( 16 janvier, 2009 )

La brasserie Messine – Metz-Lauvallières – 1872/1936

brmessinefacture19060001.jpg

C’est en 1872 que Georges-Adolph Michaut et son épouse Anne-Appoline, née Driant rachètent avec leur frère mineur Eugène Alphonse Michaut la brasserie parentale de bonne réputation de  Nicolas Michaut et Marie-Anne-Justine, née Prud’homme.

Le jeune Eugène laisse l’acquisition à son frèreGeorges la même année.

L’affaire sera soldée en 1875.

Le dimanche 5 mars1876, la brasserie ouvre un dépot-débit de sa bière à Metz, 5 rue des Clercs dans l’ancien café du Globe 

En Avril 1878, la brasserie est victime d’un incendie criminel, les dommages sont considérables.Le bruit que l’établissement est mal assuré se répend. Un démenti de Monsieur Michaut annonce dans la presse locale que les réserves de bière permettent à d’approvisionner les clients et que la compagnie du Soleil assure l’établissement. La brasserie reprend rapidement sa production dans des locaux remis  neuf.

Le 26 décembre 1885, la brasserie est proposée à la vente dans les différents journaux locaux.

 Le  6 février 1889, pour cause de départde M. Michaux, le matériel de brasserie et le mobilier personnel sont proposés aux enchères. 

Le brasseur fait signer des reconnaissances de dettes à ses débiteurs. On retrouve des traces de ces actes chez des cafetiers d’Ars sur Moselle pour 4000 marks et Corny, chez un garagiste de Vallières pour1900 Marks etc.

Parallèlement pour faire la jonction avec une vente future, il hypothèque ses biens et emprunte à un habitant de Gorze 16000 Marks, soit 20000francs. Un acte notarié l’autorise à emprunter 40000 marks soit 50000francs.

brmessinevue19110001.jpg

Vue prise de l’arrière de la Brasserie, on aperçoit en arrière-plan la malterie, de l’autre côté de la route nationale

(collection Jacques Sassi)

 Alors  que la consommation de bière est en pleine expansion, la brasserie ne trouve pas d’acquéreur. L’analyse des documents permet d’imaginer plusieures raisons à ces difficutés:

   – un patrimoine trop important, à la brasserie sont annexés, une malterie, une tannerie, un four à chaux et ses bâtiments, une maison d’habitation, jardins, trains de culture, vergers paturages, sources, lac  sur une surface de 659,30 ares.

 -  la Brasserie Lorraine qui vient de s’implanter à Metz Devant les Ponts et qui deviendra la plus grande brasserie d’Alsace Lorraine ainsi que les Brasserie Amos à Metz, Salmon à Freistroff, Mayer à Boulay et d’Uckange  qui se dotent de matériel moderne et performant, une rude concurrence qui fait réfléchir d’éventuels repreneurs .

   – comme beaucoup de lorrains, la famille Michaud rejoint la France, elle habite Paris et laisse la gestion des biens à une personne habilitée.

Rapidement, les biens sont saucissonnés et proposés à la vente, la tannerie l’avait déja été proposée  en 1882, la brasserie en 1889 à la vente ou en gérance.

C’est en 1891, alors que l’activité de la brasserie est considérée comme abandonnée que Monsieur Zimmer, directeur d’une brasserie allemande, passe un bail de trois ans à un prix très bas, 1500 marks la première année 2000 mk la deuxième et 2500 la troisième. Labière est vendue 24 marks l’hectolitre.

 

jacquescollection0039.jpg

(collection Jacques Sassi)

Sans en connaitre les raisons, la gérance n’arrive pas à son terme. M. Ernst-Auguste César, négociant en bois, charbon et fabricant de glace qui se porte acquéreur en 1892. La brasserie subit une rénovation complète, par contre la malterie située de l’autre côté de la route reste quasimet en l’état.

De janvier à mars 1893  une publicité passe dans les quotidiens régionaux en langue française et allemande en ces termes  » Brasserie de Lauvallières - J’ai l’honneur d’informer les intéressés qu’à partir du 1er Mars , je commencerai le débit de mon excellente bière de Garde dite -Cesarbräu-. Ma brasserie et malterie sont montés pour le mieux et d’excellentes caves me mettent à même de fournir continuellement une bonne et excellente bière de garde, même lors d’un débit considérable. Je prie de penser à moi pour la conclusion de contrats de fourniture. Service loyal et réel. E.A. César. Dès le début de la production, de nombreux établissements de la région se réfèrent de la brasserie de Lauvallières.

brassmessinec2sar0001.jpg

Le 25 janvier 1894 la brasserie se transforme en Actien Gesellschaft ( société par action). Les fonds sont apportés par des capitaux allemands, Moritz Bohm, commerçant à Metz, Paul Obrecht, avocat, Christian Weber propriétaire de brasserie à Hombourg et Casimir Kratz. E.A. César en garde provisoirement la direction. La Metzer Bräuerei (Brasserie Messine) est prête à inonder le marché d’excellentes bières brassées à l’allemande. En mars 1894, le chef brasseur, Max Guttenberg, pour bien affirmer ses origines et l’attachement de la brasserie au Reich fait parvenir au Prince Bismark à Friedrichsruhe 50 bouteilles de bière Salvator.Le Prince le remercie par une lettre sans équivoque, dans laquelle il souhaite le meilleur succés, sur le sol du Reichland, à cette boisson bavaroise.

jacquescollection0164.jpg

Collection Jacques Sassi

brassmessine1902fact0001.jpg

Metzer Brauerei 1900 (Source Archives Départementales Saint-Julien-lès-Metz)

En mai 1894, A.E. César dont les bureaux sont installés au 11 de la rue Serpenoise fait paraître, dans le journal « La Gazette Lorraine » et sous l’enseigne de Brasserie de Metz, une publicité dans laquelle il propose houille, anthracite, coke, briquettes, charbon principalement d’origine allemande, tourbe, bois de chauffage et de construction etc. . Bière et glace ne font plus partie du panel, il semblerait qu’il se serait recentré sur sa première activité. A partir de cette date on ne retrouve plus de documents faisant référence au brasseur-charbonnier.

brmessinevue19110001.jpg

Les affaires vont bon train, l’approvisionnement en eau devient insuffisant .Après quelques essais infructueux le forage d’un puit profond de 42 m. est réalisé en janvier 1897.  La brasserie dispose d’une eau d’excellente qualité en quantité suffisante.

brmessinevue19110002.jpg

CPA 1898 (collection Jacques Sassi)

La brasserie Bavaroise  est rachetée par la Metzer Brauerei en 1901 et transformée en débit.(historique publié sur le blog)

brasbavar4.jpg

En fanfare, la Metzer Brauerei ouvre son débit en face de la gare en octobre 1905. L’établissement serait digne des Grandes Brasseries Bavaroises.

vuegnrale0032.jpg

Débit de la Brasserie Messine(collection J.SASSI) cpa 1906

vuegnrale0033.jpg

La Brasserie Messine accroît continuellement sa production. Elle passe de 25000 hectolitres en 1902 à 43000 hectolitres en 1908.En 1909, la vente de bière décline. La production de la Brasserie Messine passe à 38000 hectolitres jusqu’en 1914. Diverses raisons sont évoquées, été maussade, nouvelle taxe sur la bière, pouvoir d’achat des ouvriers touché et une importation de bière allemande toujours très importante.

brmessinevue19000001.jpg

 La Grande Guerre n’arrange pas les affaires des brasseries. Les matières premières premières manquent. L a Brasserie Messine établit un contrat de brassage avec l’ Union Brauerei de Metz-Sablon (Brasserie de l’Union).

vuegnrale0031.jpg

En 1919, la société fondée à partir de capitaux allemands est mise sous séquestre. Les porteurs d’actions et d’obligations sont invités à présenter leurs titres à Monsieur Belot Paul du service liquidateur10 rue Franchet d’Esperey à Montigny les Metz, du 28 septembre  au 29 octobre 1919.

En 1921, une Société Anonyme de droit français, la Brasserie Messine,  est constituée pour reprendre les biens séquestrés de la Metzer Brauerei. Elle est composée de MM. Robert Le Lorrain, agent commercial à Metz, président - Edouard Willemin, rentier à Metz, administrateurdélégué – Adolphe Bicking, ingénieur, brasseur à Metz, administrateur délégué – Joseph Hazard, hôtelier à Metz – Lucien Erman, cafetier à Metz (Exploitant de l’hôtel-restaurant le Métropole à Metz; ses petits enfants s’occupent de l’excellent restaurant de charme »Le Lion d’Or » à Gorze)  - Joseph Raickinger, débitant à Metz  Henri Scholer, cafetier à Hayange - Paul Veber, directeur d’assurances à Metz – L. Baudoin à Metz.

L’analyse des bilans nous laisse percevoir une perte pour pour les années 1921, 1922, la valse des actionnaires va débuter.On assiste à des modifications d’associés en janvier1926, Avril puis août 1927, avril 1928, juin 1929, mai 1930, février 1931, juin et novembre 1933.

brmessinevue0001.jpg

Le personnel de la brasserie Messine en 1927

Collection Jacques Sassi (carte photo offerte par M. Jean-Henri Muller de Guinglange)

brassmessinefauvefact0001.jpg

facture 1930 (collection Jacques Sassi). On note des dépôts à Metz-Thionville- Strasbourg- Paris-Lyon-Marseille-Bordeaux-Sarrebruck.

On trouve Hans Kanter né le 4/12/1874, de nationalité sarroise, comme administrateur-délégué en 1929, assisté de son frère Harry, de nationalité américaine.Hans Kanter, propriétaire de la Brasserie Walsheim en  Sarre fait venir son Maître-brasseur Joseph Karmann qui brasse les bières Urtyp (blonde) et Pantherbräu (brune).

jacquescollection0038.jpg

Collection Jacques Sassi

« Maître Kanter » a fait des études de chimie. Il a acheté la brasserie de Walsheim en Sarre en 1922 et créé en 1933, avec son frère Harry, le Comptoir International Walsheim  à Luxembourg. Il est condamné en 1935 à plus de 3 ans de travaux forcés et à une amende de 3000 marks pour abus de confiance et banqueroute frauduleuse. Il semblerait que ce soit  ses origines juives qui en soit la raison, car il est rapidement libéré et les nazis l’attendent à sa sortie de prison. Il se réfugie à Bordeaux ou il fait la connaissance de Jean Hanus. Il brassera donc à Charmes la fameuse KB et la Kantator, deux noms pour une blonde et une brune, comme à Lauvallières. Il résidera en Suisse ou il décédera  d’une leucémie le 10/09/1937

jacquescollection0011.jpg

Collection Jacques Sassi

Le 25 août 1936, la liquidation de la Brasserie est terminée. La Brasserie Messine est absorbée par la Brasserie de l’Union  pour former la Brasserie de l’Union Messine, la production s’effectuera dorénavant au Sablon. Les bâtiments seront transformés en laiterie.

vuegnrale0015.jpg

vuegnrale0014.jpg

Vues de la brasserie en avril 1998

jacquescollection0037.jpg

Collection Jacques Sassi

Quelques pièces de ma collection:

chloeettom0060.jpg

Garniture de licol des chevaux de la Brasserie

jacquescollection0158.jpg

jacquescollection0156.jpg

jacquescollection0161.jpg

jacquescollection0148.jpg

Chope 1 L.  en Grés peigné

jacquescollection0040.jpg

jacquescollection01321.jpg

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz . Tribunal de Commerce.

Recherche témoignages d’anciens  de la Brasserie Messine

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces

( 5 décembre, 2008 )

La brasserie de Basse-Yutz – Thionville Basse Yutz – 1897-1986

basseyutz3.jpg

L’annexion allemande, à la fin du 19ème siècle, est un des éléments prépondérants du développement des brasseries industrielles de notre région. Grands amateurs de bières, les allemands sont techniquement en avance pour l’élaboration de cette antique boisson. Ils agrandissent et modernisent quelques  brasseries, en installent d’autres. Dans un contexte historique très difficile, les petites brasseries familiales mosellanes ferment les unes après les autres, seules survivent celles qui savent ou peuvent s’adapter.

Le dimanche 29 août1897, le journal « la Nied-Zeitung »édite un article qui annonce qu’au restaurant Walkowinski est fondée la Brasserie par action de Basse-Yutz. Un grand nombrede capitalistes de l’arrondissement , des indigènes pour la plupart assistaient  à la réunion et ont souscrit un capital provisoire de 720 000 marks. Il est annoncé « la brasserie s’élévera près de l’ancienne voie ferrée ».

Le Conseil de Surveillance est alors composé de : Henri Decker, notaire impérial de Cattenom - Dr  ERNST de Metz – Dr. Melchior de Thionville - M. DENTZ ingénieur et entrepreneur à Thionville - Jacob Fischer I, .directeur de la Brückenbauanstalt.

Le premier directeur technique, chargé de la direction de l’entreprise est Monsieur Jean Frédéric Fischer II, brasseur et directeur tecnique de la Brasserie de Uckange, en attendant la rupture de son contrat, c’est le docteur Dentz qui le remplace à ce poste jusqu’en Novembre 1897.

La brasserie Ensel de Uckange cherche un repreneur, Basse yutz se propose de racheter la clientèle. Finalement cette proposition n’est pas retenue, Messieurs de Roos de Metz et Kaufmann de Ludwigshafen se sont portés acquéreurs du fond et des murs de l’établissement en septembre 1897.  

En attendant d’écouler sa propre production, Basse-Yutz se fournit auprès de la Brasserie Nohl à Deux-Ponts. Les échantillons de bières testés des brasseries Zur Perle à Schiltigheim et Hern à Saverne n’avaient pas été jugés aptes à préparer l’introduction de sa propre bière. La bière est stockée dans des caves-glacières  réalisées entre Clouange et Rombas.

C’est en 1898 que débute la construction de « la Brauerei Diedenhofen-Nieder-Jeutz A.G. (brasserie de Thionville-Basse-Yutz) sous l’appellation de »Sankt Nikolaus-Brauerei », Saint Nicolas, le Saint patron de la Lorraine.

basseyutz11.jpg

yutz14.jpg

Tôle emboutie peinte des débuts de la brasserie (collection Jacques Sassi)

Les travaux de construction sont donnés à des entreprises régionales, les établissements G. Weiss à Lessy, Messing à Hargarten, Mungenast à Metz L’architecte G. Weis, qui a conçu ce bâtiment lui a donné l’allure imposante des industries de l’époque et l’avait rehaussé de quelques détails médiévaux typiquement germaniques.   

brasserieyutz5.jpg

 Pour l’équipement il est fait appel à des fournisseurs allemands, Maschinenbau A.G. à Nuremberg, F.A. Hartmann  & Cie à Offenbach-sur-MainA. Ziemann Maschinenfabrik à Stuttgart-Feuerbach.

Le mardi 21 février, il est annoncé  » Brasserie de Thionville Basse-Yutz.

Nous avons l’honneur d’informer l’honorable public que la mise en vente de notre bière façon Munich et Pilsen aura lieu le 22 du mois courant

Prière d’adresser les commandes à M. G.Elies, rue MazelleN°10 représentant pour Metz et les environs » La Direction

basseyutz2001.jpg

 Le mardi 28 mars le Dépôt du 10 rue Mazelle annonce que la bière de Thionville Basse-Yutz, brune et blonde est  mise en vente chez les marchands de bière en bouteilles ci-dessous

  Dreyer rue Poncelet 10

  Frankel rueSainte Glossinde 3

 Staube place Saint-Louis 42

  Zeimet rue des Huilliers 4 

En 1924 le Conseil de Surveillance est composé de: MM. L. FRANCOIS, maire de Moyeuvre-Grande, président – C. TILLEMENT ( voir Brasserie Lorraine sur le blog), industriel brasseur, 17 avenue Serpenoise à Metz – H. NIKLAS, propriétaire à Longeville-lès-Metz – E. KNEPPERT, propriétaire à Thionville, membres.  Direction : M. JULES LIERMANN à Basse-Yutz.

Si la première année seul 6000 hl sont brassés, à la veille de la Première Guerre Mondiale, 200 personnes y produisent 40 000 hl de bière.

yutz19.jpg

Affiche Rippart – collection Jacques Sassi –

La brasserie Saint-Nicolas se modernise fortement après la Seconde Guerre Mondiale: le temps d’élaboration du breuvage passant d’un mois et demi à douze jours en 1963, elle fournit 180000 hl. et sa canetterie 10000 bouteilles à l’heure.Cette production atteint les 250000 hl. et 20000 canettes dans les années quatre-vingt..

 yutz5.jpg

 Août1932 Exposition artisanale de Thionville - Source archives municipales de Thionville - Photo Jacques Sassi

En 1939, la guerre est proche, la brasserie de Basse-Yutz se raproche de la brasserie Saint-Eloy à Tours, y transfère ses bureaux, puis la rachète. .

brasseriesteloy1.jpg

CPA 1917  Tours Brasserie Saint-Eloi Collection Jacques Sassi

 Yutz reprend les brasseries de Périgueux en 1940 et d’Alger en 1941.

La brasseries se trouve partiellement détruite après le passage de la guerre. Grâce à la volonté des Lorrains, toutes les entreprises sidérurgiques  de la région redémarrent et prospèrent entrainant dans leurs sillons commerces et entreprises.

yutzdg5.jpg

1945 Inventaire des blessures de Guerre (collection Charles Waechter collectionneur , ancien contremaître à la Brasserie)

yutzdg4.jpg

 yutz4.jpg

publicté des années 1950 collection Jacques Sassi

yutz4001.jpg 

Foire exposition de Thionville 25/06/1950 Source archives municipales de Thionville photo Jacques Sassi

En 1968, la brasserie est équipée  d’un centre d’embouteillage. L’entreprise sert de base pour conquérir les marchés parisiens et de l’Est.Dans les années 50 la bière est élaborée avec du houblon provenant  du Berry, d’Alsace et du Gâtinais et dans les années 80, d’Alsace, des Flandres et de Bourgogne.

Les 1000 mètres cubes d’eau journaliers,  nécessaires à la brasserie proviennent de trois puits situés sur le site et de trois autres à proximité de la rue des Romains Les multiples regroupements du secteur brassicole lui sont fatals : après  avoir rejoint l’Union des Brasseries Parisiennes(1970) , qui fusionne ensuite avec la Française des Brasseries et Heineken (devenu SOGEBRA en1964), elle est sacrifiée sur l’autel de la rentabilité car cette unité de production est jugée trop petite. Ce fleuron des brasseries françaises, qui illustre bien l’histoire régionale ferme ses portes à la fin de l’année 1986. L’année suivante des technitiens chinois démontent le matériel pour le réinstaler dans la province du Human GhangSha, d’où Mao Tsé Toung est natif.  Grâce à la vigilance de la population de Yutz, la statue déja conditionnée pour le départ est restituée à la commune et placée devant l’église, située à quelques dizaines de mètres de son emplacement initial. Ce n’est plus au bord de la Moselle que se déguste maintenant la Stammpils, mais au bord du Fleuve Bleu

yutzdg7001.jpg

Photo source inconnue

Le lundi 1er Septembre 1997, dans l’indifférence générale, débutent les travaux de démolition de la Brasserie de Yutz

brasserieyutz2.jpg

Les buldozers entrent en action  à  9 heures du matin (photos Jacques Sassi)

brasserieyutz3.jpg

brasserieyutz.jpg

CPM éditée par le cercle cartophile et numismatique Mosellan

(Manifestation symbolique contre  la destruction de la brasserie de Yutz – grève de la soif)

 

Anecdotes  :

Plein les fouilles :

En creusant, en 1898, l n’y résistèrent pases fondations des bâtiments, les terrassiers de nombreux vestiges archéologiques de l’époque GalloRomaine, armes, poteries etc. . La tentation était grande… et certains n’y résistèrent pas. Ils détournèrent quelques objets ,  mais ne surent pas tenir leur langue… l’information arriva aux oreilles de la police allemande et ils durent rendre leur butin.(source Gazette de Lorraine)

En 1920, 6 ouvriers comblent une ancienne sablière, il déterrent deux cruches de bronze et deux stamnoï étrusques, qui sont revendus au British Museum en 1929. L’affaire prend le nom des Vases de Yutz. les différents protagonistes sont traduits en justice et condamné à des peines de prison. Le plus étonnant, est que l’acteur principal porte le même nom dans les deux affaires (Source: la découverte et l’histoire récente de la trouvaille de Basse-Yutz, Association « si Yutz m’était conté » 1993)

Le Maître Brasseur Boer:

En juillet 1901, un Maître brasseur de Prétoria nommé Rémy et d’origine autrichienne est embauché à la brasserie. Parrallèlement à son art brassicol, il anime des soirées débats dans les locaux de la brasserie de Yutz et dans le dépôt de Metz, rue Mazelle ou il relate ses exploits, le sabotage des conduites d’eau de Bloemfontein, ses coups de mains contre les forces  anglaises, son accession au grade de feld-cornet-boer, sa capture, son emprisonnement dans un camp de concentration  puis sa fuite sur un vaisseau hollandais. 

Mon beau sapin d’Abreschviller :

L’arbre majestueux des Vosges mosellanes est tombé sous la hache des bûcherons.

image0015.jpg  Sa chute sur le versant rocheux après plusieurs heures de dur labeur provoqua un fracas formidable que l’écho répéta de vallée en vallée

 image0016.jpg  Sur la découpe on releva qu’il était âgé de 220 ans, son diamètre  à 1,30 mètre du sol

était de 140 cm., sa longueur accusait 45 m. . Il est vendu aux enchères 250000 fr à la brasserie de Basse-Yutz

image0017.jpg Il termina sa carrière en matériel de construction et en casier à bouteillesimage0018.jpg

image0019.jpg

Source Almanach Lorrain de 1957 - Collection Jacques Sassi

Vrais et faux diplomes:

Le mardi 10 juillet 1899 la brasserie St. Nicolausbraü informe dans la Gazette de Lorraine que sa bière brassée exclusivement de malt et houblon vient de recevoir la médaille d’or du jury de l’exposition universelle de Paris .

Le jeudi 13 septembre, ce même journal, soumis à l’occupant annonce avec ironie qu’il s’agit en faît d’une escroquerie.Un aigrefin berlinois M. Orianenburgerstrasser, propose de présenter gracieusement des produits à l’exposition universelle de Paris. Il se fait payer uniquement en cas de récompense, 50 mk. pour une médaille d’argent,100 mk. pour une médaille d’or et 150 mk. pour une croix d’honneur en or avec médaille. L’article du journal se termine ainsi: » Cette duperie est tellement grossière, tellement patente que les naïfs qui s’y laissent prendre , méritent une médaille d’or, ne serait ce que pour leur bêtise ».

Heureusement que tous les diplomes récoltés par la brasserie de Basse-Yutz ne sont pas de cette nature.

yutz18.jpg

Diplome obtenu par la  Brasserie de Basse-Yutz à Dortmund 1953 – Collection Jacques Sassi

yutz9.jpg

 Diplome daté de 1953 – Collection Jacques Sassi – L’intérêt de ce diplome est qu’il permet de dater les verres émaillés en écriture bleue et les étiquettes

QUELQUES OBETS PUBLICITAIRES DE MA COLLECTION:

 yutz2.jpg

verres émaillés

yutz41.jpg

flûtes émaillées

 yutz51.jpg

verre gravé à l’acide et verres sérigraphiés

yutz3.jpg

chopes émaillées et sérigraphiées

jacquescollection0056.jpg

verre gravé à l’acide

 

photo013.jpg

verre Yeutzer-Bräu

photo018.jpg

Tasse émaillée Panther-Pils

photo015.jpg

Verre tulipe émaillé Panther-Pils

yutz61.jpg

tire-bouchons

              yutz7.jpg 

coupelle pour cachahuètes, addition et monnaie

        yutz8.jpg

plat en émaux de Longwy

yutz13.jpg

publicité collée sous verre

yutz12.jpg 

glacoïde    

yutz15.jpg 

torchon publicitaire          

yutz1617.jpg

tôle peinte et affiche

          yutz20.jpg

thermomètre pour cave à bière

yutz21.jpg 

publicité : fond de tonneau plastique  

 yutz23.jpg   yutz22.jpg

 

 yutz24.jpg

 yutz25.jpg

chopes en grès

 yutzcartes.jpg

pochette d’allumettes, jeux de cartes, coupe-mousse

brasserieyutz21.jpg

carte touristique

 cartes postales anciennes  – Les dates inscrites sont les dates d’oblitérations et non celles de prises des clichés

cpayutz.jpg

cpayutz2.jpgcpayutz3.jpg

cpayutz4.jpg

 cpayutz51.jpg

 cpayutz6.jpg

 cpayutz71.jpg

  cpayutz8.jpg

cpayutz8001.jpg

 cpayutz8002.jpg

 

Cartes postales semi-modernes

   cpayutz9.jpg

 cpayutz10.jpg

 cpayutz11.jpg

 cpayutz12.jpg

 Carte postale moderne :

cpayutz13.jpg

 

marque-page de bottin

amosvue0014.jpg

étiquettes Brasserie de Thionville – Basse-Yutz

planot0043.jpg

étiquette bière bock

planot0051.jpg

étiquette bière bock

planot0055.jpg

étiquette bière bock extra

planot0053.jpg

étiquette bière de Mars

planot0056.jpg

étiquette bière de Luxe, Stampils

planot0054.jpg

étiquette bière de Garde (bière de luxe)

planot0052.jpg

 

EXPOSITION SUR LA BRASSERIE DE BASSE-YUTZ

24 et 25 OCTOBRE 2009

à l’Amphy de Yutz

organisée par l’Association « SI YUTZ M’ETAIT CONTE »

avec la participation des anciens de la Brasserie de Yutz

et de nombreux collectionneurs

Présentation d’objets et documents rares et inédits

Sous bock et verre commémoratifs

Repas et Apéritifs Concerts

Animations : Les Troubadours Bavarois

planot0071.jpg

Harmonies de la Brasserie de Boefferding et de Yutz

Cors des Alpes

Joyeux Lurons

Quelques photos de la manifestations :

img5216.jpg

img5226.jpg

Quelques objets présentés par Roland Brach collectionneur de cartes postales de l’éditeur Nels et de tout Basse-Yutz

img5221.jpg

img5227.jpg

img5222.jpg

enseigne lumineuse de la brasserie présentée par Charles Waechter collectionneur d’objets publicitaires de la brasserie de Basse-Yutz

Réalisation : M. SASSI JACQUES               

                           La maison d’hôtes

                            Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Quelques extraits de l’historique sont parus dans le fasicule « Balade au pays des villages et cafés de Moselle » vend 3 € au profit de Noël de Joie, disponible au RL 

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz et Thionville. Tribunal de Commerce. Charles Waechter ancien contremaître de la brasserie de Basse-Yutz.

Recherche témoignages d’anciens  de la brasserie de Yutz

Remerciements: Charles Waechter, Roland Brach, Dominique Laglasse, Sylvain Chimello, Christiane et Daniel de l’Association Si Yutz m’était conté.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces

( 27 novembre, 2008 )

Les brasseries de Baronville – Calba (1842-1895) et Paté (1828-1889)

A l’instar de nombreuses familles de Brasseurs, celles des Paté et Calba ont un destin convergeant.Leur parcours est celui de nombreux brasseurs mosellans.

A cette époque, comme de nombreux brasseurs en Moselle, les familles Paté et Calba sont des paysans qui complètent leur activité agricole par une brasserie.

Les Fermiers Brasseurs de Baronville ont implanté leurs brasseries dans la même rue, à une centaine de mètres l’une de l’autre. Les petits enfants des fondateurs s’uniront par les liens du mariage.  Concurrencés par l’arrivée des brasseries industrielles allemandes et mosellanes, le brassage cesse, l’entreprise devient dépositaire d’une marque de bière puis est revendue.

baronville1.jpg

 

 en premier plan, à gauche : La brasserie Paté    en dernier plan, à gauche de l’église : la brasserie Calba                                

BRASSERIE CALBA   rue Principale

La brasserie est fondée en 1842 par Nicolas Jules Calba, fils de Nicolas, cultivateur et de Barbe Paté, rentière.

En 1869, le brasseur Jules Calba, 49 ans, déclare la naissance de sa fille Marie Camille Calba.

Le 23 juillet 1888 le matériel de la brasserie reprise par  Lucien Calba ainsi que les animaux de travail sont mis en vente.

 Je ne détiens pas de documents relatifs à l’importance de la brasserie, mais le descriptif des biens vendus permet d’analyser la capacité de l’entreprise, en les comparant à  l’équipement des brasseries du début de ce siècle.  

4 chaudières en cuivre (bien que la capacité des récipients ne soit pas mentionnée, on peut imaginer l’importance de la brasserie, généralement les petites structures étaient équipées de 2 chaudières de volumes différents, une grande d’environ + ou -16 hecto pour les grands brassins et une petite pour les petits brassins intermédiaires d’environ + ou – 8 hecto. Une belle brasserie  en était équipée de deux grandes et d’une petite).

1 cuve guilloire, 1 bouge à tremper, 1 vagueur, 1 appareil Neubecker, 1 réfrigérant système Baudelot (très moderne et performant pour l’époque), 3 grands bacs à rafraîchir en tôle galvanisée, une grande quantité de foudres et de tonneaux, , 3 bouges en chêne, cuves, baquets, alambics (on peut en déduire que, comme de nombreuses autres brasseriesdu département, le brasseur distillait les bières aigres ou tournées) 5 plongeurs à glace, 1 voiture à transporter la glace ( la glace était prélevée l’hiver dans les nombreux étangs et rivières proches de Baronville, conservée sur de la paille dans des caves fraîches et profondes, utilisée par la brasserie ou livrée au débitants).

Deux boeufs de travail (utilisés pour le transport des matières premières et fûts dans la brasserie et au village), cinq chevaux de trait, 3 camions à deux chevaux et un camion à un cheval (un train de transport important pour les  livraisons  jusqu’à vingt kilomètres),  150 tonneaux d’expédition, il est précisé dans l’annonce que Baronweiler(Baronville) est à deux kilomètres des gares, de Landorf (Landroff) et de Mörchingen (Morhange),  (ces écrits laissent à penser que le transport des fûts de bière utilisait le trafic ferrovière et qu’une importante production pouvait être livrée sur de plus longues distances).

Plus un important train de culture et de vendange ( un vignoble et un commerce de vin étaient annexés à la brasserie par la majorité des brasseurs) ainsi que le matériel de maison, le tout à crédit jusqu’au 11 novembre 1888.

Le dimanche 26 mars 1893, la première mise en vente n’est pas aboutie, la majorité du  matériel est proposé aux enchères, hormis le  réfrigérant système Baudelot, le tout à crédit jusqu’au 11 novembre 1893.

La brasserie, les corps de logis, terres et terrains trouvent acquéreur en 1895.

baronville4.jpg

(à droite, ancienne brasserie Calba août 2000)

baronville5.jpg

(ancienne brasserie Calba août 2000)

 

   BRASSERIE PATE    rue Principale 

C’est en 1828 que Monsieur Paté Victor se porte acquéreur de locaux de Brasserie et d’un corps d’habitation dans la rue principale (nommée alors grande rue) . Le corps d’habitation est démoli en 1830, puis reconstruit.

La brasserie est proposée à la vente par adjudication dans le journal « La Gazette de Lorraine ».On note que la brasserie  est implantée sur 20mètres de long sur 7 mètres de large, que la brasserie traite son propre houblon et que Monsieur Pâté est de plus Maître de Poste.

Auguste Paté, s’en porte acquéreur en 1858

Le 19 janvier 1856 Auguste- Nicolas Paté, 41 ans, Brasseur à Baronville, déclare que son épouse Marie -Catherine Bour, 35 ans, a donné naissance le 18 d’une petite Berthe-Agnès-Marie-Eugénie. Déclaration est faite en présence de Jean-Baptiste Paulus, 44 ans , aubergiste. (cpa ci-dessous). On note son acte de décès le 8 février 1946 à Annonay.

baronville31.jpg

( café Paulus 1919)

Le 3 juillet, l’officier d’état civil Calba, brasseur et maire du village unit Lucien-Marie-Eugène Calba, né le 15 mars 1855 à Baronville à Desmoiselle Marie-Augustine Paté née le 19 avril 1859 .

baronville2.jpg

Ancienne brasserie Paté – Dépôt de bière Emile Mercier (cpa 1905)

La brasserie est vendue en 1888/1889. Je n’ai pas trouvé de documents sur le devenir des familles Calba et Paté.

baronville6.jpg

les vestiges de la brasserie et des écuries en  août2000

baronville5001.jpg

baronville7.jpg

brasserie, écuries et maison d’habitation en août 2000

Réalisation : Sassi Jacques

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz et Thionville. Tribunal de Commerce.

Je remercie particulièrement Monsieur Jean-Paul Peltier, le sympathique maire actuel de Baronville pour l’aide apportée à ces recherches.

Recherche la généalogie des familles Calba et Paté.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces

                        

 

 

 

 

 

( 25 novembre, 2008 )

Etat nominatif des brasseurs en Moselle au 1er Janvier 1847

Pour éviter les confusions et sans vouloir donner un cours magistral d’histoire locale, il est indispensable de donner une explication succinte  et simplifiée des événements qui conduisent la Moselle à se séparer de la Lorraine en 1871.

Avant 1870 Moselle était composée des arrondissements de Metz, Briey, Sarreguemines et Thionville.

Le 18/01/1871, au château de Versailles, Guillaume 1er est proclamé empereur du IIème Reich.

prussiens.jpg

Le 12/02/1871, Thiers devient  chef du pouvoir exécutif de la République française.

 

parisgambetta.jpg

Le 01/O3/1871, 546 députés contre 107 ratifient le traité de Versailles négocié par Thiers.

Le 10/05/1871, sacrifiées sur l’hôtel de l’intérêt national, l’Alsace  et la Lorraine sont cédées à laPrusse.

Le Kaiser et Bismark choisissent d’annexer les pays miniers ainsi que certains champs de batailles symboliques.

L’arrondissement de Briey, qui comprend Longwy, est rattaché au département de la Meurthe qui se nommera le département de la Meurthe et Moselle.

L’arrondissement les pays du sel, Dieuze, Château-Salins, Delme et le pays de Sarrebourg, sont annexés. La Moselle passe sous la tutelle de l’administration de Strasbourg.

brasseriemoselle2.jpg

Cette région prendra la dénomination de Lohtringen (Lorraine), d’ou certaines confusions et la difficulté de certains tégestophils (même lorrains) à classer de leurs collections.

On retrouve cette différence dans les patois mosellans, francique dans les arrondissements de l’ancienne Moselle et roman dans ceux de la Meurthe hormis le pays de Sarrebourg.

Etat nominatif des Brasseurs existant dans le département de la Moselle au 1er janvier 1847

brasseriemoselle3.jpg

102 Brasseurs recencés

Arrondissement de Metz                         49 BRASSEURS

METZ

1 – Antoine Frères                                   12 – Philippe Christian   

2 – Lang Veuve                                        13 – Zimmerman Hanzin

3 - Parizot Ferdinand                             14 – Henry Emile

4 – Reinert Jean-Baptiste                       15 – Pietrap Pierre

5 – Weber Jean                                         16 – Weistroffer François

6 – Schmaltz Henri                                   17 – Baillard Louis

7 – Breitbach                                              18 – Hitter Joseph

8 – Reinert Pierre                                       19  – Pette Charles

9 – Schmaltz Henri (au Sablon)              20 -  Franz Guillaume   

10 – Seurette Jean-Pierre                        21 – Zimmer Jean-Nicolas

11 – Vayant Philippe                                 22 – Meunier Pierre

PLANTIERES

23 – Fender Nicolas

SAINT-JULIEN-LES-METZ

24 – Mayet

BOULAY

25 – Mayer Vins                                           26 – Mayer Jean-Pierre

LES ETANGS

27 – Velvert Pierre

BURTONCOURT

28 – Carrel Paul

TETERCHEN

29 – Wetzel Jean

ADELANGE

30 – Stoffel Veuve

VITTONCOURT

31 – Giraux Augustin

HERNY

32 – Bauquel Jean                                         33- Bauquel François

VATIMONT

34 – Masson Dominique   

RAVILLE

35 – Uchert les Héritiers 

BIONVILLE

36 – Lagarde Veuve

COURCELLES-CHAUSSY

37 – Becker Jean

GORZE

38 – Thirion François                                   39 – Jacquin Charles

MARS – LA – TOUR

40 – Vegel François

LORRY

41 – Mangenot Charles

CORNY

42 – Nauroy Charles

MONTIGNY-LES-METZ

43 – Reinert Jean-Baptiste                         44 – Weiskopff Michel

LEMUD

45 – Taverne Hyppolite

SOLGNE

46 – Friand Joseph

ROZERIEULLES

47 – Guillemin Joseph

LONGEVILLE-LES-METZ

48 – Gouvion Pierre

AY

49 – Schleiter Jacques

Arrondissement de Briey              22 BRASSEURS

BRIEY

50 – Guilminot Barthélémy                         52 – Guilminot Louis

51 – Henry Veuve

LONGWY-BAS

53 – Petitier François                                   55 – Labay Nicolas

54 – Blondeau Jean-Baptiste

JARNY

56 – Bertrand Jean

NORROY-LE-SEC

57 – Lebrun Joseph

CONFLANS

58 – Lamare Stanislas

FONTOY

59 – Merot François

KNUTANGE

60 – Hergat Mathieu

LUDELANGE

61 – Bailleux Pierre

CIRCOURT

62 – Louis Théodor

LAGRANVILLE

63 – Clesse Hubert

LONGUION

64 – Doissy Georges

VEZIN

65 – Hablot

LONGUYON

66 – Jenyen Jean-Baptiste

LAGRANVILLE

67 – Laurent Jean-François                       68 – Liby Auguste

PETIT-XIVRY

69 – Baulet Pierre-François-Nicolas

VILLERS-LA-MONTAGNE

70 – Oury François                                       71 – Busch Jean-Louis

Arrondissement de Sarreguemines  18 BRASSEURS

FORBACH

72 – Karsch Georges

ROSBRUCK

73 – Raspiller André

GROSBLIEDERSTROFF

74 – Fistie Joseph

BITCHE

75 – Weyand Jean

LEMBERG

76 – Cabé Emile

BARONVILLE

77 - Paté Victor                                            78 – Calba Jules

PUTTELANGE

79 - Kopf Nicolas                                          80 – Sadler Louis

HELLIMER

81Mennel Jacques

SAINT-AVOLD

82 – Walter Georges

FOLSCHWILLER

83 – Mayer Jean

SARREGUEMINES

84  - Embs Veuve                                        87 – Baar François

85 – Fotré Georges                                      88 - Weiss Charles       

86   Lorany Nicolas                                      89 – Schneider François

Arrondissement de Thionville                 13 BRASSEURS

BEAUREGARD

90 - Néron Joseph                                        91 – Poulmaire Alexis

LAGRANGE

92  - Michet et Mathis                                  93 – Kiffer Mangin

FREISTROFF

94 – Salmon François

HARGARTEN

95 – Fendeler Claude

BOUZONVILLE

96 – Knobloch Louis

CREUTZWALD

97 – Guérizel Louis

RODEMACK

98 – Wagner Michel

METZERVISSE

99 – Lobercan Charles

KEDANGE

100 Lamouline Joseph                               101  -  Antoine Frères                                                                               

MOYEUVRE-GRANDE  

102      Evrard Auguste                                              

brasseriemoselle1.jpg

Réalisation : Sassi Jacques

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz et Thionville. Tribunal de Commerce

Recherche la généalogie des familles de brasseurs.

 

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces

                               

( 24 novembre, 2008 )

La Brasserie Bavaroise 1-3-5- Rue du Pont Saint-Marcel METZ -1858/1905

C’est en 1856 que Monsieur Falkenstein Frédéric, Maître Brasseur, crée sa Brasserie  aux numéros 1-3-5 de la rue du Pont-Saint-Marcel.

Comme il est d’usage à cette époque, l’établissement se compose de deux corps de logis, l’un approprié pour une vente de bière au détail et l’autre pour la fabrication de la bière. La proximité de la rivière ne permet pas d’utiliser complètement les caves et la bière de conserve est transportée dans une cave située au numéro 5 place Sainte-Croix.

Dans le premier corps de logis, donnant sur la rue, se trouve le débit et sur deux étages des chambres à louer.

Dans la seconde partie, séparée par une cour, est implantée la brasserie ainsi qu’une touraille et un germoir à l’étage.La production ne dépasse pas cent hectolitres.La brasserie  est équipée de cuves matières et à tremper, de deux chaudières, l’une de 20,10 hl., l’autre de 11,99 hl., de pompes et d’un rafraichissoir. Une petite distillerie complète l’entreprise (souvent une distillerie ou une vinaigrerie permettent d’utiliser les bières tournées des brasseries contemporaine de ce siècle).

En 1868, la brasserie est reprise par Monsieur Keller Nicolas. La brasserie prend l’enseigne de « Brasserie Bavaroise ». Elle se dévelope et propose, à renfort de publicité,  d’excellentes bières de Bavière ainsi que de la bière Salvator jusque fin mars.En décembre 1885, le brasseur Keller Nicolas agrandi ses caves et acquiert un appareil de congélation avec réfrigérateur pour obtenir, hiver comme été, une qualité de bière constante et satisfaire des commandes importantes dans Metz et hors des murs. Le 2 mai 1887, Nicolas Keller décède.

brasbavar4.jpg

L’affaire florissante, avait été cédée l’année précédente  au brasseur Jean Joseph Massong,son gendre qui probablement par patriotisme ou pour narguer l’occupant la débaptise « Brasserie de Metz ».

brasbavar11.jpg

Le 13 avril la famille s’agrandit d’un petit Louis Nicolas.

Jean Keller garde comme « cheval de bataille » les bières de Bavière ainsi que la Salvator qui est proposée jusqu’au mois de mai, ainsi qu’une bière de garde. Hors des murs, les frais d’octroi sont remboursés aux clients. Les affaires prospèrent, le café du Grand Balcon est racheté en novembre 1895 puis mis en location en janvier 1896 à Monsieur Blisse sculpteur à Metz.

brasseriebavaroise1.jpg

Le conditionnement se diversifie et se rationnalise. La bière  est proposée en bouteilles de 1/2 litre  et 3/4 , celle en  6/8 supprimée tout en conservant les récipients  3/8. En fûts, on la trouve en tonneaux de 15 à 40 litres.

brasbavar2.jpg

En 1901, la veuve Massong continue l’exploitation de la brasserie mais, en raison de la concurrence des Brasseries Industrielles, se recentre sur le débit qu’elle restaure entièrement, en plus des bières de bavière, des bières « bock et double bock » complètent la gamme.

Pour se mettre dans l’air du temps, des concerts militaires sont organisés ainsi que des soirées pourMessieurs ou se produisent le chanteur humoriste  »Harris » ainsi que l’orchestre « La Fraternelle ».

Le vendredi 31 mars, le journal « La Gazette de Lorraine » annonce que le Samedi 1er Avril va cesser de fabriquer et débiter sa bière.  La Brasserie Messine de Lauvallières (Metzer Brauerei) reprendra l’exploitation de la salle de débit après agrandissement et restauration.

Ainsi sonne la fin de la dernière des 22 brasseries artisanales qui existaient à Metz, l’année de sa création, en 1858.

En voici  la liste:

Baillard                       2  rue Vigne Saint-Avold

Chandelier                 9  rue Gisors

Falkenstein               13 rue du Pont Saint-Marcel

Frantz                          67 rue des Allemands

Fortin                         101 rue du Pontifroy

Genin                           22 rue du Pont des Morts

Guertner                      1 rue Saint-Médard

Henry                           24 rue de l’Esplanade

Jung                             11 rue Mazelle

Joint                            45 rue du Pontiffroy

Lacroix                       28 bis rue Mazelle

Parizot                        11 rue de Paris

Pétry                            12 rue Braillon

Pigeon                         23 rue de la Fontaine

Rapp                            42 rue Mazelle

Reinert                       19 rue d’Eltz

Schmalz                     19 rue  du Pont Saint-Georges 

Schoeupff                  38 rue Basse-Seille

Seurette                     77-83 rue Fleurette

Weber                         26 rue de l’Arsenal

Westehoffer               4 rue Saint-Charles

vuegnrale0029.jpg

La brasserie Massong en 2000 (photo J.Sassi) Restaurant du Pont St. Marcel

vuegnrale0030.jpg

 Zimmer                     12 rue Basse-Seille

Réalisation : Sassi Jacques

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz et Thionville. Tribunal de Commerce

Recherche la généalogie des familles Falkenstein et Massong.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces

                        

                                   

 

( 12 novembre, 2008 )

JOSEPH HITTER (1808-1887)- Brasserie de Saint-Julien-les-Metz

Joseph Hitter

le Brasseur

 

HITTER

 

 

          Joseh Hitter, fils d’un combattant français d’Auerstädt, est né à Kaysersberg en 1806. On le voit faire sa formation de brasseur en Alsace, puis il se perfectionne Allemagne et en Belgique. Son compagnonnage le mène en  Meuse ou il se marie le 02/12/1840 à Houdelaincourt avec Marie-Anne Françoise Fotré.

   Fort de ses expériences, Joseph Thomas Hitter décide de s’installer comme brasseur. En octobre 1851, il crée sa propre brasserie à Metz, au 11 de la rue Mazelle, à proximité du quartier d’une corporation florissante à Metz, celle des tanneurs.

 Homme d’action, il est le premier à installer en Moselle une brasserie fonctionnelle inspirée de la technique dite en cascade, technique  qui sera reprise plusieurs décennies plus tard par les brasseries industrielles mosellanes. A une époque ou les brasseries fonctionnent de manière empirique, il innove et organise sa brasserie dans un bâtiment situé à l’arrière du débit.

La malterie  est équipée d’un germoir à grain dans les caves,d’un moulin à manège au rez de chaussée,  d’un séchoir au premier étage et d’une touraille au second.

Dans la salle de brassage, trois chaudières de 9 à16 hectolitres prolongent les cuves matières et précèdent les bacs rafraichissoirs.

Le débit, doté d’un billard donne sur la rue passante.Au premier se situent les magasins et au second les logements.

En 1856, il reprend à Madame Ferry Marguerite, propriétaire, l’exploitation de la brasserie de Saint-Julien les Metz, à proximité des nouvelles tanneries, ainsi que les vignes qui l’entourent. Cette Brasserie, crée par sa propriétaire en 1845 était mise en gérance à Monsieur Joseph Renaudin. Ce dernier, âgé de 48 ans, né à Xivry le Franc,  venait d’être condamné à cinq années de réclusion pour faits de faillite frauduleuse et l’établissement mis en vente le mercredi 04/08/1856 avec maison d’habitation, pièces de terre près des glacis, vignes, potager,débit de boisson, ainsi que tout le matériel nécessaire à l’exploitation de la Brasserie. 

Le 2 juin 1856, M.Hitter demande à abattre 4 arbres de la  plantation qui gêne son exploitation route départementale N°7, le 4 l’ingénieur donne son autorisation. Le brasseur devra verser la valeur de ces arbres, 32 francs, à la caisse départementale.

Le 8 juillet 1856, Joseph Hitter demande l’autorisation d’établir un trottoir à ses frais, elle sera refusée.

En novembre 1857 Joseph Hitter rachète à Madame Magot épouse du sieur Nicolas Mouriot,propriétaire et charretier, écuries avec greniers, cour, souterrain et jardin

La brasserie modèle sera cédée à Monsieur Jung Guillaume qui, pour la petite histoire s’implantera quelques années plus tard au Sablon, en face de la Brasserie de Gustave Amos dont il épousera la fille Pauline en mai 1861.

En Mars 1863, le couple Hitter se sépare de corps et de biens. Joseph associe sa brasserie située à la sortie de Saint-Julien-les Metz, route d’Antilly à Monsieur Louis Alphonse Labrosse, né à Remonville  le 26/10/1834 et veuf de Anne Marie Lamy depuis le 20/09/1867. Le 27/10/1868, le brasseur Labrosse uni sa destinée à la fille de  Joseph et Marie-Anne Hitter.La brasserie est cédée au gendre et Joseph Hitter décide de prendre une retraite bien méritée, l’Histoire en décidera autrement. 

 

 

JOSEPH HITTER

LE HEROS

ou « LE CORSAIRE MESSIN »

C’est avec beaucoup de légéreté que le 19/08/1870 Napoléon III déclare la guerre à la Prusse.

Le 2/08/1870 l’empereur engage les combats à Sarrebruck.

Le 6/08/1870, les troupes prussiennes entrent en Lorraine, à la stupeur de ses habitants.

Le 14/08/1870, débute la bataille de Borny et le 19 le siège du camp retranché de Metz.

1870borny.jpg

Le 27/10/1870, Bazaine livre Metz, hommes, armes et munitions à l’ennemi.

drapeaumetz.jpg

Le 23/01/1871, un armistice est discuté à Versailles entre Jules Favre et Bismarck.

Le 21/02/1871, débutent les discussions du traité de Versailles avec Thiers, devenu chef du pouvoir exécutif.

Le 01/03/1871,les députés français ratifient le traité de Versailes par 546 députés (les capitulars) contre 107. L’Alsace et la Lorraine trahies sont sacrifiées sur l’hôtel de l’intérêt national. Une annexion de près d’un demi-siècle débute.

Les Lorrains sont-ils aussi passifs et défaitistes que sa garnison et son commandement?

En pleine préparation du blocus de Metz par l’armée prussienne, le mercredi 17/08/1870, le brasseur Joseph Hitter qui maîtrise parfaitement la langue allemande, propose à un convoi de ravitaillement prussien de le guider (il faut savoir qu’à cette époque la ville de Metz est entourée de bocages, houblonnières et surtout de vignes, les franchir et s’orienter n’est pas aisé).

gravelotte.jpg

Les Dragons à Gravelotte Tableau de E. BRISSET- (on observe que la bataille se déroule dans une culture de houblon sur perche)  Source M. J-Paul Jacques , collectionneur de cpa et matériel agricoles

Equipé d’un fusil de chasse, il détourne à proximité de la Porte des Allemands deux voitures de farine qui seront exposées sur la place de l’Esplanade. Les trois occupants du convoi sont faits prisonniers.

Ainsi débute la légende de Joseph Hitter surnommé « Weisser Bär », l’Ours Blanc, par ses ennemis, rapport à sa taille, à sa crinière et à sa barbe blanches.

D’après l’ordonnance du 3 mai 1832, sur le service des armées en campagne, ses prises lui reviennent en partie, comme pour les corsaires.

Le 20 août, armé de son fusil de chasse et de deux pistolets, il capture trois voitures d’avoine et leurs occupants.

L’armée prussienne le voit partout, craint et respecté il devient la terreur de l’ennemi.

Le 22 août l’état- major français l’autorise à recruter 25 éclaireurs. Il en enrôle 18 qui méritent d’être cités :

 de Bussières   -   Mahieu   -   Sérisier   -   Pêchenot   -   Dussert   -   Coinchelin   -    Selle   -   Salles   – Raymond   -   Cazal  

-   Panier   -   Daudel   -   Dupuy   -   Saint-Amand   -    Poré   -   Mallé   -   Gaillou   -    Camproux    -

Le jour même, le colonel directeur de l’arsenal, par ordre du général Coffinières livre à Hitter et à ses partisans 25 chassepots et 1500 cartouches.

  Le maréchal Le Boeuf, commandant le 3ème corps rédige un message à ses troupes ainsi libellé : « Laisser passer, à tous les avant-postes du 3e corps, M. Hitter, capitaine des éclaireurs volontaires de Metz ».

Avec l’aide de ses francs-tireurs, il s’empare d’un convoi de huit voitures à deux chevaux chargées de vivre et fait quinze prisonniers

En collaboration avec les francs-tireurs de Vigy il mène une attaque sur Noiseville, dans les carrières, au lieu dit « l’Amitié », à Sainte-Barbe et à Villers l’Orme. Avec ceux de Frouard, il dirige une embuscade sur la route de Failly à Bouzonville.

Il ne se passe pas une nuit sans qu’un coup de main soit porté à l’ennemi. L’Ours Blanc devient la terreur des prussiens tout en leur inspirant le respect.

 hitterepinal.jpg

-Image d’Epinal- le Brasseur Hitter  - Source M.  Martin Historien 

A la reddition de Metz, les Francs-Tireurs de Hitter et Véver sont repliés dans la ville puis démobilisés sur ordre du général Coffinières de Nordeck. Ce qui qui leur évite la captivité ou un sort plus cruel puisque les allemands ne leur reconnaissent pas la qualité de belligérants réguliers. En effet von Molkte avait déclaré: » Tout franc-tireur sera assimilé à un malfaiteur; il sera passible du Conseil de Guerre immédiat qui peut prononcer la peine de mort… ». D’âpres négociations, lors de la reddition, permirent de les faire assimiler à des militaires de plein droit et ils ne furent pas inquiétés.

Le retour à la paix impose des choix douloureux, Joseph Hitter opte pour la nationalité française et doit quitter la Moselle. Il émigre à Pont-à-Mousson. A la frontière, il est identifié par les militaires de la Garde prussienne qui reconnaissent en lui un adversaire courageux, patriote et digne, ils lui présentent les armes.

Le 6 août1887, sous l’emprise de violentes douleurs résultant de  rhumatismes goutteux, L’Ours Blanc se tire une balle dans la région du coeur. Il serait  malheureux que ce héros et ses frères d’armes soient oubliés .

 

 

 

LE PETIT FILS

GEORGES LABROSSE

LE COMBATTANT DE LA GUERRE DU DROIT

Le 4 décembre 1872, Louis Alphonse Labrosse brasseur à Saint-Julien-les-Metz inscrit la Brasserie Labrosse-Hitter au tribunal de commerce sous le N°411.

Le mercredi 1er Mai Louis Alphonse est appelé à sièger comme juré à la deuxième session trimestrielle de la cour d’assise de Moselle.

 Georges Labrosse, petit-fils de Joseph Hitter, élevé dans l’esprit de patriotisme et de revanche des Lorrains, a rejoint l’armée française comme officier-interprète

photolabrosse.jpg

 Dès les premiers jours de la déclaration de la guerre de 14/18, les biens immobiliers, brasserie, commerce de vins sont détruits à la dynamite sur ordre du général von Oven, gouverneur de Metz et incendiaire de Nomeny.

jacquesetcoco.jpg

maisonlabrosse2.jpg

 cpa: Collection Jacques Sassi

Jeanne Labrosse, la soeur de Georges, est conduite dans les fossés du Fort Saint-Julien puis relachée après un simulacre de peloton d’exécution. 

On pouvait encore apercevoir quelques caves voûtées en face des N° 80 à 90 de la rue Jean Burger.

ruineshitter3.jpg

ruineshitter1001.jpg

 

ruineshitter2.jpg

 

Photos : Jacques Sassi – juillet 2000

Réalisation : Sassi Jacques

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz et Thionville. Tribunal de Commerce

Recherche la généalogie des familles Hitter et Labrosse. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des brasseries  de France

                           Cartes postales des Cafés de Moselle

                           Tout objet publicitaire de brasseries 

Possibilité d’échanges de pièces                               

 

 

 

 

  

123
« Page Précédente
|