature.

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Diplome obtenu par la  Brasserie de Basse-Yutz à Dortmund 1953 – Collection Jacques Sassi

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 Diplome daté de 1953 – Collection Jacques Sassi – L’intérêt de ce diplome est qu’il permet de dater les verres émaillés en écriture bleue et les étiquettes

QUELQUES OBETS PUBLICITAIRES DE MA COLLECTION:

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verres émaillés

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flûtes émaillées

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verre gravé à l’acide et verres sérigraphiés

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chopes émaillées et sérigraphiées

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verre gravé à l’acide

 

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verre Yeutzer-Bräu

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Tasse émaillée Panther-Pils

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Verre tulipe émaillé Panther-Pils

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tire-bouchons

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coupelle pour cachahuètes, addition et monnaie

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plat en émaux de Longwy

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publicité collée sous verre

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glacoïde    

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torchon publicitaire          

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tôle peinte et affiche

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thermomètre pour cave à bière

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publicité : fond de tonneau plastique  

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chopes en grès

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pochette d’allumettes, jeux de cartes, coupe-mousse

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carte touristique

 cartes postales anciennes  – Les dates inscrites sont les dates d’oblitérations et non celles de prises des clichés

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Cartes postales semi-modernes

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 Carte postale moderne :

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marque-page de bottin

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étiquettes Brasserie de Thionville – Basse-Yutz

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étiquette bière bock

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étiquette bière bock

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étiquette bière bock extra

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étiquette bière de Mars

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étiquette bière de Luxe, Stampils

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étiquette bière de Garde (bière de luxe)

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EXPOSITION SUR LA BRASSERIE DE BASSE-YUTZ

24 et 25 OCTOBRE 2009

à l’Amphy de Yutz

organisée par l’Association « SI YUTZ M’ETAIT CONTE »

avec la participation des anciens de la Brasserie de Yutz

et de nombreux collectionneurs

Présentation d’objets et documents rares et inédits

Sous bock et verre commémoratifs

Repas et Apéritifs Concerts

Animations : Les Troubadours Bavarois

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Harmonies de la Brasserie de Boefferding et de Yutz

Cors des Alpes

Joyeux Lurons

Quelques photos de la manifestations :

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Quelques objets présentés par Roland Brach collectionneur de cartes postales de l’éditeur Nels et de tout Basse-Yutz

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enseigne lumineuse de la brasserie présentée par Charles Waechter collectionneur d’objets publicitaires de la brasserie de Basse-Yutz

Réalisation : M. SASSI JACQUES               

                           La maison d’hôtes

                            Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Quelques extraits de l’historique sont parus dans le fasicule « Balade au pays des villages et cafés de Moselle » vend 3 € au profit de Noël de Joie, disponible au RL 

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz et Thionville. Tribunal de Commerce. Charles Waechter ancien contremaître de la brasserie de Basse-Yutz.

Recherche témoignages d’anciens  de la brasserie de Yutz

Remerciements: Charles Waechter, Roland Brach, Dominique Laglasse, Sylvain Chimello, Christiane et Daniel de l’Association Si Yutz m’était conté.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces

( 27 novembre, 2008 )

Les brasseries de Baronville – Calba (1842-1895) et Paté (1828-1889)

A l’instar de nombreuses familles de Brasseurs, celles des Paté et Calba ont un destin convergeant.Leur parcours est celui de nombreux brasseurs mosellans.

A cette époque, comme de nombreux brasseurs en Moselle, les familles Paté et Calba sont des paysans qui complètent leur activité agricole par une brasserie.

Les Fermiers Brasseurs de Baronville ont implanté leurs brasseries dans la même rue, à une centaine de mètres l’une de l’autre. Les petits enfants des fondateurs s’uniront par les liens du mariage.  Concurrencés par l’arrivée des brasseries industrielles allemandes et mosellanes, le brassage cesse, l’entreprise devient dépositaire d’une marque de bière puis est revendue.

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 en premier plan, à gauche : La brasserie Paté    en dernier plan, à gauche de l’église : la brasserie Calba                                

BRASSERIE CALBA   rue Principale

La brasserie est fondée en 1842 par Nicolas Jules Calba, fils de Nicolas, cultivateur et de Barbe Paté, rentière.

En 1869, le brasseur Jules Calba, 49 ans, déclare la naissance de sa fille Marie Camille Calba.

Le 23 juillet 1888 le matériel de la brasserie reprise par  Lucien Calba ainsi que les animaux de travail sont mis en vente.

 Je ne détiens pas de documents relatifs à l’importance de la brasserie, mais le descriptif des biens vendus permet d’analyser la capacité de l’entreprise, en les comparant à  l’équipement des brasseries du début de ce siècle.  

4 chaudières en cuivre (bien que la capacité des récipients ne soit pas mentionnée, on peut imaginer l’importance de la brasserie, généralement les petites structures étaient équipées de 2 chaudières de volumes différents, une grande d’environ + ou -16 hecto pour les grands brassins et une petite pour les petits brassins intermédiaires d’environ + ou – 8 hecto. Une belle brasserie  en était équipée de deux grandes et d’une petite).

1 cuve guilloire, 1 bouge à tremper, 1 vagueur, 1 appareil Neubecker, 1 réfrigérant système Baudelot (très moderne et performant pour l’époque), 3 grands bacs à rafraîchir en tôle galvanisée, une grande quantité de foudres et de tonneaux, , 3 bouges en chêne, cuves, baquets, alambics (on peut en déduire que, comme de nombreuses autres brasseriesdu département, le brasseur distillait les bières aigres ou tournées) 5 plongeurs à glace, 1 voiture à transporter la glace ( la glace était prélevée l’hiver dans les nombreux étangs et rivières proches de Baronville, conservée sur de la paille dans des caves fraîches et profondes, utilisée par la brasserie ou livrée au débitants).

Deux boeufs de travail (utilisés pour le transport des matières premières et fûts dans la brasserie et au village), cinq chevaux de trait, 3 camions à deux chevaux et un camion à un cheval (un train de transport important pour les  livraisons  jusqu’à vingt kilomètres),  150 tonneaux d’expédition, il est précisé dans l’annonce que Baronweiler(Baronville) est à deux kilomètres des gares, de Landorf (Landroff) et de Mörchingen (Morhange),  (ces écrits laissent à penser que le transport des fûts de bière utilisait le trafic ferrovière et qu’une importante production pouvait être livrée sur de plus longues distances).

Plus un important train de culture et de vendange ( un vignoble et un commerce de vin étaient annexés à la brasserie par la majorité des brasseurs) ainsi que le matériel de maison, le tout à crédit jusqu’au 11 novembre 1888.

Le dimanche 26 mars 1893, la première mise en vente n’est pas aboutie, la majorité du  matériel est proposé aux enchères, hormis le  réfrigérant système Baudelot, le tout à crédit jusqu’au 11 novembre 1893.

La brasserie, les corps de logis, terres et terrains trouvent acquéreur en 1895.

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(à droite, ancienne brasserie Calba août 2000)

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(ancienne brasserie Calba août 2000)

 

   BRASSERIE PATE    rue Principale 

C’est en 1828 que Monsieur Paté Victor se porte acquéreur de locaux de Brasserie et d’un corps d’habitation dans la rue principale (nommée alors grande rue) . Le corps d’habitation est démoli en 1830, puis reconstruit.

La brasserie est proposée à la vente par adjudication dans le journal « La Gazette de Lorraine ».On note que la brasserie  est implantée sur 20mètres de long sur 7 mètres de large, que la brasserie traite son propre houblon et que Monsieur Pâté est de plus Maître de Poste.

Auguste Paté, s’en porte acquéreur en 1858

Le 19 janvier 1856 Auguste- Nicolas Paté, 41 ans, Brasseur à Baronville, déclare que son épouse Marie -Catherine Bour, 35 ans, a donné naissance le 18 d’une petite Berthe-Agnès-Marie-Eugénie. Déclaration est faite en présence de Jean-Baptiste Paulus, 44 ans , aubergiste. (cpa ci-dessous). On note son acte de décès le 8 février 1946 à Annonay.

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( café Paulus 1919)

Le 3 juillet, l’officier d’état civil Calba, brasseur et maire du village unit Lucien-Marie-Eugène Calba, né le 15 mars 1855 à Baronville à Desmoiselle Marie-Augustine Paté née le 19 avril 1859 .

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Ancienne brasserie Paté – Dépôt de bière Emile Mercier (cpa 1905)

La brasserie est vendue en 1888/1889. Je n’ai pas trouvé de documents sur le devenir des familles Calba et Paté.

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les vestiges de la brasserie et des écuries en  août2000

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brasserie, écuries et maison d’habitation en août 2000

Réalisation : Sassi Jacques

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Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz et Thionville. Tribunal de Commerce.

Je remercie particulièrement Monsieur Jean-Paul Peltier, le sympathique maire actuel de Baronville pour l’aide apportée à ces recherches.

Recherche la généalogie des familles Calba et Paté.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

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