( 29 mai, 2009 )

Les brasseries de Rodemack

 Brasserie Wagner :

En 1836, Madame veuve Schouster-Barthélémy vend à Monsieur Wagner Michel une propriété composée de jardin, maison, bâtiments, écuries, cour et usoir. Les parcelles sont référencées au relevé des propriétés des numéros 239 à 244. Les bâtiments, référencés sous le N° de plan 241 sont utilisés comme brasserie.

En 1850, ce sont Wagner André-Joseph et WagnerNicolas-Emile qui s’en portent acquéreur.

 Monsieur  Wagner Jean-Baptiste-Nicolas-Emile, brasseur à Rodemack et à Montigny en prend possession en 1863  1870 et revend l’ensemble, tranformé en bâtiment rural, en 1870 avec la brasserie du Château.

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La brasserie Wagner, entrée de la cave

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La brasserie Wagner, la cave taillée dans la roche

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La brasserie Wagner, la cave vue du puit vers la porte

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La brasserie Wagner, le soupirail utilisé pour la livraison des blocs de glace. La chute des pains de glace était amortie par un coussin de paille ou de corde

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La brasserie Wagner, le puit

 

Brasserie du Château :

 Suite à la défaite de Napoléon à Waterloo et par le Traité de Paris, en date du 20 novembre 1815, qui en découle, le château de Rodemack est démantelé par les Prussiens en 1821.

Le château , bien du Domaine Royal depuis 1826,inscrit au N° 509 du relevé de propriétés, est racheté par Monsieur Baucal Vincent en 1829.  Il en sera le propriètaire jusqu’en 1847 puis le domaine abritera une caserne de  douaniers.

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Brasserie du Château, la situation sur le plan

En 1861, Monsieur Wagner Emile, brasseur à Montigny les Metz,transforme le fort en brasserie, adjointe d’une maison d’ habitation avec jardin, écuries, remises avec geniers au dessus,  caves au sous-sol dotées de glacières et germoires, le tout sur une superficie d’un hectare.

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La cour d’honneur du château vers 1900

Le matériel de fabrication est composé de 2 cuves à brasser, 2 chaudières en cuivre, un réfrigérant, un bac en fer foudres et tonneaux d’expédition d’une contenance totale de 600 hectolitres environ.

L’année de création de la brasserie, la bière du Château de Rodemack reconnue d’excellente qualité est récompensée à l’Exposition Universelle de Metz sous le patronnage de Sa Majesté l’Impératrice Eugénie.

Proposé à la vente   de février à mars 1868,  la brasserie est convertie en bâtiment rural la même année.

En janvier 1870, Monsieur le Baron Théodore de Gargan, propriétaire du château et du parc de Preisch fait l’acquistion des ruines du château de Rodemack. Le château, vendu par les enfants du brasseur Wagner, sera restauré de façon à lui rendre son aspect féodal. L’activité brassicole sera abandonnée.

 

 Brasserie Fringant :

En décembre 1826, Monsieur Gillen Martin, vétéran des armées Napoléoniennes achète la maison N°32 sur le plan du relevé des propriétés de Rodemack. La maison est revendue à Monsieur Fringant François, gendre de Monsieur Perret tonnelier au village, en 1860. Les écuries sont transformées en brasserie en 1866. La propriété proposée à la vente en 1880 est revendue en 1888.

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La Maison d’Hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle.

Recherche témoignages d’anciens  brasseurs ou de leurs descendants.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains.

Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                            Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                            Tout objet publicitaire de brasseries

                            Possibilité d’échanges de pièces .

 

( 17 mai, 2009 )

Metz, les 66 petites Brasseries du XIXe siècle

 Avant-Propos:

Les  » Grandes Brasseries de Metz » sont traitées séparément (voir Amos, Lorraine, Messine,  Union et Union Messine sur le blog) ainsi que les Brasseries ayant une spécificité ( voir Brasserie Bavaroise et le Brasseur Joseph Hitter sur le blog).

Metz comptait  4 brasseries industrielles et 62 petites brasseries, principalement  familiales.

Toutes ces brasseries produisaient principalement pour leur débit équipé d’une salle de billard. Quelques habitués venaient se fournir au départ  dans des cruches, puis de plus en plus dans des bouteilles consignées. Parfois  un service livraison était assuré, pour les particuliers dans des bouteilles et de petits fûts de différentes contenances, plus rarement  pour d’autres débits et revendeurs.

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Souvent la brasserie était complétée par une distillerie qui permettait d’utiliser les excédents de bière et de réaliser sa propre eau de vie (la fleur de bière ne date pas d’aujourdhui). On constate que de nombreux brasseurs cabaretiers possédaient vignes et vergers.

Quelquefois une vinaigrerie permettait la transformation des bières tournées. Avant l’arrivée des refroidisseurs Beaudelot, le brassin mettait plus de douze heures à refroidir, pendant cette période critique, on voit dans les rapports des services fiscaux que 10 à 20% de la production s’infectait, on peut compter que 10% de plus de la production tournait pendant la fermentation et la garde en raison des conditions d’hygiène déplorables, par exemple la proximité des écuries, les moulins à malt à traction animale avec tous les risques d’infection de la bière que cela engendrait.

Les Brasseries sont classées dans l’ordre alphabétique des noms de rues et par ordre croissant de numéros.

Une première partie cite les années ou la brasserie est référencée dans les différents annuaires.

 Une seconde partie, lorsque cela est possible, décrit les locaux et énumére le matériel utilisé  par la brasserie. Ces données permettent de se faire une idée de l’importance de l’établissement.

Une troisème partie est le résultat de recherches dans les journaux d’époque et les différents services des archives. 

 Une quatrième partie agrémente les articles par quelques photos de vestiges des brasseries prises à la fin du siècle dernier.

 

Brasserie Frantz - 57 rue des Allemands

Annuaires:

1826/1853 Frantz

1862             Veuve Frantz

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Vestiges de l’établissement en avril 2000 (photo Jacques Sassi)

 

Brasserie Gueprotte – 67 et 59 rue des Allemands

Annuaires:

1809            Gueprotte Louis

1826/1833  Veuve Gueprotte

Documents divers:

1841               Le 16 novembre en l’étude de Maître Rollin, notaire à Metz, est mise en vente la brasserie, vinaigrerie et distillerie,en pleine activité, ayant issue sur la rue du Wad-Billy, vaste maison composée de trois corps de bâtiment séparés par deux cours et un jardin, caves voûtées, vastes magasins.

1842               Le 15 janvier le sieur Gueprotte Maurice, brasseur est déclaré en état de faillite.

                         Le 14 février le nommé Louis-Marie Gueprotte brasseur convaincu de banqueroute simple, est condamné à deux ans d’emprisonnement et aux frais de justice.

Vestiges de l’établissement en avril 2000 (photo Jacques Sassi)

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La première cour, à droite l’entrée de la salle de débit, derrière l’imprimerie (bâtiment rajouté), l’hôtel et le porche qui mène à la deuxième cour.

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La seconde cour fait partie intégrante de la brasserie et donne sur la rue du Wad-Billy.

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L’emplacement des brasseries, N° 67 et 69 rue des Allemands, pris depuis la rue du Wad-Billy

 

Brasserie de l’Hôtel de l’Ours – 67 rue des Allemands

Annuaires:

1827/1840            Fendler

1841/1844            Veuve Fendler

1847/1856            Franz

1856                        Veuve Frantz

1859/1861               Frantz

1859/1861                Fendler (dans un autre annuaire)

Documents divers:

d’après ces résultat on peut supposer que la brasserie avait pour propriétaire Fendler et pour Gérant Franz que l’on trouve aussi brasseur au 57 de la rue des Allemands.

 On apprend dans un acte judiciaire de 1841 qu’une dame Anne Fendler est l’épouse de sieur Guillaume Frantz, brasseur à Metz. Les familles sont donc apparentées. Une brasserie nouvellement implantée à Metz-Plantières appartient à la famille.

En 1862 la brasserie de Madame veuve Frantz est déclarée en faillite. L’établissement est dotée de 2 chaudières une de 13,80 hectolitres, l’autre de 11,40 hectolitres. La brasserie est située dans un vaste bâtiment en mauvais état qui donne sur la rue du Wad-Billy. La brasserie dispose de greniers et touraille au dessus et de caves en dessous, elle se trouve à gauche d’un logement de 3 pièces.

Après plusieures mises en vente sans succés, la brasserie et l’immeuble sont vendus à Monsieur Lanique, négociant en vins,spiritueux et bières, par la veuve Marguerite Fendler.La purge d’hypothèque se fera en date du 28 février 1867.

Survivance des traditions des anciennes corporations, on constate les familles de brasseurs sont souvent apparentées.

Brasserie Veber :  – 26 quai de l’Arsenal

Annuaires :

1847/1870 :  Veber

Documents divers:

La brasserie est achetée à Madame Lacapelle, Veuve Randot en 1855.

D’après les documents et annuaires on peut supposer que Monsieur Véber était gérant depuis 1847 puis aurait  racheté la brasserie à Madame Lacapelle.

La brasserie est rachetée en 1874 par Monsieur Guillaume Amédé, limonadier, puis convertie en débit. Monsieur Guillaume, exploitant du café du Mont-Jura la propose à la vente en octobre 1874.

Descriptif:

En 1862,  Monsieur Wéber Jean est propriétaire de la brasserie qui est complétée par une distillerie de résidus, l’entrée de la brasserie se fait par le numéro 26 du quai de l’arsenal. Les bâtiments de la brasserie, en mauvais état, sont implantés à gauche dans la cour, dans le fond, é pièces dont le débit, 2 chambres aux étages et greniers, locataires aux 3ème et 4ème étages. La brasserie est éqquipée de 2 chaudières, l’une de 7,30 hectolitres et l’autre de 6,20 hectolitres.

Brasserie Michel : rue d’Asfeld

Annuaires :

18O9            : Hener Etienne

1826             : Antoine louis

1826/1828  :Michel Fils

 

Brasserie Zimmer :  12 rue Basse Seille

Annuaires :

1844            : Reinert André

1854/1868 : Zimmer

1869             : Demetz

Descriptif:

En 1862, la brasserie de Monsieur Zimmer Pierre est implantée dans un petit bâtiment sur la cour. Ele est dotée d’un débit et équipée de 2 chaudières, l’une de 6,50 hectolitres et l’autre de 6,48.

Documents divers:

La brasserie est proposée à la location en janvier 1866. Suite au décès de Mademoiselle Jeanne Marie de Salce d’Apremont, la propriétaire, la brasserie et ses dépendances sont proposées à la vente en août 1867, le matériel en août 1869.

Brasserie de la Patrie : 32 rue Basse-Seille

Annuaires:

1834            : Schell

1836/1844 : Munier-Schell

1845/1847  : Mayer

1856             :  Meunier

1856 /1861  : Schoepf

1862 / 1893 : Schmalz

Descriptif :

Monsieur Schmalz Jean Baptiste est le propriétaire de la brasserie. Elle est louée jusqu’en 1862 à Monsieur Schoepf Pierre, après un court intermède de  quelques mois à Monsieur Zimmer (voir N°10 rue Basse-Seille), il reprend les rênes de son entreprise.

Une salle de débit, une salle de billard et une cuisine se situent au rez de chaussée. L’habitation, composée de deux pièces se situe au premier étage. La brasserie se trouve dans un pavillon implanté derrière le débit dans la cour, près du jardin. Elle est équipée de deux chaudières de 7,60 hectolitres.

Documents divers:

La brasserie est proposée à la vente une première fois en mai 1855, puis en 1861 après le décès du propriétaire.

En novembre 1893, la brasserie de  Monsieur Schmalz Philippe-Henri cesse son activité brassicole, le matérielde brassage est mis en vente.

Brasserie Italienne :  12 rue Braillon

Annuaires :

1843/1851 : Breitbach

1851/1858 : non exploitée (affiche de la ville de Metz, F. Blanc, imprimeur de la Ville)

1859/1869 :P etry

Descriptif :

Une demande est faite à la mairie de Metz, en septembre 1855, par le sieur Jean Gaertner pour remettre la brasserie en exploitation. Après une enquête de voisinage, il n’y aura pas de suite à ce projet.

En 1862, la brasserie exploitée depuis 1858 par Monsieur Petry Nicolas est située dans la cour. Elle comprend au rez de chaussée la salle des chaudières, des cuves à orge et à brasser, de 16,40 hectolitres et de 9,40 hectolitres, 2 rafraichissoirs et une cuve de fermentation dans la cave, au premier les magasins, au second la touraille. Un logement d’une chambre se trouve à chaque étage.

Sur la rue on trouve le débit, avec vente au détail, salle de billard, pièce à côté, et cuisine pour le service du débit.

Documents divers:

En septembre 1868, Monsieur Ernest Caen, commissaire priseur à Metz, N°9 en Chaplerue, propose le matériel de brasserie à la vente pour cessation d’activité.

En septembre 1869, le matériel qui n’a pas trouvé preneur est à nouveau mis à la vente avec réglement au comptant. Il se compose de 80 tonneaux de pression et d’expédition, 15 tonneaux à vin, 30 futailles, 2 grandes cuves, un moulin à orge, 1 grand van, 2 grandes chaudières en cuivre rouge, une touraille, 1 rafraîchissoir, 1 cheval, 1 camion de brasserie et  petit matériel  .La brasserie cesse son activité la même année.

Brasserie Toussaint :  19 rue du Cambout

Annuaires :

1837/1838 : Toussaint

Documents divers:

La brasserie est située près de la caserne Coislin. Après 15 mois d’exploitation, l’établissement est proposée à la location  et le matériel, en parfait état ,à la vente en janvier 1838.

 

Brasserie Thorn :  8/10 rue Chambière

Annuaires :

1826/1840 : Mme Thorn

Documents divers:

En novembre 1840, Monsieur Machetay, huissier à Metz, nommé syndic à la faillite du sieur Perrin et de la dame Thorn associés procède à la vente d’un mobilier et des objets composant le fond de brasserie et de limonadier dont 2000 bouteilles vides, 20000 cruchons en grès, 20 petits foudres de 8 à 12 hectolitres, 40 hectolitres de bière en fûts, cuves de brasseur, chaudières, moulin de cave, un moulin à moudre l’orge avec son cylindre, 7 fers à gaufres, 7 baches en toile pour le houblon …

Brasserie  »Weizenbierbrauerei  »:  1 rue du Champé

Annuaires :

1902/1907 : Weizenbierbrauerei

 Documents divers:

Le propriétaire des locaux est Monsieur Lambert Urban, 6 rue Mazelle, le gérant Monsieur Zach Georg.

En octobre 1904, à l’exposition culinaire de Metz, la brasserie de Monsieur Zach est récompensé par  une médaille d’argent pour sa bière blanche.

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Entrée de la brasserie Vestiges de l’établissement en avril 2000 (photo Jacques Sassi)

Brasserie Leclerc :  38 en Chaplerue

Annuaires :

1850/1852 : Leclerc 

Brasserie Pierre :  10 rue Coislin

Annuaires :1842/1843 : Joint

1844            : Pierre 

 

Brasserie Kormann :  6 Place de la Comédie

Annuaires :1850/ 1854 : Kormann 

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Brasserie Reinert :  angle  rempart Belle-Isle (Hollandre Piquemal) et 19 rue d’Eltz

Annuaires :1842/1867 : Reinert Aîné (Jean-Baptiste)

Descriptif :

Au rez de chaussée, pour le débit, une grande salle et deux petites, 3 pièces à l’étage pour l’habitation.Sur la cour, la brasserie  équipée de 2 chaudières de 19,75  et 18,75 hectolitres, 2 cuves matières et à tremper de 22,40 et 20,80 hectolitres ainsi que des foudres et des rafraichissoirs. Au sous sol on trouve les caves et les germoirs, au second les greniers et au troisième, la touraille.Des caves se trouvent au 34 de la rue Saint-Marcel et la bière de garde est envoyée à Montigny.

Documents divers:

Tout en poursuivant l’exploitation de la brasserie située rue d’Eltz et celle de Montigny, en 1851, Jean-Baptiste Reinert rachète à Monsieur Desseré les caves dite du Roy à Sèvres.Trois kilomètres de galeries forment ces caves, exploitées  comme carrières sous les rois Louis XIV, XV et XVI.La brasserie de Sèvres est revendue en 1866.On apprend par une publicité parue dans les journaux locaux  en 1867 que la Brasserie Reinert produit des bières blanches façon Bohème ainsi que de la bière anglaise dite Ale-Ale.En 1868, la brasserie rue d’Eltz est louée puis vendue à Gustave Amos (voir l’article brasserie Amos sur le blog).En 1870, la Moselle est annéxée, M.Reinert rachète les caves du Roy à Sèvres. Il la cède en 1873 à Monsieur Fanta, de la Société des Caves duRoy. Elle sera à nouveau vendue en 1880 aux frères Erhardt, brasseurs à Metz puis à Schiltigheim et à Bar le Duc aux brasseries de la Meuse.

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Cour de la Brasserie de la Meuse, anciennes Caves du Roy à Sèvres

De retour en Moselle depuis quelques mois, Monsieur Reinert  invite dans sa propriété de Longeville-les-Metz les francs maçons allemands de la loge de Metz, le samedi 24 mars 1877, à un banquet accompagné par la musique du 45ème d’infanterie prussienne.Le 21 octobre 1878, le journal « la Gazette de Lorraine » annonce le décès de Monsieur Jean-Baptiste Reinert. Dans l’éloge funèbre on apprend qu’il avait transféré depuis quelques mois son domicile à Woippy, qu’il avait été chevalier de la légion d’honneur et qu’il avait été un agent électoral zélé de Napoléon III. A tort on l’affuble du titre d’ancien député. En fait l’annonce est éronnée, Monsieur Reinert décédra le 17 février 1879 à Longeville-les-Metz.

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Emplacement de la brasserie à l’angle des rues Hollandre Piquemal et d’Eltz (voir sur le blog : Brasserie Amos)

 Brasserie Henry :  24 rue de l’Esplanade, Place Royale à l’angle des rues Serpenoise et de l’Esplanade.

La Brasserie est tenue de 1834 à 1842 par Madame veuve Henry, puis par son fils de 1843 à 1864. Elle sera cédée à Monsieur Stremler en 1865.Descriptif :En 1862, au rez de chaussée, le débit est composé de deux salles dotées d’un billard. Au premier, Monsieur Henry occupe un logement de cinq pièces.A l’arrière du d »ébit, une cour, un jardin et la brasserie dans un bâtiment à gauche. Elle est équipée de deux chaudières de 12,10 hectolitres et de 11,85 hectolitres, de quatre cues, d’un moulin à manège, d’un rafraichissoir,d’un germoir et d’une touraille.Documents divers:En 1865 Monsieur Stremler prend possession de l’établisement et change tout le matériel de brasserie, qu’il met en vente au mois de mai. La dénomination comerciale de « Brasserie Henry » est conservée.En mai 1878, Monsieur Stremler se retire des affaires et propose la brasserie à la location. On apprend que le jardin est transformé en jardin d’été, que la brasserie possède de grandes caves  avec glacière pour la bière de garde ainsi que des écuries. Le 15 mai, la brasserie est reprise par F.K. Beresheim, allemand d’origine, fabricant de malt à Metz. La brasserie s’appelle désormais Lothringer Bierhalle (Taverne Lorraine), on y propose de la bière de table à emporter, des bières de Bavière et de Vienne, des bières de Ludwigshafen dans des bouteilles à vis. Il semblerait que la fabrication de bière se soit arrêtée. Des tarifs sont proposés aux revendeurs. . En 1880, on propose des bières de la Brasserie RoyaleBavaroise Weihenstephan, des huitres d’Ostende et du caviar d’Astrakhan.La page est tournée, la brasserie laisse place au débit avec salles mis à la disposition des sociétés et de réunions. Des concerts sont animés par la musique  du 4ème Régiment d’Infanterie Bavarois ainsi que des concerts d’instruments à cordes par la musique du 24ème.Tout le matériel de fabrication de la brasserie est mis en vente en 1883. 

 

Brasserie Seurette :  77-81- 83  rue Fleurette (à l’extrémité de la rue Fleurette et rue du Pontifroy) 

Annuaires :

1827/1837 : Rémy

1838/1840 : Reinert

1841/1844 : Mougenot

1845/1877 : Seurette (acquise en 1848)

Descriptif  en 1862 :

La brasserie se trouve dans un bâtiment situé au fond de la cour. Elle est composée de deux salles équipées de deux chaudières de 9,10 hectolitres et 7,75 hectolitres de quatre cuves et d’un refroidissoir. A côté est implantée la touraille. Sous la brasserie on trouve des caves avec  le germoir. En annexe la brasserie dispose d’une salle de billard avec une salle de débit derrière.Documents divers:En septembre 1877 le matériel de la brasserie et du débit sont mis en vente.En octobre1877, Monsieur Jules Tapie Brune, transfère son commerce de vins et spiritueux en gros ainsi que sa fabrique à vapeur de limonade, liqueurs et sirops, du 81 de la rue du Pontifroy à l’ancienne Brasserie Seurette, située à l’angle des rues du Pontifroy et Fleurette

 Brasserie SaintNicolas :  23 rue de la Fontaine, à l’angle de la rue Lasalle.

Annuaires : 1809            : Antoine Nicolas  -  Antoine Jean-Louis

1826/1854 : Antoine Frères

1858/1865 : Pigeon

1869/1871 : Schaeffer

1871             : Montagne

1872/1893  : Erhardt  Georges     

 Descriptif : en 1862 (Pigeon Jean-Pierre)La brasserie est implantée dans un bâtiment sur la cour.L’équipement est composé de cuves en sous-sol et d’un germoir, au rez de chaussée de deux chaudières de 8 hectolitres chacune, de deux rafraichissoirs, le magasin aux étages et une touraille au quatrième.Le débit donne sur la rue, composé de deux grandes salles et de billard, logement de trois pièces au-dessus.Documents divers:En avril 1868, suite à une décision de justice Monsieur Wagner, brasseur, met en vente aux enchères tout le matériel du débit de la Brasserie Saint-Nicolas.En  octobre 1872 Monsieur Georges Ehrardt, brasseur, annonce qu’il reprend la Brasserie Saint-Nicolas.En 1882, annoncequ’il a organisé sa brasserie d’après le système bavarois équipée d’une cave glacière du plus nouveau système. Il propose des bières d’hiver garanties pur malt et houblon. La bière est proposée en bouteilles, demi-bouteilles, barils à partir de 15 litres, livrée ou au détail à emporter et en halbe à l’établissement. En 1884, on apprend par voie de presse que Monsieur Georges Ehrardt est propriétaire  à Metz-Queuleu, ruelle des Roches.En octobre 1885, les mêmes publicités avec les mêmes tarifs (heureuse époque), mais parallèlement à Brasserie Saint-Nicolas, s’adjoint Brasserie Allemande.En décembre 1890,monsieur Ehrardt projette de faire construire une brasserie dans sa propriété de Metz-Qeuleu, une étude de voisinage est réalisée par la mairie de Queuleu.En juin 1891, on apprend que le fossé de la ruelle de la Roche sera couvert de la Brasserie Ehrardt au ruisseau de la Cheneau. Le passage de la route menant au fort Goeben, depuis la brasserie jusqu’au chemin conduisant à la pace Maximin sera interdit environ trois semainesaux voitures et cavaliers. On peut en déduire que la brasserie s’est effectivement implantée à l’emplacement prévu.Coup de théatre, en octobre 1893, à la surprise générale, Monsieur Georges Erhardt est déclaré en état de faillite. Il propose une offre de 20% à ses créanciers, garantie par la brasserie Andres de Kirn. La proposition est acceptée le lundi 5 novembre.On retrouve la famille Ehrardt à Schitigheim, Bar le Duc et à Sèvres (voir Basserie Reinert sur le blog)En novembre 1894, la brasserie qui a cessé son activité, est reprise par Monsieur Ernst Hollemeyer qui  la transforme en débit et restaurant. On y propose des bières de Kirn.En avril 1903, c’est Monsieur Fehrentz qui en est le tenancier et on y sert de la bière de la Brasserie Amos.planot0091.jpg Brasserie Parizot :  11 rue de Paris, au Fort MoselleAnnuaires :1809/1817 : Doucet1836/1867 : Parisot

1871              : Breck

Descriptif : en 1866

 - brasseur : Monsieur Philippe, Ferdinand, Edouard Parizot 

 - propriétaire :  Monsieur Marchal, juge de paix

Deux salles de café et une cuisine se trouvent sur la rue au rez de chaussée, au premier cinq pièces dont deux louées en garni, le second étage est utilisé comme greniers à orge et houblon . La brasserie est implantée dans la cour avec une touraille. La brasserie, mal entretenue, est équipée de deux chaudières, de 9,75 hectolitres  et de 7 hectolitres., de 4 cuves et rafraichissoirs. La cave qui s’étend jusqu’à la rue renferme les germoirs. L’outillage appartient à Monsieur Parizot.

Documents divers:

En juin 1867, Monsieur Parizot est déclaré en faillite. Les scellées sont apposées à son domicile et sur tout ce qui lui appartient mais il est dispensé du dépôt de sa personne en la maison d’arrêt de Metz.

Le débit et l’appartement sont loués en février 1877 à Monsieur Joseph Wagner, limonadier de son état, propriétaire au numéro 3 de la même rue. La porte cochère qui mène à la brasserie sert de passage à tous les locataires de l’immeuble.

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Brasserie Evrard :  9 rue Gisors

Annuaires :

1834/1837 : Mathieu

1838/1846 : Bierman

1848/1852 : Zimmer

1856/1861  : Chandelier (Evrard, propriétaire)

1862/1867 : Evrard

 Descriptif : en 1862

 Au rez de chaussée on trouve une salle de débit et une cuisine,  au premier un logement de deux pièces et au second un grenier.Dans un petit bâtiment situé à l’arrière, est implantée la brasserie qui réalise huit brassins par an avec une chaudière de 10,70 hectolitres, cuves matières, tourailles, germoirs.

Documents divers:

 La brasserie et l’immeuble sont proposés à la vente en janvier 1859.

En août 1872, , la maison et la brasserie de Monsieur Pierre Evrard, tonnelier, sont mis en vente par adjudication forcée.

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Brasserie Toussaint :  15 rue du Grand Cerf

Annuaires :

1826/1836 : Toussaint

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Brasserie Apsolone:  4 rue de la Haye

Annuaires :

1809 : Apsolone Jean Joseph

Documents divers:

En août 1875 monsieur Richard, 4 rue de la Haye, propose une bonne brasserie à la vente à des conditions avantageuses. L’annonce paraît quatre fois par mois d’août à octobre dans le journal « La Gazette de Lorraine ». Il ne s’agit pas de la brasserie Apsolone qui n’est pas mentionnée dans la liste des brasseries encore en activité dans l’année 1858.(voir la liste sur le blog: Brasserie Bavaroise 1, 3, 5 rue du Pont Saint-Marcel

Brasserie Modèle:  11 rue Mazelle (voir sur le blog : Brasseur Joseph Hitter)

Annuaires :

1847/1856 : Hitter

1858/1891 : Jung

Descriptif : en 1862, Monsieur Jung Guillaume

Au rez de chaussée, le débit avec billard donne sur la rue,les logements sont situés dessus.

La brasserie est implantée dans un bâtiment derrière avec caves dans le sous-sol qui se prolongent sous le débit, germoirs dans les caves, moulin à manège, magasin au premier, tourailles au second. . La brasserie est équipée de trois chaudières avec pour capacité, 15,70, 9,10 et 9,19 hectolitres, de rafraîchissoires, cuves matière et autres.

Documents divers:

Joseph Hitter s’installe au N°11 de la rue Mazelle comme brasseur, mais c’est en  octobre 1851 qu’il demande l’autorisation de construire la brasserie Modèle à l’arrière du débit.

Personnage dynamique et entreprenant, Joseph Hitter se trouve vite à l’étroit à l’intérieur des murs de Metz. il saisit l’occasion de la faillite du brasseur Renaudin à Saint-Julien  lès Metz pour reprendre la brasserie. Il deviendra le héros de la guerre de 1870, le réputé Ours Blanc, la terreur des armées prussiennes. (voir sur le blog Joseph Hitter dans la rubrique brasseurs).

Monsieur Guillaume Jung rachète la brasserie Modèle à Monsieur Joseph Hitter en 1857. En mai 1861, Guillaume Isaac Jung épouse Pauline Amos, la fille de Gustave Amos, le fondateur de la Brasserie Amos.

Les affaires vont bon train, la bière de la Brasserie Modèle est récompensée en 1887 à Paris au Palais de l’Industrie, à l’occasion des Fêtes du Soleil et plusieurs cafetiers font référence à sa bière .En 1889, Monsieur Jung est installé au Sablon, en face de la Brasserie Amos, le débit rue Mazelle est conservée, la brasserie sert d’entrepôt, l’été, les samedi et dimanche des concerts y sont organisés avec la participation de quatre militaires  du 174ème régiment d’infanterie.

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Brasserie Poulain:  28 bis rue Mazelle

Annuaires :

1856  : Brunelle

1858 : Lacroix

1859/1868 : Brunelle

1871 : Poulain

Descriptif : en 1862, Monsieur Lacroix Jean

Le débit, qui donne sur la rue est composé de deux salles avec billard, le logement situé à l’étage est composé de deux pièces et d’une cuisine.

La brasserie est implantée dans un corps de logis  situé à l’arrière, les germoirs sont au sous-sol, les magasins au premier et les tourailles au second, les remises sont placées à côté. La salle de brassage est équipée de deux chaudières de 12 et 10,72 hectolitres, deux cuves matière et de deux bacs.

Documents divers:

En février 1857, Madame Clarisse Bollié demande la séparation de biens d’avec son époux Napoléon, Amédée Brunelle, ancien brasseur.

Il est probable que la brasserie est exploitée par Monsieur Jean Lacroix et qu’elle conserve le nom de Brunelle dans les annuaires jusqu’en 1868.

En mars 1865, pour raison de santé, Monsieur Lacroix propose son établissement à la vente. Monsieur Poulain l’exploite en 1871.

 

Brasserie Rapp:  42 rue Mazelle

Annuaires :

1841/1843 : Pelte

1844/1847 : Marx

1847/1850 : Pelte

1854/1877 : Rapp

Descriptif: en 1862, Monsieur Rapp Ignace

Côté rue, on trouve le débit avec billard et un logement de deux pièces. La brasserie est impantée dans un bâtiment situé dans la cour qui donne sur la rue du Wad-Billy. La production est réalisée par deux chaudières de 6,56 et 6,18 hectolitres, touraille, germoir bacs et cuves à bières.

Documents divers:

A l’initiative de la reine Anne d’Autriche, les Soeurs Visitandines fondent le Monastère de la Visitation . En 1790, le monastère comptait 23 religieuses. Le couvent gérait un pensionnat de jeunes filles qui comptait 24 élèves . Les Visitandines sont chassées des lieux en septembre 1792. En 1793, les bâtiments servent d’étable à 300 boeufs et de bergerie à un troupeau de mouton pour les munitionnaires de l’armée de Moselle. En 1794, le clocher est détruit. Les bâtiments sont vendus en lots. Charles Pette,brasseur, le père du sculpteur Charles Prêtre en rachète une partie. La brasserie est installée dans l’ancien monastère de la Visitation(Pour plus de renseignements sur le monastère de la Visitation, consulter l’Austrasie N° 6, réalisé par Sites et Monuments de Moselle).

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Le monastère de la Visitation, d’après un plan de 1738 (Source: L’Austrasie 2002, N°6 , publication de Sites et Monuments de Moselle)

La brasserie, est rachetée par le brasseur Ignace Rapp en 1852 . Il propose la brasserie et l’immeuble à la vente en 1876 et le matériel l’année suivante. Sa veuve, tenancière du débit des Trois Marronniers à Plantières, propose les invendus, 1 concasseur, 1 réfrigérant en zinc et un grand van.En 1888, la brasserie transformée en débit et tenue par la veuve Schang est revendue à M.Cg Jung qui propose de la bière de Meisenheim. Le nom de Brasserie Rapp est conservé.Au XXème siècle, les locaux seront occupés par les graines Fabre qui déménageront dans la zone actipole de Metz-Borny. L’îlot de la Visitation est transformé en ensemble immobilier en 2000.

Quelques vestiges en avril 2000 (photos Jacques Sassi)

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le 42 rue Mazelle

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l’angle du 42 rue Mazelle et de la rue du Wad-Billy planot0099.jpgla chapelle des visitandines depuis la rue de Turmelplanot0101.jpgla troisième cave planot0098.jpgplancher intermédiaire dans la chapelle des Visitandines, réalisé pour créer un grenier

Brasserie Louis :  32 rue de la Monnaie

Annuaires :

1809 : André Louis

 

Brasserie Poulmaire :  11/13 rue des Pères Saint-Georges

Annuaires :

1826/1842 : Poulmaire

Documents divers:

La brasserie, en pleine activité est proposée à la location avec ses accessoires. L’entrée en jouissance peut être immédiate.

 

Brasserie Fendler :  Plantières, près de la Grille de Fer

(voir Fendler 67 rue des Allemands, Brasserie de l’Ours)

Annuaires :

1847/1852 : Fendler

Documents divers:

En 1841, la brasserie, nouvellement implantée est proposée à la location par dame veuve Fendler.La famille Fendler détient  également la Brasserie de l’Ours, 67 rue des Allemands.

 

 

Brasserie Antoine Frères :   rue du Pont des Morts sur le Rempart de la Pucelle (voir Antoine Frères, Brasserie des Roches à Kédange).

Annuaires :

1836/1855 : Antoine Frères

 

En septembre 1834, on propose à la vente une belle brasserie, avantageusement placée, bien achalandée, sise sur le rempart de la Pucelle pour aller à la Porte du Saulcy.Cette brasserie se composede deux corps de bâtiment attenant l’un à l’autre. L’un ayant face sur la rue du Pont des Morts construit au-dessus de caves voûtées, rez de chaussée, 2 étages, greniers au dessus, latrines et autres aisances. Une cour sépare l’autre bâtiment qui sert à l’usage de brasserie comprend l’estaminet qui communique avec l’intérieur de la brasserie. La brasserie est dotée d’ une entrée sur le rempart par une porte cochère. Le matériel est composé pricipalement de 3 chaudières. Dans l’ensemble de la propriété, il existe 9 caves voûtées pouvant contenir 4000 hectolitres.

Documents divers:

La Brasserie est rachetée en 1835 par Messieurs Etienne-Nicolas Antoine et Etienne-Joseph Antoine. C’est Monsieur Génin, leur neveu, ancien brasseur (voir Génin 22 rue du Pont des Morts) qui hérite de la brasserie au décès du dernier de ses oncles en 1874. Elle avait cessé toute activité brassicole depuis 1856.

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Le 22 rue du Pont des Morts

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la brasserie donne sur la rue Robert Serot (sur les remparts)

 

Brasserie de l’Abondance :   22 rue du Pont des Morts.

 Annuaires :

1809/1834 : Hirsch

1835            : Lang

1859/1861  : Génin

1862/1868  : Sée

Descriptif: en 1862, propriétaire Monsieur Génin Lucien, exploitant Monsieur Sée Alphonse

Déclaration de succession le 19 février 1858.

La brasserie est composée d’un estaminet, d’un débit au détail, d’un logement de trois pièces, d’une tourelle anglaise, d’un manège à broyer l’orge,de greniers pour sécher et aèrer le malt . La brasserie détient comme moyen de production, un alambic de huit heures pour rincer les tonneaux, deux germoirs, 4 rafraîchissoirs, des cuves guilloires (cuves utilisées pour la première fermentation de la bière) et à tremper ansi que deux chaudières de 18 et 16,20  hectolitres.

Documents divers:

Monsieur Génin, brasseur est recompensé pour la qualité de sa bière à l’Exposition Universelle de Metz en octobre 1861.

De juin à août 1861, monsieur Génin offre à la vente la Brasserie de l’ Abondance, à  Metz et la Brasserie des Roches à Kédange sur Canner (héritée de ses oncles les Frères Antoine, voir sur le blog : Brasserie Antoine frères Rempart de la Pucelle et Kédange)

En janvier 1862, paraissent quelques « réclames » libellées comme suit:  Chez Monsieur Génin, à part les bonnes bières de juin, Messieurs les amateurs pourront faire connaisance avec la Salvator (bière double si recherchée à Munich).A la Brasserie de l’Abondance, rempart du Saulcy, vis à vis de la poudrerie.

En 1864, Monsieur Sée Alphonse, qui collabore depuis deux ans avec Monsieur Génin à la fabrication de la bière, reprend l’établisement à son compte.

En 1865, l’activité se recentre sur le débit. De nombreux militaires fréquentent l’établissement, ceux du 21ème de ligne, du 77ème de ligne et du 8ème bataillon de Chasseur à pied s’y rencontrent à maintes occasions.

En janvier 1868, la Brasserie de l’Abondance devient entrepôt de la Brasserie Dreher de Vienne. Des soirées sont organisées au débit avec tombola et animations.En décembre de la même année, le matériel du débit ainsi que celui de la brasserie sont mis en vente pour cause de transformation de l’établissement en malterie.

En 1871, en janvier, la malterie propose du malt et de l’orge de première qualité, en mars ce sont des semences d’orge et d’avoine qui sont mises en vente.

En mars 1873, Monsieur Sée retourne habiter à Chalons sur Marne, sa ville d’origine.

En mars 1878, Monsieur Alphonse Sée est déclaré en faillite.

 

Brasserie Marchant :   34 rue du Pont des Morts.

 Annuaires :

1845/1846 : Marchant

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Le 34 de la rue du Pont des Morts

 

Brasserie Saint-Georges :   17/19 rue du Pont Saint-Georges à l’angle de la rue Saint-Médard.

 Annuaires :

1817             : Meunier Jean Baptiste

1845/1846 : Marchant

1858/1861 : Schmalz

1867/1873 : Speicher

Descriptif : en 1862, Monsieur Speicher Michel

Le débit donne rue du Pont Saint-Georges, dans une salle attenante se trouve un billard avec une cuisine à côté. Monsieur Schmalz (l’ancien brasseur) loge dans deux pièces au premier étage (voir sur le blog : M. Schmalz, Brasserie de la Patrie, 32 rue Basse-Seille). La brasserie, donne sur la rue Saint-Médard, un germoir dans la cour et une halle complètent les bâtiments. Ses moyens de production sont composés de 2 chaudières de 11,15 et 7,95 hectolitres, de 3 cuves dont une en maçonnerie et de 2 rafraîchissoirs.

Documents divers:

En janvier 1875, au décès de son mari, Madame  veuve Speicher continue l’exploitation de son défunt époux.Le matériel de brasserie ainsi que celui du débit seront proposés à la vente, le 21 septembre pour cause de cessation de commerce. La vente a lieu par enchère au N° 1 rue Saint-Médard.

En février 1878, Madame Marie Arveiler, veuve de Monsieur Michel Speicher, tutrice de ses enfants mineurs, Jean-louis, Michel-Mathias, Anne-Marie et Louise, est déclarée en faillite. Les bâtiments sont mis en vente par enchères publiques.La liquidation sera terminée en avril de la même année.

En avril 1892, Monsieur Joseph Kuntze annonce qu’il a repris le restaurant « Zum Alten Brauhaus », l’ancienne Brasserie Speicher et qu’il débitera de la bière d’exportation de Bavière de la Brasserie Lövenberg à Deux-Ponts.

En novembre 1906, on apprend que l’établissement est en cours de destruction. A la suppression de la Paroisse Saint-Georges, en 1791, l’église a été convertie  en une salle de danse et en brasserie portant l’enseigne « Brasserie Saint-Georges ». Un plancher a alors été réalisé à la hauteur des piliers pour séparer l’édifice de la naissance des voûtes à leurs extrémités.

 

Brasserie Bavaroise :   1-3-5 rue du Pont Saint-Marcel

La Brasserie Bavaroise est traitée séparément  sur le blog. 

 

Brasserie Hangen et Zimmermann :    10 rue du Pontifroy

 Annuaires :

1826/1829 :Ritter

1846/1847 :Hangen et Zimmermann

Documents divers:

En février 1846, Messieurs Christian Hangen, garçon brasseur à Metz et Charles Zimmermann, garçon brasseur à Sarrebruck s’associent pour exploiter la brasserie et vinaigrerie située au Pontiffroy, ayant issue sur la rue de la caserne d’artillerie . L’acte, rédigé sous seing privé, lie les associés pour 6 ans.

En juillet 1853, la brasserie est mise en vente ou proposée à la location. Elle est composée de 2 corps de logis, 2 cours, écurie, 2 caves, 2 séchoirs, 1 touraille, 2 grandes chaudières et 1 petite, ainsi que 2 rafraîchissoires.

 

Brasserie Lang :    22 rue du Pontifroy

 Annuaires :

1835 : Hirsch

1836/1838 : Lang

 

Brasserie Joint:    45 rue du Pontifroy, donnant sur la ruelle du Fumier.

 Annuaires :

1843/1851 : Philippe

1854/ 1867 : Joint

Descriptif : En 1862, Monsieur Joint Victor

La brasserie est louée en 1854 pour un bail de 3, 6, 9 années à Monsieur Joint Victor. Elle se compose de la halle de la brasserie, d’un manège, d’un germoir, de greniers, de deux caves, d’une cour, d’une remise, d’écuries et de deux pièces situées dans un corps de logis indépendant. Un estaminet en planche et un billard font partie de l’exploitation;

Les moyens de production sont composés par un manège, une touraille, des germoirs, des rafraîchissoirs, 4 cuves ainsi que par 2 chaudières de 8,50 et 7,18 hectolitres.

A partir de 1862, l’établissement, bien que déclaré brasserie dans les annuaires, délaisse l’activité brassicole au profit de celle d’aubergiste.

Documents divers:

 En juillet 1850, suite à une saisie, le patrimoine de Monsieur Philippe est vendue en quatre  lots.La maison sise au N° 45 de la rue du Pontiffroy comporte deux corps de logis, une cour et un jardin, elle compose le premier lot. Le second lot est formé d’une maison et de deux parcelles de jardin. Le troisème lot est réalisé par la brasserie, le débit contigu à la ruelle des Fumiers et d’une parcelle de jardin, les ustensils de brasserie sont adjugés en même temps.Le quatrième lot est composé par une maison au fond du jardin, un grand jardin, une cour,des écuries et un hallier.En 1851, seule la brasserie et son débit n’ont pas trouvé preneur, ils sont proposés à la location.

 

Brasserie Fortin :    101 rue du Pontifroy

 Annuaires :

1834 : Lang

1839/1846 : Bricka

1848/1849 : Hangen

1858/1862 : Fortin

Descriptif :

En mai 1861, Monsieur Fortin Pierre rédige un bail de 3, 6, 9 années avec le propriétaire des locaux Monsieur François pour l’exploitation de la brasserie, avec son outillage, installée au N° 101 de la rue du Pontiffroy, donnant par une porte sur le quartier de l’Artillerie.

L’établissement estcomposé d’une boutique de détail avec arrière-boutique, 3 étages et mansardes au quatrième. A l’arrière se trouve la brasserie installée dans un bâtiment obscur avec, au rez de chaussée, 2 chaudières de 8,55 et 9,10 hectolitres, 4 cuves, au premier, la touraille, au second, 2 rafraîchissoirs et cave voûtée au sous sol. La brasserie ne possède ni manège, ni débit.

Entre les annuaires et les documents des services fiscaux, on trouve une différence de 3 ans, début de l’exploitation en 1858 pour les annuaires et  1861 pour les services fiscaux, il se peut que suite à un arrangement, Monsieur Fortin exploitait la brasserie sous couvert de Monsieur François. Monsieur Fortin en deviendra rapidement propriétaire.

Documents divers :

En février 1833, le sieur Thomas, investisseur et propriétaire de l’immeuble juxtaposé à la brasserie, se porte acquéreur de celle-ci pour la proposer en gérance.

En août 1854, la brasserie et son matériel sont proposés à la location par l’entremise de Maître Gilbrin, notaire, 11 rue du Faisan à Metz.Elle le sera à nouveau proposée en août 1855. Ce qui peut expliquer l’absence de citation dans les annuaires et un éventuel arrangement avec Monsieur Fortin.

La brasserie sera reprise par Madame veuve Fortin puis par son fils Ferdinand

En août 1863, Dame Marie-Célestine Gérardin forme contre son mari, Monsieur  Ferdinand Fortin, une demande de séparation de biens (A cette époque, pour protéger ses biens,  il était courant que les époux réalisent de tels actes avant un risque couru par un investissement important, ces actes ne sont pas rarissimes dans les familles de brasseurs). On retrouve Monsieur Fortin Ferdinand, brasseur, accompagné de son épouse, au 114 rue de la Hache à Nancy.

En mai 1880, Monsieur Aubry, propriétaire du N° 101 rue du Pontiffroy propose  à la vente un séchoir de brasseur presque neuf.L’immeuble de 4 étages contenant la boutique est mis en vente en mai 1883.

 

Brasserie Mayer :    109 rue du Pontifroy

 Annuaires :

1848 : Mayer

 

Brasserie Vion :    140 rue du Pontifroy

 Annuaires :

1809 : Vion François, état des professions

 

Brasserie Henry :    19 rue des Prisons Militaires (rue Maurice Barrès depuis 1923)

 Annuaires :

1826/1834 : Henry (voir sur le blog : Brasserie Henry, 24 rue de l’Esplanade)

 

Brasserie de la Gerbe d’Or :    4 rue Saint-Charles

 Annuaires :

1838           : Lefebvre

1839/1841 : Reinert

1858/1866 : Westenhoffer-1865/1866 : D’Herbilly

1867/1874  : Scheider

1879/1885 : Hermann

Descriptif :en 1862, Monsieur Westenhoffer François propriétaire, Exploitants associés Messieurs D’ Herbilly Nicolas  et Scheider François pour la brasserie seulement.

La brasserie est située dans un bâtiment situé derrière le débit géré par Monsieur D’Herbilly Nicolas. Au rez de chaussée, on trouve la brasserie, au premier les tourailles, au second les magasins puis les greniers, au sous-sol, des caves voutées.au premier, un logement de 2 pièces est mis à disposition des exploitants. Le manège est implanté à côté, avec remise et écuries.  Les moyens de production sont composés de deux chaudières de 14,48 et 11,90 hectolitres, 3 cuves dont 1 en pierre, 2 bacs en bois et 800 tonneaux.  

Documents divers :

Le 6 avril 1844, Monsieur Jean-Michel Lefebvre et Dame Françoise Dumoulin  vendent l’établissement aux époux Westenhoffer. En comparant les actes notariés et les parutions dans les annuaires, on peut en déduire :

 - que Monsieur Lefebvre était propriétaire des locaux jusqu’en 1844 et que Monsieur Reinert occupait les locaux en tant que gérant ( voir sur le blog Brasserie Reinert, angle rempart Belle-Isle et 19 rue d’Eltz)

 - que Monsieur Westenhoffer était propriétaire de la brasserie dès 1844, qu’il a cessé l’exploitation en 1858 pour la laisser en gérance à deux associés, Messieurs D’ Herbilly Nicolas pour le débit et la brasserie et Scheider François pour la brasserie uniquement.

Suite au décès de Monsieur D’ Herbilly en mars 1867, la société est dissoute et Monsieur Scheider repren à son compte  la fabrication et le débit de la Brasserie de la Gerbe d’Or.

Le 2 août 1874, le feu prend dans les écuries de la Brasserie, il est rapidement circonscrit par les pompiers de la ville consignés dans la caserne Coislin en préparation d’un exercice qui devaitêtre réalisé le lendemain à 5 heures du matin

En novembre 1884, la Brasserie qui appartient alors à Monsieur Berrard est proposée à la location pour la Saint-Jean. Monsieur Schreider s’était porté, en août 1874, garant de la notoriété de Monsieur Jean-François Berrard, sous-lieutenant d’Infanterie, venant du Val de Grâce.

En juin 1887, Monsieur Jean Gahr propose aux propriétaires assujettis à recevoir des militaires réservistes d’héberger 30 de ces derniers. L’établissement, qui a conservé le nom de Brasserie de la Gerbe d’Or a cessé son activité brassicole.

 

Brasserie Kormann :   rue Saint-Eucaire

Annuaires :

1847/1849 : Kormann

 

Brasserie Weber :   9 rue Saint-Feroy

Annuaires :

1890/1891 : Weber

 

Brasserie Soitelon :   24 Place Saint-Louis

Annuaires :

1809 : Etat des professions

 

Brasserie Robert :   34 rue Saint-Marcel

Annuaires :

1826/1828 : Robert

Documents divers :

Les caves sont utilisées par Monsieur Reinert Jean Baptiste. On trouve des documents fiscaux de 1862 qui l’attestent (voir sur le blog: Brasserie Reinert 19 rue d’Eltz)

 

Brasserie Saint-Georges :   1 rue Saint-Médard

Cette brasserie est souvent citée dans les annuaires sous différents noms d’exploitants. En fait, il s’agit de l’entrée de cour de la brasserie rue du Pont Saint-Georges (voir sur le site : Brasserie Saint-Georges, 17/19 rue du Pont Saint-Georges à l’angle de la rue Saint-Médard). En 1862, c’est Monsieur Guertner qui en est le propriétaire.

 

Brasserie Reinert :   4 rue Saint-Médard

Annuaires :

1842/1846 : Reinert

Descriptif :

Bien que l’établissement soit parfois cité comme brasserie, c’est la vinaigrerie qui utilisait les résidus de brasserie du N°1  de la rue qui était implantée à cette adresse.

Le 13 août 1862, la vinaigrerie cesse son activité, tous les résidus et les liquides en cours de fabrication sont lachés dans la rue en présence des employés de la régie.

 

Brasserie Reinert :   5 rue Saint-Médard

Annuaires : 1849/1850 : Reinert

1850/1854 : Reinert Jeune

Brasserie Reinert :   8 rue Saint-Médard

Annuaires :

1846 : Reinert

Brasserie Petry :   11 rue Saint-Médard

Annuaires :

1843/1854 : Vayant

1859 :       Veuve Vayant      

1860 :        Lemoine

1862 :               Petry

Descritif : en 1862, Propriétaire Monsieur Lemaire, gérant Monsieur Petry Jean-Pierre dont le bail débute en 1860 puis reconduit en septembre 1883.

Au rez de chaussée, l’établissement compte deux salles de débit, une salle de billard et une cuisine. Au premier, l’exploitant dispose de trois pièces pour son logement et de logement au second. La brasserie,au dallage en pierre, est implantée dans un corps de logis donnant sur une vaste cour et les caves se prolongent sous un grand jardin, écuries, remises et trois greniers. Comme moyens de production, la brasserie dispose de deux chaudières de 14 et 11,80 hectolitres, 5 cuves, rafraîchissoirs en cuivre, germoirs à la cave et d’une touraille au premier.

Documents divers :

En juillet 1872, Maître Aubas, commissaire priseur 23 rue des murs propose à la vente aux enchères le matériel de débit et brasserie. En octobre 1875, l’établissement, décrit  comme débit et ancienne brasserie, est proposé à la location.Il est à nouveau proposé à la location en juin et  juillet 1876 pour cause de départ, puis en juillet 1881.

 

Brasserie Saint-Médard :   17 rue Saint-Médard

En juin 1844, et en mai 1845 paraissent deux annonces identiques proposant de louer pour la Saint-Jean une belle brasserie en pleine activité dite Brasserie Saint-Médard, 17 rue Saint-Médard, avec grande salle de débit.

Brasserie Mauler :   37 rue Saint-Médard

Annuaires :

1836/1844 : Mauler

Brasserie Mayer :   105 rue Saulnerie

Annuaires :

1840/1845 : Mayer

 

Brasserie Toupains :   664 rue Tête d’Or

Annuaires :

1809 : Toupains Etienne (Etat des professions)

 

Brasserie Lasabatier :   43 Tour aux rats

Annuaires :

1809 : Lasabatier Pierre (Etat des professions)

 

Brasserie Saint-Louis :   2 rue Vigne Saint-Avold 

Annuaires :

1826/1836 : Colson

1842/1871 : Baillard

Descriptif : en 1862, Baillard Louis-Auguste

L’entrée du débit se trouve sur la rue Vigne Saint-Avold. Il est composé d’une pièce et d’une salle de billard. L’exploitant dispose d’un logement de trois pièces.La brasserie donne sur la rue des Ossons N°1. 

Les  moyens de production sont composés de deux Chaudières de 10,52 et 10,10 hectolitres, 2 bacs, cuves à bières, rafraichissoirs, germoirs et touraille.

En septembre 1893, la maison connue sous le nom de Brasserie Saint-Louis est mise en vente.

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La brasserie à l’angle des rues Vigne Saint-Avold et des Ossons, aujourd’hui le café de la Renaissance

Brasserie Meunier :   47 place Outre-Seille

Annuaires :

1809 : Meunier Jean-Baptiste (Etat des professions)

On retrouve Monsieur Meunier J.B.en 1817 au 17 rue du Pont Saint-Georges (voir sur le blog)

 

Brasserie Brion :    place  Croix Outre-Seille

Annuaires :

1826/1830 : Brion

 

Brasserie Berthelet :    10 place  de France

Annuaires :

1848 : Veuve Lang

1856 : Berthelet

 

Brasserie Findler :    42 place  du Quarteau

Annuaires :

1809 : Finsele (Etat des professions)

1826 : Findler

 

Brasserie Michel :    16 quai Haute Seille

Annuaires :

1829/1831 : Michel Fils

 

Conclusion :

D’après ces documents on remarque que les brasseries du XIXème sont plus proches des micro-brasseries que de nos brasseries industrielles. Les causes de leur déclin sont multiples:

  – La crise de 1848 qui n’épargne pas les brasseries.

  – L’arrivée des nouvelles techniques de brassage, seules les brasseries qui ont les moyens financiers de s’équiper peuvent survivre.

  – Le chemin de fer réduit les distances, ouvre des débouchés mais laisse la porte ouverte à la concurence des bières importées d’Allemagne puis d’Alsace.

On observe que les guerres de 1870 et 1914 influent moins sur la productivité des brasseries que celle de 1939.

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La Maison d’Hôtes

                       Bois de Coulange

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Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle.Archives de la ville de Metz. Archives duTribunal de Commerce de Metz.

Remerciements à:

- L’association Sites et Monuments de Moselle

 -Michel Francizod, professeur d’histoire-géographie

 -Claude Buttner, président

- Serge Cernesson,passionné d’histoire locale, pour l’aide apportée à la recherche de l’emplacement des sites brassicols.

Recherche témoignages d’anciens  brasseurs ou de leurs descendants.

Pour la Brasserie Reinert, la position des loges francs-maçonniques pendant l’annexion de 1870.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains.

Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

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( 24 mars, 2009 )

Brasserie de Sarrebourg (1820/1970)

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La Brasserie du Dauphin est fondée par la famille Antoni en 1820. Elle est implantée à l’angle des rues Gambetta et Erckmann Chatrian.Il existait à cette époque une brasserie Mincker située rue Schuman, anciennement dénommée Schranzstrasse.

 En 1896, les Frères Lütz rachètent l’établissement et le dote de nouveaux bâtiments équipés des dernières techniques brassicoles. Il semblerait que les deux frères cherchaient un endroit propice pour s’installer en Lorraine. Quelques années auparavant, on note dans un rapport de police qu’un des frères est emprisonné à Metz après une rixe avec des lorrains de souche dans une taverne de Metz.

Un puit situé devant la salle de soutirage fournit l’eau de lavage et de nettoyage. L’eau utilisée pour les différentes opérations de brassage provient de la source de Saint-Quirin, jugée plus apte à la production d’une bière de qualité. La conduite avait été réalisée sous la direction de M. Schmit en 1893, qui sera le maître d’oeuvre des tranformations de la brasserie dans le style cubique allemand de l’époque.

La glace est prélevée dans l’étang de la brasserie situé dans la direction de Sarraltroff

La culture du houblon est minime dans le cercle de Sarrebourg, à peine 17 ares à Phalsbourg.  La brasserie se fournit alors en houblon alsacien.

Très rapidement, la famille Lutz s’investit dans la vie locale, M. Henri Lutz est élu président de la société de Gymnastique de la ville de Sarrebourg.en novembre 1896.

En septembre 1901, on annonce le décés de M. Fr. Lutz à Baden-Baden, ou il était en convalescence. La brasserie garde son appelation Gebrüder Lutz.

En 1904, la brasserie Gebrüder Lutz emploie 24 ouvriers et produit 20000 hectolitres de bière.

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Bierkrug mit Deckel Bierbrauerei Gebrüder Lutz (chope à bière à couvercle)

Un accident sur un champ de manoeuvres près de Bitche, le 24 mai 1904, enlève la vie au voiturier Loux qui tenait un estaminet sur le site. Ce décès, si triste soit-il, il laisse une veuve et deux orphelins nous permet de conclure que la brasserie suivait les militaires pendant leurs entrainements.

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Une buvette dans un stand de tir de l’armée allemande en Lorraine

La société anonyme de droit local Saarburger Brauerei gebrüder Lutz est constituée le 4 janvier 1905.

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carte photo représentant un camion de livraison de bière de Sarrebourg au début du siècle dernier

Malgré la guerre et ses difficultés d’approvisionnement en matières premières, la brasserie verse un dividende de 5% à ses actionnairespour l’exercice 1916/17.

A la fin de la guerre, la brasserie mise sous séquestre  passe sous contrôle de la Brasserie de Dombasle, 13 rue Carnot à Dombasle, Meurthe et Moselle.

Le 6 mars 1924, la brasserie est transformée en société anonyme du droit français et prend la dénomination de Brasserie de Sarrebourg.

Le conseil d’administration est composé de Messieurs :

René Delepierre, Ingénieur des Arts et Manufactures à Lunéville, président et délégué du conseil

Jean Melchior, administrateur-directeur

Sylvain Berr, banquier à Sarrebourg, Grand’rue

Charles Gaeng, directeur de la Brasserie de Dombasle

Louis Petitier, industriel, maire de Longwy

La brasserie qui a une capacité de production de 50000 hectolitres brasse alors 35000 hectolitres.

En 1928 la brasserie occupe 70  ouvriers pour une capacité de production de 60000 hectolitres, les dividendes atteignent 12%.

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carte de commande de la brasserie de Sarrebourg à la Malterie Laurent de Saint Laurent Blangy, Pas de Calais

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1934 verso de la carte pour une commande de malt d’orges du Gatinais,

à noter la signature de Monsieur Melchior.

En Juin 1940, les troupes allemandes occupent Sarrebourg. Monsieur Melchior président des brasseurs de France préfère l’exil.

La brasserie prendra la raison sociale de Sarreburger Brauerei Aktiengesellschaft.

A la libération la brasserie est partiellement sinistrée. Les dommages de guerre sont versés en 1955. Les travaux de restauration et de modernisation de l’établissement peuvent débuter dont de nouvelles installations de soutirage et de tanks de garde en acier vitrifié.

La première  présidence de la médecine du travail de Sarrebourg est assurée par Monsieur Melchior en 1947.

Monsieur Melchior revenu à la direction de l’entreprise décéde en 1965 et coïncide avec le déclin de la brasserie.

En 1968 la brasserie se rapproche de la Brasserie de l’Espérance. Arrivent alors les mauvais « ions » fusion, absorption et dissolution.

En 1970, la brasserie d’une capacité de annuelle de 70000 hectolitres ferme ses portes, laissée à l’abandon et délabrée, elle est détruite en 1974.

Pour ne pas terminer sur une note négative, quelques objets publicitaires de la brasserie

chopes en grès de la brasserie

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glace de la brasserie ou apparait le petit alsacien à la pipe

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publicité sur tôle

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publicité en glacoïde

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verres émaillés de la brasserie

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chopes en verre

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étiquettesde la brasserie

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modèle réduit de wagon

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Malheureusement la brasserie de Sarrebourg ne possédait pas de ligne privée, ce qui obligeait les livreurs à effectuer des manipulations supplémentaires, une des raisons évoquée pour expliquer le déclin de la brasserie. Il semblerait plutôt que la concurrence du nombre important de brasseries alsaciennes implantées à Sarrebourg pendant la dernière guerre ait eu un effet plus néfaste sur son redémarrage.

Réalisation : M. SASSI JACQUES

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Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce. Registre des armées françaises 1905. Office du tourisme de Sarrebourg. 

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Témoignages, photos de M.Melchior, de la brasserie et du personnel de la brasserie de Sarrebourg(même en reproductions)

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( 21 mars, 2009 )

Brasserie de Vittoncourt

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côté route, la maison d’habitation, la grange et la réserve à grain

La brasserie de Monsieur Giraux Augustin est recensée au 1er janvier 1847.

En avril 1875, Monsieur Giraux Jean, propose la brasserie à la location. Il est mis en avant la proximité de la gare de Remilly qui dessert Metz et Forbach ainsi qu’une clientèle assurée. Il est demandé de s’adresser au 3 rue de la Commanderie à Nancy, probablement que comme de nombreux mosellans qui avaient opté pour la France, la famille Giraux s’était établie à Nancy.

Le descriptif de l’époque, dans un style rural classique, ne  diffère pas de l’aspect actuel.

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vues de l’arrière :

à gauche le moulin à malt, à droite la brasserie, la cour intérieure et le jardin

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dans la cour intérieure, l’entrée de la cave de garde et fermentation.

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La clé de voûte est datée de 1822.planot0059.jpgle moulin à malt, le manège à traction animale est recouvert par une dalle.En 1920, la brasserie devient un dépôt de bière puis une maison d’habitation.

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Remerciements : Les propriétaires des locaux pour leur chaleureux accueil et  M. Werth Jean-Claude CSN Bazoncourt pour l’aide apportée.

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce.

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( 9 mars, 2009 )

Les Brasseries de Boulay : Mayer – Muff – Bome

 Avant 1870, dans les campagnes lorraines, les petits brasseurs étaient avant tout des fermiers qui vendaient leur production de bière en direct et qui souvent possédaient un débit. La production était faible et la bière produite, de fermentation haute. Les ouvriers préféraient souvent boire une « petite bière » plutôt qu’un vin coupé d’eau, dans le but de faire baisser le taux d’alcool.

En 1850, il y avait sept brasseries à Boulay, dont trois appartenaient à des membres de la famille Mayer.

Brasserie Mayer:  7 rue de Saint-Avold.

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vue de la brasserie, rue des jardins (carte postale)

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La brasserie en premier plan au centre (source: M. et Mme Lecocq, née Mayer, fille de Frédéric né en 1908)

La Brasserie Mayer, la plus importante et la plus connue, est en activité en 1789. On trouve dans les registres de l’état civil de la ville de Boulay, en date du 17 novembre 1789, l’acte de mariage de Jean Mayer, brasseur et laboureur avec une demoiselle Guir. Jean, décéde en 1819.

La brasserie est reprise par sa veuve et par ses deux fils Frédéric et Jean-Pierre.  Jean-Pierre continue l’entreprise familiale , la brasserie est toujours référencée en 1873. Frédéric s’installe rue de Saint-Avold, il débute l’aventure de la Brasserie de Boulay.

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Monsieur Frédéric Mayer (source Perles de Lorraine1928)

En 1861, Jean-Baptiste prend les commandes de la brasserie.Il installe une machine à vapeur en 1898 et une machine à produire de la glace. Cette installation permet l’ élaboration d’une bière à fermentation basse.

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La direction et le personnel de la brasserie (carte postale)

L’exploitation agricole n’est pas abandonnée. Signe de bonne santé de l’entreprise , un nombre impressionnant de terres, près, jardins et houblonnières viennent agrandir le patrimoine familiale.

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publicité parue dans le journal de Boulay

En 1899, Hyppolyte prend la direction de la brasserie. Une nouvelle salle de brassage est installée en 1904. Monsieur Fieber, Maître-brasseur hongrois, est embauché. Il élabore une pils et une brune, la Stephanator. C’est à partir de cette date que la brasserie prend de l’expansion, elle produit 35000 hl. en 1933 sous la houlette de Frédéric Mayer.

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Monsieur Hippolyte Mayer dans sa brasserie, la première personne en partant de la gauche (source: M. et Mme Lecocq, née Mayer, fille de Frédéric né en 1908)

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Messieurs Frédéric et Hippolyte Mayer dans sa brasserie, les troisième et quatrième personnes en partant de la gauche (source: M. et Mme Lecocq, née Mayer, fille de Frédéric né en 1908)

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Carte postale: La tour de brassage (les anciens de Boulay se rappellent qu’un fût de bière recouvert de sacs humides trônait toujours à l’arrière de la tour de brassage, clients et amis étaient généreusement abreuvés)

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plaque émaillée de la brasserie Mayer

En 1939, la Brasserie de Boulay est fermée par les forces d’occupation et l’ensemble du matériel démonté en 1942 et transféré en Allemagne. C’est la brasserie de l’Union Messine qui s’en sert comme dépôt et qui embauche tout le personnel dont le fameux brasseur hongrois.  A la libération, Frédéric Mayer, ancien élève de l’Ecole de Brasserie de Nancy vend les dommages de guerre à la brasserie Champigneulles.

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Monsieur Mayer, 22 ans, à l’Ecole de Brasserie de Nancy, promotion 1930/1931, la seconde personne au 4ème rang (le plus grand) Source : Madame et Monsieur Lecocq

Il devient ensuite directeur technique de la Brasserie Motte-Cordonnier d’Armentières (59) puis directeur de la Brasserie Champigneulles . Il nous quittera en 1953.

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Les locaux seront alors exploités en quincaillerie qui évolueront en magasin Brico Habitat.

Quelques photos de la brasserie en 2000, propriétaire M. Beyrlé,Brico-habitat

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les anciennes écuries et la tour de brassage

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la tour de brassage et les dépôts

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Brasserie Mayer – rue de la Place

 La brasserie est construite en 1816 par Monsieur Cabé, brasseur laboureur.

En 1834, Messieurs Mayer Jean-Pierre et Jules achètent la brasserie à Madame Cabé, Veuve Etienne, rue de la Place avec maison d’habitation, écurie et un passage de 6 mètres carrés donnant sur la Place.

Les affaires vont bon train, l’entreprise prospère, une maison est acheté rue de la halle, une autre rue de Saint-Avold,des écuries rue du chaudron. L’exploitation agricole est poursuivie est agrandie par l’achat de près, terres, vergers ainsi que d’une forêt.

En 1880, Monsieur Mayer Jean-Pierre, fils de Mayer Jean-Pierre (il était courant que le fils eût le même prénom que le père) rachète la brasserie, les écuries, la maison d’habitation et une partie du patrimoine agricole. Le patrimoine agricole familial continue à augmenter mais à une plus faible cadence. La brasserie est vendue en 1902.

 

Brasserie Muff – 53 rue de Saint-Avold -

  En 1861 Georges et Charles Muff, brasseurs à Boulay, construisent  une nouvelle brasserie  au 53 de la rue de Saint-Avold.

La brasserie est reprise en 1863 par Monsieur Muff Jacques.

Le brasseur est cité dans le texte d’une ancienne chanson en patois:

- »Herr Muff vän d’r Salmiak

    Danzt met singen langen Frack »

En 1869, Monsieur Rheims Liebman rachète la brasserie pour la transformer en un magasin de commerce de vin en gros. L’ancienne brasserie Muff est revendue en juin 1872.

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la brasserie en juin 2000

Brasserie Bome Hubert – rue de la Halle -

En 1831,Monsieur Bome Hubert cabaretier et agriculteur complète son exploitation  par la création d’une brasserie après le rachat de bâtiments de l’indivision Neumane, Rappe, Adam, Rimmel, Hensienne et Renauld. En plus de l’entreprise, la propriété est composée d’une écurie et d’une maison d’habitation. La brasserie sera revendue en 1846, détruite et convertie en batiment rural en 1847.Un de ses terrains sera cédé pour construire le nouveau cimetière en 1867.

On trouve en 1831 Messieurs Hensienne Joseph, Chaumond Philippe et Neumane Ferdinand, brasseurs à Boulay, propriètaires terriens, travaillent-ils dans une brasserie ou sont -ils des  propriétaires de Brasserie?

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Remerciements: les sympathiques habitants de Boulay, passionnés par leur patrimoine et en particulier Messieurs Ritz, Eberhardt et Beyrlé. Monsieur Muller Jean-Henri de Guinglange, collectionneur et feru d’histoire régionale.

Monsieur et Madame Lecocq née Mayer pour la photo de Monsieur Frédéric Mayer

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce. Perles de Lorraine 1928.

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( 26 février, 2009 )

La Brasserie Lorraine -1888/1967 – Metz Devant-Les-Ponts

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Le mercredi 17 Novembre 1886, la Gazette de Lorraine annonce la création d’une Brasserie Modèle à Metz (Joseph Hitter avait créé une Brasserie Modèle à Metz, voir « brasseur: Joseph  Hitter »dans le blog brasseriesdemoselle.unblog.fr). Les capitaux seront indigènes et allemands. Ce journal qui prône un rapprochement entre allemands de souche et mosellans d’origine ne se tarit pas d’éloges pour cette brasserie qui abonde dans le sens de ses convictions. 

.On apprend que plusieurs sites avaient retenu l’attention des investisseurs:

  – Au Ban-Saint-Martin, sur un terrain dont le sol, après étude , s’est avéré trop mouvant, de plus, mal desservi par les stuctures routières et voies ferrées.

  – Au parc et château de Moulins-les-Metz, jugé trop éloigné du centre ville. Il faut se souvenir qu’à cette époque, chaque brasserie devait posséder un débit, reflet de de l’entreprise.

- Une proposition de rachat des brasseries Amos et Jung. Devant le refus de ces derniers, l’idée est abandonnée.

Finalement le choix de l’implantation se porte sur le terrain de Monsieur Beck, directeur de la Metzer Brauerei, situé à Metz-Devant-Les-Ponts( à ne pas confondre avec la  brasserie du même nom implantée à Lauvallières, voir brasserie Messine dans « brasseriesdemoselle.unblog.fr »).

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Le plan de l’entreprise est exposé chez Monsieur Baudinet, rue Serpenoise à Metz.En plus de la brasserie, on apprend que sur plus de 2 hectares, l’établissement sera doté d’un débit, d’un jardin d’été et de 2 voies ferrées.

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Le 6 juillet 1888, l’acte de Société est inscrit au registre de Commerce du tribunal de Metz.

Les membres fondateurs sont d’origine allemande et lorraine. On trouve quelques noms de familles connues dont:

M.  le baron Joseph-Charles de Gargan à Luxembourg

M. le baron Jules Carrey d’Asnières à Villers aux Bois

M. Joseph-Etienne Junger, directeur d’assurances à Metz

M. François Jager, notaire honoraire à Metz

M. Jean-Nicolas Reuter, huissier à Metz

M. Louis Maréchal, maire à Lorry-les-Metz

M. Emile Moitrier, industriel à Metz

M. Henri Martzloff, notaire à Metz

M.Georges Beckh, directeur de brasserie à Devant-les Ponts

M. Henri Martin fabricant de poudre à Saint-Ingbert, Palatinat

M. Charles Eswein, directeur de banque à Ludwigshafen

La raison sociale Helfman frères à Francfort-sur-Main etc.

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Action de la Lothringer Brauerei (Source Monsieur Tillement Jean-Maurice)

En moins d’un an la brasserie est construite puis fonctionnelle un an après.Monsieur Georges Beck, l’ancien propriétaire est nommé directeur, flanqué d’un directeur adjoint d’origine allemande, Monsieur Disqué Henri, négociant à Eberfeld, à priori imposé par les banques.

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Visionnaires,  européens avant l’heure ou réalistes, collabos et opportunistes, il est difficile de se faire une idée précise des motivations des fondateurs de la brasserie. C’est un exercice auquel il est difficile de se risquer en raison du peu de documents et de témoignages disponibles. A chacun de se faire son opinion en fonction des événements qui vont suivre. A leur décharge, il faut se remémorer les faits, les lorrains sont abandonnés par Napoléon III, trahis par Bazaine, sacrifiés sur l’autel de l’intérêt national avec pour seule protestation les voix des députés de Meurthe et Moselle et de Marseille. Un nombre important de lorrains choissent de rejoindre la France.En ville, de nombreux fonctionnaires, de membres des professions libérales (souvent, un des membres de la famille reste pour gérer les biens) et d’ouvriers. Dans les campagnes, nombreux sont ceux qui trop pauvres ne peuvent choisir l’option française et s’accomodent tant bien que mal de la situation.  Les jeunes qui rejoignent la France pour échapper à la conscription ne sont pas incorporés dans l’armée régulière mais dans la légion étrangère (pour approfondir le sujet, consulter les livres de M. François Roth, le grand spécialiste de l’histoire régionale).

chpoes à couvercles de la brasserie lorraine

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Un premier essais est réalisé le Mardi 5 février 1889, 1512 litres de bière sont débités au « Germania ». Le produit des fonds  récoltés lors de cette premère, ainsi que la somme de 215 Mk. recueillie dans les troncs placés sur les tables de l’établissement sont destinés au monument à élever en l’honneur de l’Empereur Guillaume 1er, à Metz.

Statue de l’empereur Guillaume érigée à l’esplanade

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Le monument élevé à la gloire du Kaiser Wilhelm (l’empereur Guillaume 1er)

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1918 la statue de l’empereur Guillaume est renversée de son socle

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la statue de l’empereur Guillaume  est remplacée par celle du glorieux poilu

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anecdote:

la statue de Frédéric II de Prusse,élevée place Déroulède subit le même sort

C’est le 18 juin 1889 que la brasserie est enregistrée au registre de commerce sous la raison sociale « Lothtringer Brauerei Actien Gesellschaft ». La brasserie produit de mars à septembre plus de 15000 hectolitres de bière, 22000 pour l’année. La capacité des caves est doublée.Nombreux sont les débits qui se réfèrent de la Lothringer Brauerei.

En mai 1890, la Lothringer Brauerei est nommée fourniseur breveté de la Cour de son Altesse le Prince de Hohenlohe, Statthalter d’Alsace-Lorraine par l’entremise de son réprésentant à Strassburg, Monsieur Weber

Toujours en 1890, la brasserie se lance dans une politique commerciale de vente de drêches séchées.

En septembre 1891, un incendie détruit une partie de la toiture des locaux renfermant la salle des machines à vapeur.Le feu est circonscrit par les efforts communs de la brigade des pompiers de Devant-Les-Ponts et d’une partie du détachement du 67ème régiment d’infanterie.L’accident est sans conséquence pour la production de bière qui passe à 36000 hectolitres, soit une progression de 65%. Elle passe à 45000 hectolitres en 1892 et à 45000

En 1893 la production frôle les 70000  hectolitres.L’usine emploie alors 63 ouvriers.

Le lundi 13 octobre 1895, la Lothringer Brauerei organise une manifestation typique des loisirs allemands de l’époque, un train du plaisir. Un train spécial décoré de guirlandes est affrêté pour se rendre à l’exposition de Strasbourg. Personnel, direction et clients, cinq cents personnes au total, accueillis à la gare et accompagnés par une fanfare, se rendent aux portes de l’exposition. Dîner  et souper (à cette époque, le déjeuner se nommait dîner et le dîner souper) au restaurant Hahnenbräu, visite de la foire ou les participants, reconnaissables à une mini chope accrochée au veston, étaient reçus avec tous les honneurs. Le retour s’effectue en fanfare avec bière à volonté. On rapporte, aux dires des participants, que ce fut une journée inoubliable.

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 En 1896, comme pour la brasserie Amos, les mouvements de grèves n’épargnent pas la Lothringer Brauerei, les ouvriers demandent des réductions d’horaire et une augmentation mensuelle de 10 Marks . Il faut noter que la moyenne des journées de travail frôlent 16 heures par jour. Comme pour la brasserie Amos, les meneurs sont licenciés et rapidement remplacés.

Le 6 juillet 1898, pour le dixième anniversaire de la fondation de la brasserie, le conseil d’administration, sur proposition de la direction, crée une caisse de pension et de secours pour ses employés et ouvriers, donne congé à tout le personnel chaque 6 juillet après-midi, fait un don de 1000Mk. à la caisse de maladie de Metz pour fonder un hôpital pour phtisiques et un de 2000 Mk. au comité de bienfaisance. Ce geste généreux est suivi de nombreux autres dons, par exemple pour les pauvres de Hayange et au oeuvres de bienfaisance de Thionville. 

En juin 1900, une nouvelle malterie est construite par une main d’oeuvre italienne.

En mai 1901, la brasserie par ses onze dépôts débite 836000 litres de bière, la plus forte production jamais réalisée en Alsace-Lorraine.

En 1902, malgré l’augmentation constante des ventes, le poste de directeur est partagé entre Monsieur Disqué et Monsieur Beck.

En mai 1904, M. Disqué, refuse une proposition de fonction de maire de  Devant-Les-Ponts invoquant une masse trop importante de travail à la brasserie.

 Au décès de M. Beck, en 1905,  la brasserie est dirigée par M.Disqué.Il ne peut plus y avoir d’ambiguïté, la direction est allemande.

En mars 1907, Monsieur Disqué, ancien soldat et officier, est nommé membre honoraires des anciens militaires de Montigny de Montigny-Les-Metz.

Une nouvelle salle de brassage est construite en 1910 et divers locaux agrandis. La production dépasse les 82000 hectolitres.

Août 1914, le 1er, l’ordre de mobilisation est décrété en France et terminé pour le 15, la bataille de Lorraine débute le 19. La direction met à disposition des autorités militaires allemandes la maison du jardin d’agrément, à gauche de la porte d’entrée,pour la transformer en Lazaret d’une capacité de trente lits. Le Männerverein de la Croix-rouge fournit les infirmiers.

Par l’entremise de Monsieur Disqué et durant tout le conflit, la brasserie participe à l’effort de guerre allemand sous forme de différents emprunts de guerre, collectes Ludendorf, souscriptions et dons pour les blessés.

1918, l’Alsace et la Lorraine retournent dans le giron français. Maurice Tillement, minotier et patriote négocie directement avec les banques allemandes le rachat de la brasserie.

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chopes en grès de la brasserie

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Le 12 juillet 1919, la Lothringer Brauerei devient officiellement la Brasserie Lorraine SA. Une nouvelle équipe dirigeante reprend les rênes de la nouvelle société:

Directeur:  Fosse Léon

Directeur:  Primm Prospère

Directeur: Léonard Jules

Administrateur, président du conseil d’administration:  Tillement Maurice

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Dans la salle de dégustation, Monsieur Maurice Tillement Administrateur, Président du conseil d’administration de la Brasserie Lorraine et membre du Conseil de Surveillance de la Brasserie de Basse-Yutz. Surnommé le Grand-Père de la Brasserie par ses petits-enfants parce qu’il demeurait  à la brasserie.

Source: Monsieur Jean-Maurice Tillement

Administrateur, vice-président du conseil d’administration:  François Adolphe

Administrateur:  Schwartz Michel

Administrateur:  Clément Hubert (Luxembourg)

Administrateur délégué: Tillement Claude

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Monsieur Claude Tillement(1839/1932)Administrateur délégué de la Brasserie lorraine et membre du Conseil de Surveillance de la Brasserie de Basse-Yutz

Source: Monsieur Jean-Maurice Tillement

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Ainsi que quelques membres du conseil d’administration, français et luxembourgeois 

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La brasserie occupe une superficie de 60000M.2

(vue générale de la brasserie)-Source Illustration économique 1929

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(salle de brassage)

Les installations permettent une production de glace de 7500 kilos à l’heure.

Les caves de fermentation ont une capacité de 42000 Hectolitres

.

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(salle des machines)

Les installations, les plus puissantes de la région permettent une production de 1400 hectolitres par jour.

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(quai de chargement)

Les bières sont livrées dans toute la France, elle est appréciée à Paris, Strasbourg, Marseille.

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(départ d’un train spécial)

Mars 1936, la société de droit local est transformée en société de droit français.

plaque émaillée de la brasserie

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1940, la Brasserie Lorraine redevient  « Lothringer Brauerei ».

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Fête de la bière en 1942, cliché Paul Debusson (source Christian Fauvelle, collection Jacques Sassi)

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1945, la Brasserie à nouveau Lorraine, reprend une activité florissante avec Monsieur Claude Tillement comme Directeur et Monsieur François Chetreff comme Directeur Commercial.

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Monsieur Claude Tillement (1910/1989),diplomé de l’Ecole de Brasserie de Nancy

Source: Monsieur Jean-Maurice Tillement

 

calendrier perpétuel sous-verrede la brasserie

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La production diminue progressivement pour passer de 200000 hectolitres en 1950 à 23000 hectolitres en 1966.

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1967, les locaux sont vendus à la brasserie Stella Artois et le fond à la brasserie Amos.

thermomètre de la brasserie

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crochet pour torchon de bar

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Désormais on ne consommera plus les bonnes bières » Bière Loraine,Braslor, Delecta,  Gladiator, Grande Bière de Metz, Moselbeer, Reinepils, Urpils.

verres et chope émaillés de la brasserie

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« tasse » émaillée de la Brasserie Lorraine

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flûte émaillée Reinepils

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flûte émaillée Reinepils pied taillé

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flûte émaillée Reinepils pied lisse

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galopin émaillé Reinepils

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Reinepils Grande bière de Metz

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URPILS Bière de metz

chopes émaillées en verre

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chopes sérigraphiées

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chope sérigraphiée bière Gladiator

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chope sérigraphiée Brasserie Lorraine

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glacoïdes de la brasserie

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Septembre 1971, la Brasserie Lorraine est détruite, seul le siège de la direction subsiste.

cendriers de la brasserie

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 étiquettes de bière de la brasserie lorraine

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étiquettes brasserie lorraine : reinepils

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étiquettes brasserie lorraine : urpils

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étiquettes brasserie lorraine :  bière de mars

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étiquettes brasserie lorraine : gladiator

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étiquettes brasserie lorraine : moselbeer

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étiquettes brasserie lorraine : bière bock délecta

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étiquettes brasserie lorraine : eau de table gazéifiée

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étiquettes brasserie lorraine : soda lorrain

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 Etiquette Bière  Pression Grande Bière de Metz

Dépositaire : Etablissements Robert  à Joinville le Pont (Collection Madame Francine Noc-Tillement)

en-têtes de factures de la brasserie

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Sous-bocks de la brasserie Lorraine

collection Jacques Sassi

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Sous-Bocks (collection Monsieur Jean-Maurice Tillement)

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce.

Remerciements à:

- Monsieur Jean-Maurice Tillement pour le prêt des photos familiales et l’autorisation de les publier, ainsi que de nombreux témoignages

- Madame Francine Noc-Tillement pour les photos des objets de sa collection 

-Monsieur Jean Jungers collectionneur de Cpa à Marly pour le prêt des cartes postales de la statue de l’empereur Guillaume

- Monsieur Chistian Fauvelle, collectionneur de Cpa, auteur d’ouvrages sur les pêcheurs morutiers et la Lorraine                                

Recherche témoignages d’anciens  de la Brasserie Lorraine

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                         Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                         Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces .

 

( 17 février, 2009 )

La Brasserie Amos – Metz – 1868/1992

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Toute aventure industrielle est une aventure humaine. Celle de la Brasserie Amos n’échappe pas à cette règle, bien au contraire. De Gustave Amos à Gérard Frantz la personnalité des dirigeants d’Amos a été déterminante. Esprit pionnier et de développement pour les uns, clairvoyance et volonté d’adaptation aux réalités du marché pour les autres, pendant plus de 120 ans ils ont su donner à Metz sa Brasserie. Nous vous proposons de découvrir cette galerie de portraits,  quelques images de la vie d’Amos et une série d’objets publicitaires. Cet hommage serait incomplet s’il ne saluait pas en même temps les milliers d’ouvriers, brasseurs et employés qui ont été les ferments naturels d’une entreprise dont le nom restera attaché à Metz. 

La Dynastie AMOS

 

Gustave Amos         (de 1868 à 1910)

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Troisième enfant d’une famille en comptant huit, Gustave Amos est né à Wasselone en 1840. Son père Jean exploite successivement une fabrique de chandelles, puis de savon. Très jeune Gustave s’initie aux techniques de brassage chez son oncle Edouard, brasseur à Wasselone.

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La brasserie Amos à Wasselone (collection J.Sassi) 

 Il va faire de ce métier son destin. Après un tour de France au cours duquel il se perfectionne aux techniques de brassage, Gustave s’installe à Metz en 1868. Il loue pour trois ans, puis rachète à Jean-Baptiste Reinert, la brasserie située à l’angle des rues Hollandre-Piquemal et d’Heltz, face à l’hôpitale Belle-Isle. Les lieux deviennent rapidement trop exigus et, en1874,  la brasserie se déplace au Sablon.

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 Cette en-tête de facture datée de 1889 confirme les informations données ci-dessous. De plus on remarque qu’à l’origine l’entrée principale donnait sur la rue de l’actuelle rue du XX° Corps Américain. Le frère de Gustave Amos cultivait des mûriers pour vers à soie dans le jardin situé à droite de l’entrée (Facture de la collection Jacques Sassi).

Le débit et les bureaux de la rue Hollandre-Piquemal sont conservés. La brasserie est utilisée comme malterie jusqu’en juin 1907.

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Pendant l’annexion, le débit était le lieu de rencontre de la bourgeoisie messine d’origine française de Metz. On rapporte qu’en 1895, un ancien notable messin de 72 ans éxilé à Pont-à-Mousson, faisait quotidiennement à bicyclette le trajet jusqu’à Metz pour rejoindre la tablée des habitués entre 17 et 19 heures.

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(collection Jacques Sassi)

En 1905, la brasserie est devenue une industrie importante, le fondateur, père de 6 enfants, transforme son affaire en Société Anonyme.

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En 1910, il meurt écrasé par un fiacre, devant les portes de sa brasserie.Son prénom reste à tout jamais attaché à l’histoire de la Brasserie Amos, de Metz et du Sablon.

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Gustave Amos fils (de 1910 à 1920)

 

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Gustave « fils » est né en 1870. Conseiller municipal, il succède à son père à la tête de la brasserie en 1910.

Malgré la concurrence des brasseries nouvellement implantées et avec une production de 70000 hectolitres, la Brasserie Amos est alors la troisième production en bière en Moselle.

Plusieurs éléments influent favorablement sur la production de bière:

- Les petites brasseries cessent progressivement leur activité;

- L’importate garnison stationnée en Moselle, les fonctionnaires et les commerçants d’origine allemande sont une population grande consommatrice de bière;

- Qui plus est, le phylloxéraattaque les vignobles, les pieds de vigne sont arrachés et contrairement à l’Alsace ne sont pas replantés. La production de vin décline,encouragé en cela par les instances dirigeantes,  le goût de la population se tourne vers la bière, boisson fraîche, désaltérante et peu alcoolisée.

La Guerre de 14/18 met fin à cette croissance. La production diminue des 3/4. Malgré tout, la brasserie Amos arrive à maintenir son activité et dès 1918, la production repart de plus belle.

Gustave laissera en 1920 la direction de l’entreprise à son frère Jean.

 

Jean Amos               ( de 1920 à 1949)

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Jean Amos est né en 1893. Il est le fils cadet de Gustave, le fondateur

Premier adjoint au maire de  la ville de Metz, il prend la direction de la brasserie en 1924. Il en sera le grand modernisateur.

Entre les deux guerres, la Brasserie Amos nourrit de grandes ambitions. Elle atteint une production annuelle de 180000 hectolitres.

Première brasserie régionale, elle détient 30% des actions de la Brasserie de Basse-Yutz. La guerre de 1939 met fin aux projets de rachat.Après la capitulation, Amos est mise sous tutelle d’une brasserie de Dortmund. Les matières premières sont chères et rares. Les bénéfices sont virés sur un compte en Allemagne. A la Libération, seule une petite partie de la somme sera récupérée. Il faut reconstruire,Jean Amos s’attelle à la tache avec succés.

Source : L’Illustration du 03/08/1929

(Collection Jacques Sassi)

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Salle de Brassage

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Salle de Brassage

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Cave de fermentation et ses cuves de 1000 hl. chacune

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Cave de garde à trois étages

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Salle de soutirage

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Salle des machines

 

1930Publicité paru dans la revue « Metz Etudiant »collection Jacques Sassi

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1936 publicité parue dans le journal « le Messin »collection Jacques Sassi

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Robert Frantz        (de 1949 à 1959)

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Robert Frantz est né à Metz en 1894. Il est le premier de la troisième génération. Petit fils de Gustave, le fondateur de la brasserie, il est le fils de Lucie Amos et du docteurEmile Frantz. Robert est chirurgien-chef à l’hôpital Belle-Isle, implanté en face de l’ancienne Brasserie Amos.

Avec l’aide de son frère, maître Alfred Frantz, il profite de la reprise économique et développe  le rayon d’action de la brasserie.

Lorsqu’il disparait en 1954, il laisse à Paul Amos une entreprise à nouveau en pleine expansion.

 

Paul Amos               (de 1959 à 1962)

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Autre petit-fils de Gustave, Paul Amos est administrateur de la brasserie depuis 1925. Il va poursuivre la politique de proximité de la Brasserie Amos.

Paul est à l’origine de l’installation de la salle d’embouteillage dans les anciens locaux techniques et écuries de la rue Mangin, en face de la brasserie.

 Il cède la direction de l’entreprise à Gérard Frantz en 1962, tout en restant président d’honneur jusqu’à son décès en 1965

Gérard Frantz        (de 1962 à 1989)

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Nouveau passage de génération en 1962, les actionnaires appellent à la direction de la brasserieGérard Frantz, arrière petit-fils de Gustave, fils de maître Alfred Frantz et de Lucie Amos.

Gérard poursuit la modernisation de la brasserie.Il fait construire l’entrepôt du Graoully, rachète le fond de la Brasserie Lorraine en 1967, participe, en 1974, à la création de société REGA (Reuter-Graoully-Amos).

En 1989, sous la conduite de cet homme d’entreprise, la brasserie produit 230000 hectolitres . La diversification est forte, mais la marge d’évolution est étroite. Gérard Frantz s’appuie sur la bonne situation de l’entreprise et négocie la reprise de l’entreprise par la Brasserie Karlsberg de Hombourg dont une des clauses est le reclassement de tout le personnel. Le brassage se poursuit à Metz jusqu’en 1992. La production de la bière Amos se poursuit à Saverne par Karlsbrau, filiale française de Karlsberg. Le Maître Brasseur en fonction à Metz, Jean-Marie Vuillemard, est toujours aux commandes des brassins de Saverne, il permet aux inconditionnels « Amos », qui boivent leur bière favorite dans la fameuse « Tasse » de continuer à se délecter au comptoir.

Comment expliquer la fermeture ce fleuron de l’industrie mosellane?

La tendance aux regroupements des entreprises à l’échelle européenne, n’est pas la seule explication à la cessation d’activité de la dernière Brasserie Messine.

- Les locaux sont devenus trop exigus et il est impossible à la brasserie de s’agrandir. Si, à son édification en 1874, la brasserie est isolée des constructions, il n’en est plus de même en 1989.  Le quartier du Sablon s’est urbanisé et les nuisances sonores et olfactives, bien que  les inconditionnels les trouvent bien sympathiques, ne sont pas au goût de la majorité des riverains.

- L’implantation de la brasserie dans un autre site s’avère aléatoire.

- Amos qui a toujour misé sur une distribution locale et régionale ne possède aucune ligne ferrovière privée qui relie la brasserie au réseau SNCF. Pour conquérir le marché européen, il devient indispensable de le réaliser, ce qui est devenu impossible. Les frais de manutention, charger les produits dans les camions, les décharger dans les wagons grèvent le budjet transport.

- Les actionnaires de la Brasserie Amos, entreprise familiale, sont des descendants du fondateur Gustave. Comme on le sait, il s’agit d’une famille comptant de nombreux descendants, réunir et motiver tous ces actionnaires dispersés devient problématique.  

C’est en 1994 que le conseil municipal accouche d’une ZAC de 3,6 hectares. Le chantier de démollition débute en 1998. Les premiers appartements sont livrés en 1999.

 

AMOS   Une histoire d’Eau et de Glace :

L’eau:

La qualité et la quantité de l’eau sont indispensables à l’élaboration de la bière.Suivant les brasseries, l’on compte de 5 à 10 litres d’eau pour produire 1 litre de bièreAprès la brasserie de Roubaix, la Brasserie Amos était celle dont le coût de revient de l’eau était le plus élevé.Et pourtant, ce n’était faute d’avoir cherché de bonnes sources. - 1880 : Gustave Amos dépose une requête pour obtenir une concession sur les eaux de Gorze - 1906 : La brasserie procède à des travaux de sondage. Un puit de 12m. de haut descend à 80m. de profondeur. Les frais s’élèvent à 55000 marks. Peine perdue, la nappe  saumâtre est inutilisable par la brasserie. - 1920 : La Brasserie Amos passe un contrat avec la SNCF pour utiliser les eaux du château d’eau situé près de la gare. Malheureusement, cette eau ne répond pas aux normes exigées pour l’élaboration d’une bière de qualité.

Et la glace

 - 1885 : La Brasserie Amos est la première brasserie en Moselle à se doter d’une machine à produire de la glace. - 1893 : La brasserie qui a conquis une part importante des marchés de la région s’équipe d’une seconde installation de production de glace . - 1966 : La majorité des cafetiers sont équipés d’appareils réfrigérants. Les pains de glace sont principalement utilisés par les poissonniers et les restaurants proposant du poisson(comme le buffet de la gare), la production de glace ne s’impose plus. De plus, les prix encadrés ne permettent plus de rentabiliser cette activité. Le marché est cédé à la Brasserie Lorraine. 

 

AMOS : LA PRODUCTION ANNUELLE  EN CHIFFRES  :

Années       Hectolitres

1881……….22000

1900……….30000

1904……….65000

1914……….70000

1916……….21000

1928……..160000

1929………180000

1930………185000

1983………180000

1989………230000

 

Les chopes en verre. (collection Jacques Sassi)

Une polémique pendant l’annexion de 1870, relatée par le journal « la Gazette de Lorraine » ,proche de l’occupant, avait pour cause que les brasseries indigènes (d’origine française) servaient la bière dans des contenants en verres de plus petite contenance que les chopes en grès allemandes.

 

La Tasse Amos, le verre des inconditionnels de la Bière Amos

(Collection Jacques Sassi)

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Flutes Amos (Collection Jacques Sassi)

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Chopes en verre Amos (Collection Jacques Sassi)

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La botte Amos

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Les chopes en grés (Collection Jacques Sassi)

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Plaque de propreté (collection Jacques Sassi)

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Disques doux et durs (Collection Jacques Sassi)

Disque doux sur les électrophones

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Et …Disque dur sur les pare-brises (Collection Jacques Sassi)

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Pendule Amos (Collection Jacques Sassi)

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Cendriers Amos (Collection Jacques Sassi)

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cendriers et ramasse-monnaie (Collection Jacques Sassi)

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Cendrier en émaux de Longwy réalisé en 1990 pour la reprise de la Brasserie Amos par la Brasserie Karlsbrau (Collection Jacques Sassi)

 

Publicités sous verre (Collection Jacques Sassi)

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Publicités sur support carton

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Glacoïdes (collection Jacques Sassi)

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Calendrier 1953 (Collection Jacques Sassi)

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Plaques émaillées (Collection Jacques Sassi)

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Toles peintes (Collection Jacques Sassi)

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METZ ET BALLON ROND: 

calendrier des matches du FC METZ saison 1956/57

Une belle époque ou Metz jouait en D1 contre Reims, Marseille,Nîmes, Nice,  Valenciennes, Sedan, Lyon ,Monaco, Saint-Etienne, Rennes, Toulouse, Sochaux, Nancy, Angers

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étiquettes brasserie Amos

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étiquettes bière Pils

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étiquette bière de Mars

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étiquette bière brune

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étiquette spéciale Urtyp

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étiquette bière export

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modéle  réduit wagon (la Brasserie Amos n’avait pas de ligne privée ni de wagon contrairement à la Brasserie Lorraine)

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autre modèle réduit

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle- M. Gérard Frantz – M. Vuillemard – Tribunal de Commerce de Metz

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De nombreux échanges possibles

 

( 27 janvier, 2009 )

Brasserie Taverne – Lemud – Début XIX° / 1881

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les bâtiments en octobre 2000 avant restauration (photo J.SASSI)

Fondée au début du XIX° siècle par François Taverne, 9 place Félicité, la brasserie est reprise en 1837 par sa veuve.

En 1847, Claude Hyppolite Taverne hérite de l’entreprise et double sa superficie en 1861 par la construction d’une nouvelle aile, parallèle au café Simon.

Monsieur François Prosper Ferry, cordonnier de son état en prend possession en 1881 et démentèle la brasserie pour y installer son échope.

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la facade place de l’Eglise (place Félicité)

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l‘arrière de la brasserie, à gauche les vestiges des écuries, à droite l’emplacement de la salle de brassage

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

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Sources:  Archives départementales de la Moselle-

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( 21 janvier, 2009 )

Brasserie Salmon – Freistroff – 1844-1940

 

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La Brasserie de Freistroff et la famille Salmon sont un kaléidoscope de la vie des Brasseries, des Brasseurs et des Mosellans  du XVIII°, XIX° et XX° siècle.

Après la révolution de 1789, les biens du clergé sont disséminés. L’abbaye cistercienne de Freistroff est mise en vente . François Emile Salmon né en 1834 se porte acquéreur de la partie gauche de l’abbaye. Il y installe une fabrique de sucre qu’il transforme en  brasserie au cours de l’année 1844. En remontant dans sa généalogie on trouve en 1700, Nicolas Salmon, jardinier à l’abbaye.

 

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l’emplacement de la brasserie, en partant de la gauche: le logement des ouvriers, la malterie et la maison d’habitation

François Emile est ce qu’on appelle à ce siècle un fermier-brasseur ou  laboureur-brasseur. Il possède un train de culture important auquel il adjoint une petite activité complémentaire de brasserie.En 1885 la brasserie produit 200 hectolitres de bière forte.

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le moulin à malt

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l’emplacement de la meule à grain qui était actionnée par une paire de boeufs

Jean-Marie-François dit Françis Salmon est né le 8 septembre 1843 dans une famille très pieuse qui compte dans ses rangs plusieurs prêtres et religieuses. Il fait ses études au petit séminaire de Montigny-les-Metz puis les poursuit chez les jésuites du collège Saint-Clément de Metz. Elève brillant, ses professeurs lui proposent d’entrer à l’école polytechnique mais il préfère intégrer l’entreprise familiale. François se forme à l’art du brassage dans diverses brasseries de Sarre et d’Alsace.

En 1862, Françis Salmon reprend et développe l’entreprise familiale, tant sur le plan brassicole que culture et élevage. Humaniste, il coopère avec l’instituteur et prodigue des cours pour adultes.

En 1874, il obtient une médaille de bronze à l’exposition d’Haguenau, le grand rendez-vous des brasseurs, le plus grand marché de houblons d’Alsace-Lorraine.

 En novembre 1874, la brasserie s’est développée, François, qui en plus de ses activités brassicoles et agricoles, devient le chef de file des patriotes mosellans associe son frèreEmile à l’entreprise. Emile avait opté pour la nationalité française à la mairie de Nancyle 2 juillet 1872.

En 1880, un terrain est cédé  à la compagnie de chemin de fer. La ligne de chemin de fer coupe l’abbaye en deux, l’église et la chartreuse disparaissent. Les bâtiments sont surélevés d’un étage en 1884. En 1886, le frère décède, sa veuve rentre dans l’ordre des franciscaines du Saint-Sacrement à Troyes sous le nom de soeur Marie-Gabrielle, elle en deviendra la soeur supérieure.  Françis, surchargé de travail démissionne de sa charge de député. Il décède le 31 anvier 1897 après avoir cherché vainement un gérant. La brasserie emploie alors 13 ouvriers et produit 5000 hectolitres, soit 25 fois plus qu’à ses débuts.

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la brasserie séparée par la voie ferrée

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Monsieur Jean-Marie-François Salmon  – Source: La Croix de Lorraine 1897 (Collection Jacques Sassi)

Monsieur Jean-Marie-François Salmon et la vie publique :

A 27 ans, en 1870 il est élu conseiller municipal puis un an plus tard en 1871 il est nommé maire de Freistroffpuis révoqué en 1876 pour avoir en couragé et favorisé l’insoumission militaire. Devenu président du comice agricole et président du conseil d’arrondissement, il est élu en 1879 député au Landesausschuss sur une liste indigène, fidèle  la France. Le 15 janvier 1883, est décoré de l’ordre de la Couronne de 4° classe. Il fait partie du comité supérieur de l’instruction publique, il est nommé conseiller général en 1891.

 

Ses dernières paroles :

Le Vendredi 29 janvier 1897 il demande les derniers sacrements, rappelle qu’il n’avait jamais gardé rancune à personne et qu’il avait pardonné à tous. Le dimanche, il fait venir ses enfants, les bénit, remercie sa femme pour tout le bonheur apporté, et dit à ses amis  »Ne pleurez pas sur plus mon sort que je ne pleure sur le mien; je meurs comme j’ai vécu, en soldat du travail »

 

Au décés de Jean-Marie-François Salmon, c’est sa veuve et son fils François qui reprennent les rênes de l’entreprise. François succède à Françis comme conseiller général après de élections mouvementées dont nous allons relater quelques faits qui seront néfastes  à la famille Salmon en 1939 :

En février 1891, Monsieur François Salmon se présente comme membre du conseil général du canton de Busendorf (Bouzonville). Candidat indigène (des patriotes attachés à la France) soutenu par les journaux cléricaux et pro-français « le Lorrain » et « le Messin », il est élu avec 53,5% des voix. Son conccurent malheureux, le banquier Krompholtz de Bouzonville, soutenu par le journal « la Gazette de Lorraine » bienveillant envers l’occupant (qui prône un rapprochement entre les indigènes et les immigrés), soutenu par le notaire Stiff porte une réclamation au conseil départemental sous les motifs suivants:

- à Hargarten, les assesseurs jouaient aux cartes et les bulletins Krompholtz étaient peu visibles.

- à Tromborn, le manifeste de M. Salmon était affiché aux portes de l’église et le prêtre faisait du prosélitysme pour son candidat.

- dans plusieures communes, Dalem, Kreuzwald, Ebersweiler, Reimeringen, St. François, de la bière de Freistroff était distribuée gratuitement aux électeurs.Le meunier Engle, à Kreuzwald, obigait les électeurs à voter Salmon. 

- à Berweiler, le cultivateur Grisse a dit aux électeurs pour qui il devaient voter.

- à Dalem et à Wallerchen, les bulletins étaient préparés pour les deux candidats dans les bureaux de vote.

- à Wallerchen, un bulletin taché, donc reconnaissable était déposé dans l’urne.

- à Algringen, on compte un bulletin de plus que d’électeurs.

- à Schwerdorf, le bureau a fermé à 16 heures au lieu de 18.

- à Dalstein, le sieur Soto a été admis à voter après la fermeture du bureau.

- à Merten, un seul membre du bureau était souvent présent et le curé Gladelle paraissait souvent pour influencer les électeurs.

- à Hemingen, le scrutin a été ouvert à 10 heures le bulletin de l’électeur Mayam a été lu.

- les journaux le Lorrain et le Messin ont été distribués à des non abonnés.

Les élections annulées pour les raisons citées ci-dessus sont reportées fin juin. Monsieur François Salmon sort cette fois avec le score de 60,50% des voix.

 

En mai 1893, Mme veuve Salmon d’Astel cherche en vain à revendre la propriété. Le 2 février 1897, François décède. L’entreprise familiale continue son activité jusqu’en 1940 année  ou les membres de la famille Salmon sont obligés de quitter Freistroff, du fait du nom Salmon, les nazis les prennent pour des français de confession juive. Quand on connait les événements de l’époque, on sait que l’ occupant  détenait des dossiers très complets sur les Alsaciens-Lorrains, les listes de personnes à expulser étaient déja prêtes avant la débacle. La famille Salmon  payait son attachement à la France.

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 Le jour de Noël 1942, les bâtiments réquisitionnés sont la proie des flammes, incendie provoqué par la négligence des soldats allemands qui occupent les lieux. Ainsi prend fin l’épopée de la Brasserie Salmon de Freistroff. Il reste très peu de documents et objets publicitaires témoins de cette brasserie.

 

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Dessin à l’encre de chine réalisé par un prisonnier allemand (cp offerte pa la fille de Monsieur Salmon)

 

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carton de la brasserie(collection Jacques Sassi)

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Mme et M. Salmon Septembre 1998

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains

. Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

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Possibilité d’échanges de pièces

( 19 janvier, 2009 )

Brasserie de l’ Union puis Union-Messine – Metz-Sablon 1905/1956

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C’est en 1903, le 8 août, que les trois frères Schriber de nationalité allemande, constituent la « Vereinigte Bierbrauereien Bayerisches Brauhaus und Lövenbrauerei AG, société de droit local. Auguste, brasseur à Landsthul (Allemagne), Albert, de la Brasserie Lövenbrauerei à Héming (Moselle,Lorraine annexée), Max, brasseur à Reims (Marne, France) construisent la brasserie à Metz-Sablon en 1905 et cessent la production de la brasserie à Héming, qui devient un dépôt de la brasserie.La capacité initiale de la brasserie est de 80000 hectolitres.

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Collection Jacques Sassi

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Débit de la Bayerischer Unionbrauerei (collection Jacques Sassi)

Malgrés une production à Landsthul, la Brasserie de l’Union n’échappe pas au marasme de la première guerre mondiale. Un contrat de brassage est passé avec l’autre brasserie à capitaux allemands de Metz, la Brasserie Messine (Metzer-Brau)  implantée à Lauvallières.

A la libération, la brasserie, composée de capitaux allemands est mise sous séquestre par l’état français.

Les brasserie de Jarny et Uckange sont absorbées ainsi que  les entrepôts de Verdun,10 rue du Rû,  d’Etain, avenue Prudh’homme,  de Pagny sur Moselle, 2 avenue de Metz, Longuyon, rue du Maréchal Foch, Villerupt, 6 rue Georges Clémenceau, Haumont les Chaussées, Voimhaut (ancienne brasserie)

En 1928, la brasserie de l’Union  se refait une santé, elle occupe une centaine d’ouvriers et produit 55000 hectolitres, et dépasse les 75000 hectolitres en 1929

 

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Cliché Prillot L’Illustration 1929 (Collection Jacques Sassi)

En 15 ans, c’est la valse de plus de 30 administrateurs de la brasserie à majorité français, 1 allemand de Landstuhl, Schmidt Lucien, 1 hongrois de Gasse, Kornis Emmanuel, 1 russe, Valdman Mathis de Vladivostock comme directeur général, 5 belges

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Le 25 août 1936, la brasserie de ‘Union absorbe la Brasserie Messine de Lauvallières. La Brasserie de l’Union aura comme raison sociale Brasserie de l’Union Messine et comme président un luxembourgeois né à Metz, Henri Erpelding né le 4/4/1886 à Metz, demeurant 13/15 rue Charles Prêtre à Metz.

En 1936, Interbra, société belge prend des parts dans la société.

Le deuxième conflit mondial est fatal pour la brasserie qui est mise sous tutelle par l’occupant. La Moselle est annexée plus violemment qu’en 1870. La Brasserie de l’Union Messine est mise sous tutelle d’une brasserie de Dortmund, elle fournira en bière en 1942, la brasserie de Tantonville fermée par les instances du Reich.

Le 20 novembre 1944, le tristement célèbre général SS Anton Dunkern et 30 de ses officiers se cachent dans la brasserie derrière des tonneaux de bière, ils sont faits prisonniers par des soldats US de la compagnie E du 2° bataillon du 10° RI en provenance de Metz-Magny. Le général qui essaye de se faire passer pour un officier de la Wehrmarcht est envoyé comme cadeau de Noël au général Patton puis condamné à 20 ans de travaux forcés. Trop petit pour être jugé avec les grands et trop grand pour être jugé avec les petits, il est rapidement relaché puis s’installe à Munich comme avocat spécialiste en droit international.

En 1946, la brasserie est à nouveau mise sous séquestre, mais cette fois par l’état français.

Le 12 novembre 1947, la brasserie est mise en liquidation judiciaire.

Le 23 juin 1951 la brasserie est reprise par les brasseries Amos, Lorraine et de Thionville Basse-Yutz sous l’appellation de « Caves de l’Est ». Le PDG sera M. Maurice Tillement de la Brasserie Lorraine.

Le 13 juin 1953, devient un dépôt des Caves de l’Est.

En 1956 la brasserie cesse toute activité puis est radiée des régistres de Commerce le 1er janvier 1959

Actuellement la Brasserie de l’Union Messine sert d’ateliers municipaux de la ville e Metz et en paticulier de fourrière automobiles.

La brasserie au début du XXIème siècle (photos Jacques Sassi)

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Quelques objets de ma collection

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

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                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce.

Recherche témoignages d’anciens  de la Brasserie Union-Messine

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