( 13 juillet, 2009 )

Antoine, une famille de brasseurs lorrains

Si le nom de famille »Antoine » est populaire en Lorraine, la branche des brasseurs est tombée dans l’oubli, pourtant elle a marqué l’histoire régionale et  même nationale.(voir sur le blog: Les 66 petites brasseries de Metz et Les brasseries de Kédange sur Kanner)

En 1809, les brasseurs de Metz sont recensés. Pour la première fois on note  » Antoine Frères, brasseurs au 363 de la rue de la Fontaine à Metz « . La fratrie est composée de Jean-Louis (célibataire) et Nicolas (1752/1816) d’où descendra la lignée des brasseurs.

Nicolas et son épouse Barbe Féry, née à Remilly, donnent naissance à une fille et à quatre garçons qui embrasseront le métier de brasseur.

Tout d’abord Etienne (1785/1848) qui débute une carrière de brasseur puis termine comme employé des contributions indirectes.

Ensuite Jean-Louis (1788/1856)  brasseur dont descend une lignée de 9 enfants.

Puis Etienne-Nicolas(1792/1837) brasseur et célibataire.Son parcours atypique mérite d’être relaté.

Comme de nombreux brasseurs installés à la campagne, Etienne-Nicolas cumule les fonctions d’agriculteur et de brasseur. Le 23 avril 1848, il est élu à l’Assemblée Nationale sur une liste de républicains modérés, le onzième des représentants de la Moselle, avec 69795 voix sur 97428 votants. Il fait partie du Comité du Commerce et de l’Industrie et à ce titre propose d’instituer une taxe sur les chapeaux, proposition qui ne sera pas retenue.

Il siége à droite, soutient le parti de Cavaignac, mais souvent ses votes rejoignent ceux de la Montagne.

De mai 1848 à mai 1849 il vote :

- pour  le bannissement de la famille d’Orléans

- contre les poursuites intentées à Lois Blanc et Caussidière

- pour le rétablissement de la contrainte par corps

- contre l’abolition de la peine de mort

- contre l’amendement Grévy

- contre le droit au travail

- pour l’ordre du jour en l’honneur de Cavaignac

- contre la proposition Rateau

- contre le vote de 1200000 fracs pour l’expédition de Rome

- pour l’abolition de l’impôt sur les boissons

En juin 1848, Antoine se déclare contre l’insurrection de juin 1848, les émeutes de la faim, puis descend dans la rue pour les combattre. Il se joint à une colonne de troupes allant attaquer la barricade du faubourg Poissonnière, remplace le premier artilleur tué, fait feu sur les citoyens et après l’épuisement des munitions démonte la pièce avec le lieutenant d’artillerie pour qu’elle ne tombe point aux mains des insurgés.

Non réélu, Etienne-Joseph Antoine retourne à la vie privée. C’est son neveu, Monsieur Génin, brasseur à Metz, qui le soutient dans ses entreprises. Au décés du dernier brasseur  Antoine à Metz, c’est le neveu qui s’occupe de la vente des brasseries.

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La Maison d’Hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle.

                   Archives de la Ville deThionville, Messieurs Sylvain Chimello et Dominique Laglasse.

                    Dictionnaire des députés.

Recherche portraits des membres de la famille Antoine.

Recherche témoignages d’anciens  brasseurs ou de leurs descendants.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains.

Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                           Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                           Tout objet publicitaire de brasseries

Possibilité d’échanges de pièces (voir sur le blog : échanges)

Pas de commentaires à “ Antoine, une famille de brasseurs lorrains ” »

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|