( 4 juillet, 2009 )

les Brasseries de Kédange sur Canner

Brasserie Lamouline :

La brasserie débute son activité en 1844 avec Monsieur Lamouline Joseph, cabaretier à Kédange. Etienne Joseph Lamouline en prend possession en 1853 et agrandit les bâtiments en 1857.A son décès en 1879, sa veuve Marie Weber et ses fils François et Théodore reprennent la brasserie qui est agrandie en 1882 puis proposée en vente aux enchères  en juillet 1883 avec terres, vignes et bois. En 1885, la brasserie rachetée par un certain Marx cesse son activité. Les locaux seront cédés en 1885 à Monsieur Bouchy Jean-Jacques. La propriété située à l’arrière du presbytère et à 200 mètres de la gare, N° de plan 1099, est composée de la brasserie, de vastes caves creusées dans le roc et voûtées, d’une glacière et de deux caves à germer, d’une maison d’habitation nouvellement construite en 1882 avec débit communiquant avec la brasserie, écuries, granges, remises.

Les jardins du presbytère, N° de plan 1187, achetés par la commune en 1849 sont revendus au  frères Antoine de la Brasserie des Roches.Ils les céderont en 1865.

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Le presbytère en 1900 et en 2000 

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 Brasserie des Roches :

Les frères Antoine,Etienne-Joseph et Jean-Louis, brasseurs à Metz, 22 rue du Pont des Morts (voir sur le blog :  Metz-Les 66 petites brasseries du XIX° siècle), rachètent l’école latine en 1842 pour y installer une brasserie accolée aux bâtiments existants. (voir sur le blog: dans la catégories brasseurs, Antoine, une famille de brasseurs lorrains)

En 1856 la brasserie est agrandie, sa réputation dépasse les frontières départementales. On trouve la bière de Kédange jusqu’à Paris, au quartier latin et dans les cafés du boulevard du temple.

.Etienne-Joseph,  célibataire, brasseur et représentant du peuple quitte ce monde à Metz, en décembre1885.  

En janvier 1856, suite au décès de Jean-louis , les brasseries de Metz et de Kédange sont proposées à la vente dans les journaux locaux, le Moniteur de la Moselle et l’Indépendant de la Moselle. On apprend dans le descriptif que la Brasserie des Roches contient deux chaudières de 20 hectolitres chacune, 6000 hectolitres de futailles et que les caves peuvent contenir plus de 16000 hectolitres de liquide.On annonce que les caves d’une fraîcheur incomparable,qu’elles sont immenses, taillées dans le roc et permettent de conserver les bières de garde pendant plusieures années, de plus que la salle de débit, d’une superficie importante, attenante à la brasserie est très bien fréquentée.

C’est M. Génin , le neveu, brasseur à Metz (voir sur le blog M. Génin, brasserie de l’Abondance à Metz) cohéritier, qui s’occupe de la vente. Les brasseries de Kédange et de Metz sont  proposées de janvier 1856 à mai 1863.

Monsieur Pierre Nusbaum en devient propriétaire, mais déclaré en faillite en janvier 1865. Son épouse Marguerite, née Ditsch demande une séparation de biens en mai 1865, ce qui est courant à cette époque pour protéger le patrimoine familial.En juillet 1865, suite à une conversion de saisie, biens immobiliers, bière et matériels sont mis aux enchères. Parmi les créanciers, on trouve Monsieur Génin le brasseur,  les frères Marx, négociants à Mannheim, l’administration des contributions indirectes ainsi que quelques rentiers de Metz et de Gorze.

La Brasserie et ses dépendances sont reprises par Monsieur Schreiner qui les propose en vente par adjudication en janvier 1869. Le propriétaire semble être plus investisseur que brasseur. La brasserie tombe dans l’oubli avec tous les ans une proposition de vente.

En octobre 1874, la Gazette de Lorraine annonce, à grand renfort de publicité, la réouverture de la Brasserie des Roches. Le propriétaire, Monsieur Hermann Gross, est décrit comme  » un homme entendu qui a fait ses preuves et qui a les reins solides. Il est déja installé dans la brasserie et élabore avec soins la future Kedinger Felsenbier. Le jounal ne se tarit pas d’éloges sur les repreneurs. Il faut savoir qu’un des actionnaires n’est autre que Monsieur Gross Guillaume, ingénieur et imprimeur éditeur de la Gazette de Lorraine, originaire de Stuttgart habitant Metz et frère de l’exploitant. Les autres actionnaires sont Messieurs Charles Grüninger, imprimeur à la cour, demeurant à Stuttgart et Alexandre Rahlenbeck, propriétaire, homme de lettre demeurant à Metz.

Le but avoué de cette brasserie est de concurrencer les bières allemandes importées à des coûts élevés en proposant des bières de qualité au goût bavarois. On propose des bières de type bavarois en bouteilles et fûts à partir de 15 litres, des bières d’hiver, des lagers mais, ce qui est étonnant, pas de pils.

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La Gazette de Lorraine:  mars 1875 (document Jacques Sassi)

Début décembre, des bureaux sont ouverts à Metz, 29 rue Saint-Marcel. Fin décembre, c’est Monsieur Külb, rue du Lancieu,  qui est chargé de la vente  de la bière de Kédange pour la ville de Metz.

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La Gazette de Lorraine:  juin 1875 (document Jacques Sassi)

Dès le début de l’exploitation , de nombreux débits font référence à la bière de Kédange

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La Gazette de Lorraine:  juin 1875 (document Jacques Sassi)

En novembre 1882, à la requête de Monsieur Charles-Alexandre Rahlenbeck demeurant à Bruxelles, la brasserie est mise en vente sur expropriation. Un différent dans la politique de gestion de la Gazette de Lorraine? (Monsieur Rahlenbeck a quitté Metz pour Bruxelles) Une brouille entre les deux frères? (Les publicités de la brasserie de Kédange ne paraissent plus dans la Gazette de Lorraine depuis 1876) Plus simplement le créancier qui veut récupérer ses mises de fond? Toutes les suppositions sont permises, on ne trouve ni aucun document ni aucun commentaire ans les journaux de l’époque.

L’annonce parait jusqu’en 1884 dans la Gazette de Lorraine puis jusqu’en 1889 dans les journaux de Thionville. Finalement l’ensemble sera racheté par un fabricant de champagne d’Epernay, la maison Chaurey fils qui y installe une succursale de 1900 à 1914.

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La Villa Léonie et la Champagnerie (document de la collection Jacques Sassi)

C’est Monsieur Sommen, marbrier, qui occupait les locaux ces dernières années et pour la petite histoire, c’est son fils, Meilleur Ouvrier de France qui a restauré le tonneau surplombant la Brasserie Amos.

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La Villa Léonie en 1998, la brasserie juxtaposée à la maison d’habitation a disparu(photo Jacques Sassi)

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L’entrée des caves (document Jacques Sassi)

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La dernière des 7 caves (document Jacques Sassi)

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La Maison d’Hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle.

                   Archives de la Ville deThionville, Messieurs Sylvain Chimello et Dominique Laglasse.

Recherche témoignages d’anciens  brasseurs ou de leurs descendants.

Recherche la généalogie des familles de brasseurs  Lorrains.

Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)

Collectionne : Cartes postales des Brasseries  de France

                           Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle

                           Tout objet publicitaire de brasseriesPossibilité d’échanges de pièces 

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