Avant-Propos:
Les » Grandes Brasseries de Metz » sont traitées séparément (voir Amos, Lorraine, Messine, Union et Union Messine sur le blog) ainsi que les Brasseries ayant une spécificité ( voir Brasserie Bavaroise et le Brasseur Joseph Hitter sur le blog).
Metz comptait 4 brasseries industrielles et 62 petites brasseries, principalement familiales.
Toutes ces brasseries produisaient principalement pour leur débit équipé d’une salle de billard. Quelques habitués venaient se fournir au départ dans des cruches, puis de plus en plus dans des bouteilles consignées. Parfois un service livraison était assuré, pour les particuliers dans des bouteilles et de petits fûts de différentes contenances, plus rarement pour d’autres débits et revendeurs.
Souvent la brasserie était complétée par une distillerie qui permettait d’utiliser les excédents de bière et de réaliser sa propre eau de vie (la fleur de bière ne date pas d’aujourdhui). On constate que de nombreux brasseurs cabaretiers possédaient vignes et vergers.
Quelquefois une vinaigrerie permettait la transformation des bières tournées. Avant l’arrivée des refroidisseurs Beaudelot, le brassin mettait plus de douze heures à refroidir, pendant cette période critique, on voit dans les rapports des services fiscaux que 10 à 20% de la production s’infectait, on peut compter que 10% de plus de la production tournait pendant la fermentation et la garde en raison des conditions d’hygiène déplorables, par exemple la proximité des écuries, les moulins à malt à traction animale avec tous les risques d’infection de la bière que cela engendrait.
Les Brasseries sont classées dans l’ordre alphabétique des noms de rues et par ordre croissant de numéros.
Une première partie cite les années ou la brasserie est référencée dans les différents annuaires.
Une seconde partie, lorsque cela est possible, décrit les locaux et énumére le matériel utilisé par la brasserie. Ces données permettent de se faire une idée de l’importance de l’établissement.
Une troisème partie est le résultat de recherches dans les journaux d’époque et les différents services des archives.
Une quatrième partie agrémente les articles par quelques photos de vestiges des brasseries prises à la fin du siècle dernier.
Brasserie Frantz - 57 rue des Allemands
Annuaires:
1826/1853 Frantz
1862 Veuve Frantz
Vestiges de l’établissement en avril 2000 (photo Jacques Sassi)
Brasserie Gueprotte – 67 et 59 rue des Allemands
Annuaires:
1809 Gueprotte Louis
1826/1833 Veuve Gueprotte
Documents divers:
1841 Le 16 novembre en l’étude de Maître Rollin, notaire à Metz, est mise en vente la brasserie, vinaigrerie et distillerie,en pleine activité, ayant issue sur la rue du Wad-Billy, vaste maison composée de trois corps de bâtiment séparés par deux cours et un jardin, caves voûtées, vastes magasins.
1842 Le 15 janvier le sieur Gueprotte Maurice, brasseur est déclaré en état de faillite.
Le 14 février le nommé Louis-Marie Gueprotte brasseur convaincu de banqueroute simple, est condamné à deux ans d’emprisonnement et aux frais de justice.
Vestiges de l’établissement en avril 2000 (photo Jacques Sassi)
La première cour, à droite l’entrée de la salle de débit, derrière l’imprimerie (bâtiment rajouté), l’hôtel et le porche qui mène à la deuxième cour.
La seconde cour fait partie intégrante de la brasserie et donne sur la rue du Wad-Billy.
L’emplacement des brasseries, N° 67 et 69 rue des Allemands, pris depuis la rue du Wad-Billy
Brasserie de l’Hôtel de l’Ours – 67 rue des Allemands
Annuaires:
1827/1840 Fendler
1841/1844 Veuve Fendler
1847/1856 Franz
1856 Veuve Frantz
1859/1861 Frantz
1859/1861 Fendler (dans un autre annuaire)
Documents divers:
d’après ces résultat on peut supposer que la brasserie avait pour propriétaire Fendler et pour Gérant Franz que l’on trouve aussi brasseur au 57 de la rue des Allemands.
On apprend dans un acte judiciaire de 1841 qu’une dame Anne Fendler est l’épouse de sieur Guillaume Frantz, brasseur à Metz. Les familles sont donc apparentées. Une brasserie nouvellement implantée à Metz-Plantières appartient à la famille.
En 1862 la brasserie de Madame veuve Frantz est déclarée en faillite. L’établissement est dotée de 2 chaudières une de 13,80 hectolitres, l’autre de 11,40 hectolitres. La brasserie est située dans un vaste bâtiment en mauvais état qui donne sur la rue du Wad-Billy. La brasserie dispose de greniers et touraille au dessus et de caves en dessous, elle se trouve à gauche d’un logement de 3 pièces.
Après plusieures mises en vente sans succés, la brasserie et l’immeuble sont vendus à Monsieur Lanique, négociant en vins,spiritueux et bières, par la veuve Marguerite Fendler.La purge d’hypothèque se fera en date du 28 février 1867.
Survivance des traditions des anciennes corporations, on constate les familles de brasseurs sont souvent apparentées.
Brasserie Veber : – 26 quai de l’Arsenal
Annuaires :
1847/1870 : Veber
Documents divers:
La brasserie est achetée à Madame Lacapelle, Veuve Randot en 1855.
D’après les documents et annuaires on peut supposer que Monsieur Véber était gérant depuis 1847 puis aurait racheté la brasserie à Madame Lacapelle.
La brasserie est rachetée en 1874 par Monsieur Guillaume Amédé, limonadier, puis convertie en débit. Monsieur Guillaume, exploitant du café du Mont-Jura la propose à la vente en octobre 1874.
Descriptif:
En 1862, Monsieur Wéber Jean est propriétaire de la brasserie qui est complétée par une distillerie de résidus, l’entrée de la brasserie se fait par le numéro 26 du quai de l’arsenal. Les bâtiments de la brasserie, en mauvais état, sont implantés à gauche dans la cour, dans le fond, é pièces dont le débit, 2 chambres aux étages et greniers, locataires aux 3ème et 4ème étages. La brasserie est éqquipée de 2 chaudières, l’une de 7,30 hectolitres et l’autre de 6,20 hectolitres.
Brasserie Michel : rue d’Asfeld
Annuaires :
18O9 : Hener Etienne
1826 : Antoine louis
1826/1828 :Michel Fils
Brasserie Zimmer : 12 rue Basse Seille
Annuaires :
1844 : Reinert André
1854/1868 : Zimmer
1869 : Demetz
Descriptif:
En 1862, la brasserie de Monsieur Zimmer Pierre est implantée dans un petit bâtiment sur la cour. Ele est dotée d’un débit et équipée de 2 chaudières, l’une de 6,50 hectolitres et l’autre de 6,48.
Documents divers:
La brasserie est proposée à la location en janvier 1866. Suite au décès de Mademoiselle Jeanne Marie de Salce d’Apremont, la propriétaire, la brasserie et ses dépendances sont proposées à la vente en août 1867, le matériel en août 1869.
Brasserie de la Patrie : 32 rue Basse-Seille
Annuaires:
1834 : Schell
1836/1844 : Munier-Schell
1845/1847 : Mayer
1856 : Meunier
1856 /1861 : Schoepf
1862 / 1893 : Schmalz
Descriptif :
Monsieur Schmalz Jean Baptiste est le propriétaire de la brasserie. Elle est louée jusqu’en 1862 à Monsieur Schoepf Pierre, après un court intermède de quelques mois à Monsieur Zimmer (voir N°10 rue Basse-Seille), il reprend les rênes de son entreprise.
Une salle de débit, une salle de billard et une cuisine se situent au rez de chaussée. L’habitation, composée de deux pièces se situe au premier étage. La brasserie se trouve dans un pavillon implanté derrière le débit dans la cour, près du jardin. Elle est équipée de deux chaudières de 7,60 hectolitres.
Documents divers:
La brasserie est proposée à la vente une première fois en mai 1855, puis en 1861 après le décès du propriétaire.
En novembre 1893, la brasserie de Monsieur Schmalz Philippe-Henri cesse son activité brassicole, le matérielde brassage est mis en vente.
Brasserie Italienne : 12 rue Braillon
Annuaires :
1843/1851 : Breitbach
1851/1858 : non exploitée (affiche de la ville de Metz, F. Blanc, imprimeur de la Ville)
1859/1869 etry
Descriptif :
Une demande est faite à la mairie de Metz, en septembre 1855, par le sieur Jean Gaertner pour remettre la brasserie en exploitation. Après une enquête de voisinage, il n’y aura pas de suite à ce projet.
En 1862, la brasserie exploitée depuis 1858 par Monsieur Petry Nicolas est située dans la cour. Elle comprend au rez de chaussée la salle des chaudières, des cuves à orge et à brasser, de 16,40 hectolitres et de 9,40 hectolitres, 2 rafraichissoirs et une cuve de fermentation dans la cave, au premier les magasins, au second la touraille. Un logement d’une chambre se trouve à chaque étage.
Sur la rue on trouve le débit, avec vente au détail, salle de billard, pièce à côté, et cuisine pour le service du débit.
Documents divers:
En septembre 1868, Monsieur Ernest Caen, commissaire priseur à Metz, N°9 en Chaplerue, propose le matériel de brasserie à la vente pour cessation d’activité.
En septembre 1869, le matériel qui n’a pas trouvé preneur est à nouveau mis à la vente avec réglement au comptant. Il se compose de 80 tonneaux de pression et d’expédition, 15 tonneaux à vin, 30 futailles, 2 grandes cuves, un moulin à orge, 1 grand van, 2 grandes chaudières en cuivre rouge, une touraille, 1 rafraîchissoir, 1 cheval, 1 camion de brasserie et petit matériel .La brasserie cesse son activité la même année.
Brasserie Toussaint : 19 rue du Cambout
Annuaires :
1837/1838 : Toussaint
Documents divers:
La brasserie est située près de la caserne Coislin. Après 15 mois d’exploitation, l’établissement est proposée à la location et le matériel, en parfait état ,à la vente en janvier 1838.
Brasserie Thorn : 8/10 rue Chambière
Annuaires :
1826/1840 : Mme Thorn
Documents divers:
En novembre 1840, Monsieur Machetay, huissier à Metz, nommé syndic à la faillite du sieur Perrin et de la dame Thorn associés procède à la vente d’un mobilier et des objets composant le fond de brasserie et de limonadier dont 2000 bouteilles vides, 20000 cruchons en grès, 20 petits foudres de 8 à 12 hectolitres, 40 hectolitres de bière en fûts, cuves de brasseur, chaudières, moulin de cave, un moulin à moudre l’orge avec son cylindre, 7 fers à gaufres, 7 baches en toile pour le houblon …
Brasserie »Weizenbierbrauerei »: 1 rue du Champé
Annuaires :
1902/1907 : Weizenbierbrauerei
Documents divers:
Le propriétaire des locaux est Monsieur Lambert Urban, 6 rue Mazelle, le gérant Monsieur Zach Georg.
En octobre 1904, à l’exposition culinaire de Metz, la brasserie de Monsieur Zach est récompensé par une médaille d’argent pour sa bière blanche.
Entrée de la brasserie Vestiges de l’établissement en avril 2000 (photo Jacques Sassi)
Brasserie Leclerc : 38 en Chaplerue
Annuaires :
1850/1852 : Leclerc
Brasserie Pierre : 10 rue Coislin
Annuaires :1842/1843 : Joint
1844 : Pierre
Brasserie Kormann : 6 Place de la Comédie
Annuaires :1850/ 1854 : Kormann
Brasserie Reinert : angle rempart Belle-Isle (Hollandre Piquemal) et 19 rue d’Eltz
Annuaires :1842/1867 : Reinert Aîné (Jean-Baptiste)
Descriptif :
Au rez de chaussée, pour le débit, une grande salle et deux petites, 3 pièces à l’étage pour l’habitation.Sur la cour, la brasserie équipée de 2 chaudières de 19,75 et 18,75 hectolitres, 2 cuves matières et à tremper de 22,40 et 20,80 hectolitres ainsi que des foudres et des rafraichissoirs. Au sous sol on trouve les caves et les germoirs, au second les greniers et au troisième, la touraille.Des caves se trouvent au 34 de la rue Saint-Marcel et la bière de garde est envoyée à Montigny.
Documents divers:
Tout en poursuivant l’exploitation de la brasserie située rue d’Eltz et celle de Montigny, en 1851, Jean-Baptiste Reinert rachète à Monsieur Desseré les caves dite du Roy à Sèvres.Trois kilomètres de galeries forment ces caves, exploitées comme carrières sous les rois Louis XIV, XV et XVI.La brasserie de Sèvres est revendue en 1866.On apprend par une publicité parue dans les journaux locaux en 1867 que la Brasserie Reinert produit des bières blanches façon Bohème ainsi que de la bière anglaise dite Ale-Ale.En 1868, la brasserie rue d’Eltz est louée puis vendue à Gustave Amos (voir l’article brasserie Amos sur le blog).En 1870, la Moselle est annéxée, M.Reinert rachète les caves du Roy à Sèvres. Il la cède en 1873 à Monsieur Fanta, de la Société des Caves duRoy. Elle sera à nouveau vendue en 1880 aux frères Erhardt, brasseurs à Metz puis à Schiltigheim et à Bar le Duc aux brasseries de la Meuse.
Cour de la Brasserie de la Meuse, anciennes Caves du Roy à Sèvres
De retour en Moselle depuis quelques mois, Monsieur Reinert invite dans sa propriété de Longeville-les-Metz les francs maçons allemands de la loge de Metz, le samedi 24 mars 1877, à un banquet accompagné par la musique du 45ème d’infanterie prussienne.Le 21 octobre 1878, le journal « la Gazette de Lorraine » annonce le décès de Monsieur Jean-Baptiste Reinert. Dans l’éloge funèbre on apprend qu’il avait transféré depuis quelques mois son domicile à Woippy, qu’il avait été chevalier de la légion d’honneur et qu’il avait été un agent électoral zélé de Napoléon III. A tort on l’affuble du titre d’ancien député. En fait l’annonce est éronnée, Monsieur Reinert décédra le 17 février 1879 à Longeville-les-Metz.
Emplacement de la brasserie à l’angle des rues Hollandre Piquemal et d’Eltz (voir sur le blog : Brasserie Amos)
Brasserie Henry : 24 rue de l’Esplanade, Place Royale à l’angle des rues Serpenoise et de l’Esplanade.
La Brasserie est tenue de 1834 à 1842 par Madame veuve Henry, puis par son fils de 1843 à 1864. Elle sera cédée à Monsieur Stremler en 1865.Descriptif :En 1862, au rez de chaussée, le débit est composé de deux salles dotées d’un billard. Au premier, Monsieur Henry occupe un logement de cinq pièces.A l’arrière du d »ébit, une cour, un jardin et la brasserie dans un bâtiment à gauche. Elle est équipée de deux chaudières de 12,10 hectolitres et de 11,85 hectolitres, de quatre cues, d’un moulin à manège, d’un rafraichissoir,d’un germoir et d’une touraille.Documents divers:En 1865 Monsieur Stremler prend possession de l’établisement et change tout le matériel de brasserie, qu’il met en vente au mois de mai. La dénomination comerciale de « Brasserie Henry » est conservée.En mai 1878, Monsieur Stremler se retire des affaires et propose la brasserie à la location. On apprend que le jardin est transformé en jardin d’été, que la brasserie possède de grandes caves avec glacière pour la bière de garde ainsi que des écuries. Le 15 mai, la brasserie est reprise par F.K. Beresheim, allemand d’origine, fabricant de malt à Metz. La brasserie s’appelle désormais Lothringer Bierhalle (Taverne Lorraine), on y propose de la bière de table à emporter, des bières de Bavière et de Vienne, des bières de Ludwigshafen dans des bouteilles à vis. Il semblerait que la fabrication de bière se soit arrêtée. Des tarifs sont proposés aux revendeurs. . En 1880, on propose des bières de la Brasserie RoyaleBavaroise Weihenstephan, des huitres d’Ostende et du caviar d’Astrakhan.La page est tournée, la brasserie laisse place au débit avec salles mis à la disposition des sociétés et de réunions. Des concerts sont animés par la musique du 4ème Régiment d’Infanterie Bavarois ainsi que des concerts d’instruments à cordes par la musique du 24ème.Tout le matériel de fabrication de la brasserie est mis en vente en 1883.
Brasserie Seurette : 77-81- 83 rue Fleurette (à l’extrémité de la rue Fleurette et rue du Pontifroy)
Annuaires :
1827/1837 : Rémy
1838/1840 : Reinert
1841/1844 : Mougenot
1845/1877 : Seurette (acquise en 1848)
Descriptif en 1862 :
La brasserie se trouve dans un bâtiment situé au fond de la cour. Elle est composée de deux salles équipées de deux chaudières de 9,10 hectolitres et 7,75 hectolitres de quatre cuves et d’un refroidissoir. A côté est implantée la touraille. Sous la brasserie on trouve des caves avec le germoir. En annexe la brasserie dispose d’une salle de billard avec une salle de débit derrière.Documents divers:En septembre 1877 le matériel de la brasserie et du débit sont mis en vente.En octobre1877, Monsieur Jules Tapie Brune, transfère son commerce de vins et spiritueux en gros ainsi que sa fabrique à vapeur de limonade, liqueurs et sirops, du 81 de la rue du Pontifroy à l’ancienne Brasserie Seurette, située à l’angle des rues du Pontifroy et Fleurette
Brasserie SaintNicolas : 23 rue de la Fontaine, à l’angle de la rue Lasalle.
Annuaires : 1809 : Antoine Nicolas - Antoine Jean-Louis
1826/1854 : Antoine Frères
1858/1865 : Pigeon
1869/1871 : Schaeffer
1871 : Montagne
1872/1893 : Erhardt Georges
Descriptif : en 1862 (Pigeon Jean-Pierre)La brasserie est implantée dans un bâtiment sur la cour.L’équipement est composé de cuves en sous-sol et d’un germoir, au rez de chaussée de deux chaudières de 8 hectolitres chacune, de deux rafraichissoirs, le magasin aux étages et une touraille au quatrième.Le débit donne sur la rue, composé de deux grandes salles et de billard, logement de trois pièces au-dessus.Documents divers:En avril 1868, suite à une décision de justice Monsieur Wagner, brasseur, met en vente aux enchères tout le matériel du débit de la Brasserie Saint-Nicolas.En octobre 1872 Monsieur Georges Ehrardt, brasseur, annonce qu’il reprend la Brasserie Saint-Nicolas.En 1882, annoncequ’il a organisé sa brasserie d’après le système bavarois équipée d’une cave glacière du plus nouveau système. Il propose des bières d’hiver garanties pur malt et houblon. La bière est proposée en bouteilles, demi-bouteilles, barils à partir de 15 litres, livrée ou au détail à emporter et en halbe à l’établissement. En 1884, on apprend par voie de presse que Monsieur Georges Ehrardt est propriétaire à Metz-Queuleu, ruelle des Roches.En octobre 1885, les mêmes publicités avec les mêmes tarifs (heureuse époque), mais parallèlement à Brasserie Saint-Nicolas, s’adjoint Brasserie Allemande.En décembre 1890,monsieur Ehrardt projette de faire construire une brasserie dans sa propriété de Metz-Qeuleu, une étude de voisinage est réalisée par la mairie de Queuleu.En juin 1891, on apprend que le fossé de la ruelle de la Roche sera couvert de la Brasserie Ehrardt au ruisseau de la Cheneau. Le passage de la route menant au fort Goeben, depuis la brasserie jusqu’au chemin conduisant à la pace Maximin sera interdit environ trois semainesaux voitures et cavaliers. On peut en déduire que la brasserie s’est effectivement implantée à l’emplacement prévu.Coup de théatre, en octobre 1893, à la surprise générale, Monsieur Georges Erhardt est déclaré en état de faillite. Il propose une offre de 20% à ses créanciers, garantie par la brasserie Andres de Kirn. La proposition est acceptée le lundi 5 novembre.On retrouve la famille Ehrardt à Schitigheim, Bar le Duc et à Sèvres (voir Basserie Reinert sur le blog)En novembre 1894, la brasserie qui a cessé son activité, est reprise par Monsieur Ernst Hollemeyer qui la transforme en débit et restaurant. On y propose des bières de Kirn.En avril 1903, c’est Monsieur Fehrentz qui en est le tenancier et on y sert de la bière de la Brasserie Amos. Brasserie Parizot : 11 rue de Paris, au Fort MoselleAnnuaires :1809/1817 : Doucet1836/1867 : Parisot
1871 : Breck
Descriptif : en 1866
- brasseur : Monsieur Philippe, Ferdinand, Edouard Parizot
- propriétaire : Monsieur Marchal, juge de paix
Deux salles de café et une cuisine se trouvent sur la rue au rez de chaussée, au premier cinq pièces dont deux louées en garni, le second étage est utilisé comme greniers à orge et houblon . La brasserie est implantée dans la cour avec une touraille. La brasserie, mal entretenue, est équipée de deux chaudières, de 9,75 hectolitres et de 7 hectolitres., de 4 cuves et rafraichissoirs. La cave qui s’étend jusqu’à la rue renferme les germoirs. L’outillage appartient à Monsieur Parizot.
Documents divers:
En juin 1867, Monsieur Parizot est déclaré en faillite. Les scellées sont apposées à son domicile et sur tout ce qui lui appartient mais il est dispensé du dépôt de sa personne en la maison d’arrêt de Metz.
Le débit et l’appartement sont loués en février 1877 à Monsieur Joseph Wagner, limonadier de son état, propriétaire au numéro 3 de la même rue. La porte cochère qui mène à la brasserie sert de passage à tous les locataires de l’immeuble.
Brasserie Evrard : 9 rue Gisors
Annuaires :
1834/1837 : Mathieu
1838/1846 : Bierman
1848/1852 : Zimmer
1856/1861 : Chandelier (Evrard, propriétaire)
1862/1867 : Evrard
Descriptif : en 1862
Au rez de chaussée on trouve une salle de débit et une cuisine, au premier un logement de deux pièces et au second un grenier.Dans un petit bâtiment situé à l’arrière, est implantée la brasserie qui réalise huit brassins par an avec une chaudière de 10,70 hectolitres, cuves matières, tourailles, germoirs.
Documents divers:
La brasserie et l’immeuble sont proposés à la vente en janvier 1859.
En août 1872, , la maison et la brasserie de Monsieur Pierre Evrard, tonnelier, sont mis en vente par adjudication forcée.
Brasserie Toussaint : 15 rue du Grand Cerf
Annuaires :
1826/1836 : Toussaint
Brasserie Apsolone: 4 rue de la Haye
Annuaires :
1809 : Apsolone Jean Joseph
Documents divers:
En août 1875 monsieur Richard, 4 rue de la Haye, propose une bonne brasserie à la vente à des conditions avantageuses. L’annonce paraît quatre fois par mois d’août à octobre dans le journal « La Gazette de Lorraine ». Il ne s’agit pas de la brasserie Apsolone qui n’est pas mentionnée dans la liste des brasseries encore en activité dans l’année 1858.(voir la liste sur le blog: Brasserie Bavaroise 1, 3, 5 rue du Pont Saint-Marcel
Brasserie Modèle: 11 rue Mazelle (voir sur le blog : Brasseur Joseph Hitter)
Annuaires :
1847/1856 : Hitter
1858/1891 : Jung
Descriptif : en 1862, Monsieur Jung Guillaume
Au rez de chaussée, le débit avec billard donne sur la rue,les logements sont situés dessus.
La brasserie est implantée dans un bâtiment derrière avec caves dans le sous-sol qui se prolongent sous le débit, germoirs dans les caves, moulin à manège, magasin au premier, tourailles au second. . La brasserie est équipée de trois chaudières avec pour capacité, 15,70, 9,10 et 9,19 hectolitres, de rafraîchissoires, cuves matière et autres.
Documents divers:
Joseph Hitter s’installe au N°11 de la rue Mazelle comme brasseur, mais c’est en octobre 1851 qu’il demande l’autorisation de construire la brasserie Modèle à l’arrière du débit.
Personnage dynamique et entreprenant, Joseph Hitter se trouve vite à l’étroit à l’intérieur des murs de Metz. il saisit l’occasion de la faillite du brasseur Renaudin à Saint-Julien lès Metz pour reprendre la brasserie. Il deviendra le héros de la guerre de 1870, le réputé Ours Blanc, la terreur des armées prussiennes. (voir sur le blog Joseph Hitter dans la rubrique brasseurs).
Monsieur Guillaume Jung rachète la brasserie Modèle à Monsieur Joseph Hitter en 1857. En mai 1861, Guillaume Isaac Jung épouse Pauline Amos, la fille de Gustave Amos, le fondateur de la Brasserie Amos.
Les affaires vont bon train, la bière de la Brasserie Modèle est récompensée en 1887 à Paris au Palais de l’Industrie, à l’occasion des Fêtes du Soleil et plusieurs cafetiers font référence à sa bière .En 1889, Monsieur Jung est installé au Sablon, en face de la Brasserie Amos, le débit rue Mazelle est conservée, la brasserie sert d’entrepôt, l’été, les samedi et dimanche des concerts y sont organisés avec la participation de quatre militaires du 174ème régiment d’infanterie.
Brasserie Poulain: 28 bis rue Mazelle
Annuaires :
1856 : Brunelle
1858 : Lacroix
1859/1868 : Brunelle
1871 : Poulain
Descriptif : en 1862, Monsieur Lacroix Jean
Le débit, qui donne sur la rue est composé de deux salles avec billard, le logement situé à l’étage est composé de deux pièces et d’une cuisine.
La brasserie est implantée dans un corps de logis situé à l’arrière, les germoirs sont au sous-sol, les magasins au premier et les tourailles au second, les remises sont placées à côté. La salle de brassage est équipée de deux chaudières de 12 et 10,72 hectolitres, deux cuves matière et de deux bacs.
Documents divers:
En février 1857, Madame Clarisse Bollié demande la séparation de biens d’avec son époux Napoléon, Amédée Brunelle, ancien brasseur.
Il est probable que la brasserie est exploitée par Monsieur Jean Lacroix et qu’elle conserve le nom de Brunelle dans les annuaires jusqu’en 1868.
En mars 1865, pour raison de santé, Monsieur Lacroix propose son établissement à la vente. Monsieur Poulain l’exploite en 1871.
Brasserie Rapp: 42 rue Mazelle
Annuaires :
1841/1843 : Pelte
1844/1847 : Marx
1847/1850 : Pelte
1854/1877 : Rapp
Descriptif: en 1862, Monsieur Rapp Ignace
Côté rue, on trouve le débit avec billard et un logement de deux pièces. La brasserie est impantée dans un bâtiment situé dans la cour qui donne sur la rue du Wad-Billy. La production est réalisée par deux chaudières de 6,56 et 6,18 hectolitres, touraille, germoir bacs et cuves à bières.
Documents divers:
A l’initiative de la reine Anne d’Autriche, les Soeurs Visitandines fondent le Monastère de la Visitation . En 1790, le monastère comptait 23 religieuses. Le couvent gérait un pensionnat de jeunes filles qui comptait 24 élèves . Les Visitandines sont chassées des lieux en septembre 1792. En 1793, les bâtiments servent d’étable à 300 boeufs et de bergerie à un troupeau de mouton pour les munitionnaires de l’armée de Moselle. En 1794, le clocher est détruit. Les bâtiments sont vendus en lots. Charles Pette,brasseur, le père du sculpteur Charles Prêtre en rachète une partie. La brasserie est installée dans l’ancien monastère de la Visitation(Pour plus de renseignements sur le monastère de la Visitation, consulter l’Austrasie N° 6, réalisé par Sites et Monuments de Moselle).
Le monastère de la Visitation, d’après un plan de 1738 (Source: L’Austrasie 2002, N°6 , publication de Sites et Monuments de Moselle)
La brasserie, est rachetée par le brasseur Ignace Rapp en 1852 . Il propose la brasserie et l’immeuble à la vente en 1876 et le matériel l’année suivante. Sa veuve, tenancière du débit des Trois Marronniers à Plantières, propose les invendus, 1 concasseur, 1 réfrigérant en zinc et un grand van.En 1888, la brasserie transformée en débit et tenue par la veuve Schang est revendue à M.Cg Jung qui propose de la bière de Meisenheim. Le nom de Brasserie Rapp est conservé.Au XXème siècle, les locaux seront occupés par les graines Fabre qui déménageront dans la zone actipole de Metz-Borny. L’îlot de la Visitation est transformé en ensemble immobilier en 2000.
Quelques vestiges en avril 2000 (photos Jacques Sassi)
le 42 rue Mazelle
l’angle du 42 rue Mazelle et de la rue du Wad-Billy la chapelle des visitandines depuis la rue de Turmella troisième cave plancher intermédiaire dans la chapelle des Visitandines, réalisé pour créer un grenier
Brasserie Louis : 32 rue de la Monnaie
Annuaires :
1809 : André Louis
Brasserie Poulmaire : 11/13 rue des Pères Saint-Georges
Annuaires :
1826/1842 : Poulmaire
Documents divers:
La brasserie, en pleine activité est proposée à la location avec ses accessoires. L’entrée en jouissance peut être immédiate.
Brasserie Fendler : Plantières, près de la Grille de Fer
(voir Fendler 67 rue des Allemands, Brasserie de l’Ours)
Annuaires :
1847/1852 : Fendler
Documents divers:
En 1841, la brasserie, nouvellement implantée est proposée à la location par dame veuve Fendler.La famille Fendler détient également la Brasserie de l’Ours, 67 rue des Allemands.
Brasserie Antoine Frères : rue du Pont des Morts sur le Rempart de la Pucelle (voir Antoine Frères, Brasserie des Roches à Kédange).
Annuaires :
1836/1855 : Antoine Frères
En septembre 1834, on propose à la vente une belle brasserie, avantageusement placée, bien achalandée, sise sur le rempart de la Pucelle pour aller à la Porte du Saulcy.Cette brasserie se composede deux corps de bâtiment attenant l’un à l’autre. L’un ayant face sur la rue du Pont des Morts construit au-dessus de caves voûtées, rez de chaussée, 2 étages, greniers au dessus, latrines et autres aisances. Une cour sépare l’autre bâtiment qui sert à l’usage de brasserie comprend l’estaminet qui communique avec l’intérieur de la brasserie. La brasserie est dotée d’ une entrée sur le rempart par une porte cochère. Le matériel est composé pricipalement de 3 chaudières. Dans l’ensemble de la propriété, il existe 9 caves voûtées pouvant contenir 4000 hectolitres.
Documents divers:
La Brasserie est rachetée en 1835 par Messieurs Etienne-Nicolas Antoine et Etienne-Joseph Antoine. C’est Monsieur Génin, leur neveu, ancien brasseur (voir Génin 22 rue du Pont des Morts) qui hérite de la brasserie au décès du dernier de ses oncles en 1874. Elle avait cessé toute activité brassicole depuis 1856.
Le 22 rue du Pont des Morts
la brasserie donne sur la rue Robert Serot (sur les remparts)
Brasserie de l’Abondance : 22 rue du Pont des Morts.
Annuaires :
1809/1834 : Hirsch
1835 : Lang
1859/1861 : Génin
1862/1868 : Sée
Descriptif: en 1862, propriétaire Monsieur Génin Lucien, exploitant Monsieur Sée Alphonse
Déclaration de succession le 19 février 1858.
La brasserie est composée d’un estaminet, d’un débit au détail, d’un logement de trois pièces, d’une tourelle anglaise, d’un manège à broyer l’orge,de greniers pour sécher et aèrer le malt . La brasserie détient comme moyen de production, un alambic de huit heures pour rincer les tonneaux, deux germoirs, 4 rafraîchissoirs, des cuves guilloires (cuves utilisées pour la première fermentation de la bière) et à tremper ansi que deux chaudières de 18 et 16,20 hectolitres.
Documents divers:
Monsieur Génin, brasseur est recompensé pour la qualité de sa bière à l’Exposition Universelle de Metz en octobre 1861.
De juin à août 1861, monsieur Génin offre à la vente la Brasserie de l’ Abondance, à Metz et la Brasserie des Roches à Kédange sur Canner (héritée de ses oncles les Frères Antoine, voir sur le blog : Brasserie Antoine frères Rempart de la Pucelle et Kédange)
En janvier 1862, paraissent quelques « réclames » libellées comme suit: Chez Monsieur Génin, à part les bonnes bières de juin, Messieurs les amateurs pourront faire connaisance avec la Salvator (bière double si recherchée à Munich).A la Brasserie de l’Abondance, rempart du Saulcy, vis à vis de la poudrerie.
En 1864, Monsieur Sée Alphonse, qui collabore depuis deux ans avec Monsieur Génin à la fabrication de la bière, reprend l’établisement à son compte.
En 1865, l’activité se recentre sur le débit. De nombreux militaires fréquentent l’établissement, ceux du 21ème de ligne, du 77ème de ligne et du 8ème bataillon de Chasseur à pied s’y rencontrent à maintes occasions.
En janvier 1868, la Brasserie de l’Abondance devient entrepôt de la Brasserie Dreher de Vienne. Des soirées sont organisées au débit avec tombola et animations.En décembre de la même année, le matériel du débit ainsi que celui de la brasserie sont mis en vente pour cause de transformation de l’établissement en malterie.
En 1871, en janvier, la malterie propose du malt et de l’orge de première qualité, en mars ce sont des semences d’orge et d’avoine qui sont mises en vente.
En mars 1873, Monsieur Sée retourne habiter à Chalons sur Marne, sa ville d’origine.
En mars 1878, Monsieur Alphonse Sée est déclaré en faillite.
Brasserie Marchant : 34 rue du Pont des Morts.
Annuaires :
1845/1846 : Marchant
Le 34 de la rue du Pont des Morts
Brasserie Saint-Georges : 17/19 rue du Pont Saint-Georges à l’angle de la rue Saint-Médard.
Annuaires :
1817 : Meunier Jean Baptiste
1845/1846 : Marchant
1858/1861 : Schmalz
1867/1873 : Speicher
Descriptif : en 1862, Monsieur Speicher Michel
Le débit donne rue du Pont Saint-Georges, dans une salle attenante se trouve un billard avec une cuisine à côté. Monsieur Schmalz (l’ancien brasseur) loge dans deux pièces au premier étage (voir sur le blog : M. Schmalz, Brasserie de la Patrie, 32 rue Basse-Seille). La brasserie, donne sur la rue Saint-Médard, un germoir dans la cour et une halle complètent les bâtiments. Ses moyens de production sont composés de 2 chaudières de 11,15 et 7,95 hectolitres, de 3 cuves dont une en maçonnerie et de 2 rafraîchissoirs.
Documents divers:
En janvier 1875, au décès de son mari, Madame veuve Speicher continue l’exploitation de son défunt époux.Le matériel de brasserie ainsi que celui du débit seront proposés à la vente, le 21 septembre pour cause de cessation de commerce. La vente a lieu par enchère au N° 1 rue Saint-Médard.
En février 1878, Madame Marie Arveiler, veuve de Monsieur Michel Speicher, tutrice de ses enfants mineurs, Jean-louis, Michel-Mathias, Anne-Marie et Louise, est déclarée en faillite. Les bâtiments sont mis en vente par enchères publiques.La liquidation sera terminée en avril de la même année.
En avril 1892, Monsieur Joseph Kuntze annonce qu’il a repris le restaurant « Zum Alten Brauhaus », l’ancienne Brasserie Speicher et qu’il débitera de la bière d’exportation de Bavière de la Brasserie Lövenberg à Deux-Ponts.
En novembre 1906, on apprend que l’établissement est en cours de destruction. A la suppression de la Paroisse Saint-Georges, en 1791, l’église a été convertie en une salle de danse et en brasserie portant l’enseigne « Brasserie Saint-Georges ». Un plancher a alors été réalisé à la hauteur des piliers pour séparer l’édifice de la naissance des voûtes à leurs extrémités.
Brasserie Bavaroise : 1-3-5 rue du Pont Saint-Marcel
La Brasserie Bavaroise est traitée séparément sur le blog.
Brasserie Hangen et Zimmermann : 10 rue du Pontifroy
Annuaires :
1826/1829 :Ritter
1846/1847 :Hangen et Zimmermann
Documents divers:
En février 1846, Messieurs Christian Hangen, garçon brasseur à Metz et Charles Zimmermann, garçon brasseur à Sarrebruck s’associent pour exploiter la brasserie et vinaigrerie située au Pontiffroy, ayant issue sur la rue de la caserne d’artillerie . L’acte, rédigé sous seing privé, lie les associés pour 6 ans.
En juillet 1853, la brasserie est mise en vente ou proposée à la location. Elle est composée de 2 corps de logis, 2 cours, écurie, 2 caves, 2 séchoirs, 1 touraille, 2 grandes chaudières et 1 petite, ainsi que 2 rafraîchissoires.
Brasserie Lang : 22 rue du Pontifroy
Annuaires :
1835 : Hirsch
1836/1838 : Lang
Brasserie Joint: 45 rue du Pontifroy, donnant sur la ruelle du Fumier.
Annuaires :
1843/1851 : Philippe
1854/ 1867 : Joint
Descriptif : En 1862, Monsieur Joint Victor
La brasserie est louée en 1854 pour un bail de 3, 6, 9 années à Monsieur Joint Victor. Elle se compose de la halle de la brasserie, d’un manège, d’un germoir, de greniers, de deux caves, d’une cour, d’une remise, d’écuries et de deux pièces situées dans un corps de logis indépendant. Un estaminet en planche et un billard font partie de l’exploitation;
Les moyens de production sont composés par un manège, une touraille, des germoirs, des rafraîchissoirs, 4 cuves ainsi que par 2 chaudières de 8,50 et 7,18 hectolitres.
A partir de 1862, l’établissement, bien que déclaré brasserie dans les annuaires, délaisse l’activité brassicole au profit de celle d’aubergiste.
Documents divers:
En juillet 1850, suite à une saisie, le patrimoine de Monsieur Philippe est vendue en quatre lots.La maison sise au N° 45 de la rue du Pontiffroy comporte deux corps de logis, une cour et un jardin, elle compose le premier lot. Le second lot est formé d’une maison et de deux parcelles de jardin. Le troisème lot est réalisé par la brasserie, le débit contigu à la ruelle des Fumiers et d’une parcelle de jardin, les ustensils de brasserie sont adjugés en même temps.Le quatrième lot est composé par une maison au fond du jardin, un grand jardin, une cour,des écuries et un hallier.En 1851, seule la brasserie et son débit n’ont pas trouvé preneur, ils sont proposés à la location.
Brasserie Fortin : 101 rue du Pontifroy
Annuaires :
1834 : Lang
1839/1846 : Bricka
1848/1849 : Hangen
1858/1862 : Fortin
Descriptif :
En mai 1861, Monsieur Fortin Pierre rédige un bail de 3, 6, 9 années avec le propriétaire des locaux Monsieur François pour l’exploitation de la brasserie, avec son outillage, installée au N° 101 de la rue du Pontiffroy, donnant par une porte sur le quartier de l’Artillerie.
L’établissement estcomposé d’une boutique de détail avec arrière-boutique, 3 étages et mansardes au quatrième. A l’arrière se trouve la brasserie installée dans un bâtiment obscur avec, au rez de chaussée, 2 chaudières de 8,55 et 9,10 hectolitres, 4 cuves, au premier, la touraille, au second, 2 rafraîchissoirs et cave voûtée au sous sol. La brasserie ne possède ni manège, ni débit.
Entre les annuaires et les documents des services fiscaux, on trouve une différence de 3 ans, début de l’exploitation en 1858 pour les annuaires et 1861 pour les services fiscaux, il se peut que suite à un arrangement, Monsieur Fortin exploitait la brasserie sous couvert de Monsieur François. Monsieur Fortin en deviendra rapidement propriétaire.
Documents divers :
En février 1833, le sieur Thomas, investisseur et propriétaire de l’immeuble juxtaposé à la brasserie, se porte acquéreur de celle-ci pour la proposer en gérance.
En août 1854, la brasserie et son matériel sont proposés à la location par l’entremise de Maître Gilbrin, notaire, 11 rue du Faisan à Metz.Elle le sera à nouveau proposée en août 1855. Ce qui peut expliquer l’absence de citation dans les annuaires et un éventuel arrangement avec Monsieur Fortin.
La brasserie sera reprise par Madame veuve Fortin puis par son fils Ferdinand
En août 1863, Dame Marie-Célestine Gérardin forme contre son mari, Monsieur Ferdinand Fortin, une demande de séparation de biens (A cette époque, pour protéger ses biens, il était courant que les époux réalisent de tels actes avant un risque couru par un investissement important, ces actes ne sont pas rarissimes dans les familles de brasseurs). On retrouve Monsieur Fortin Ferdinand, brasseur, accompagné de son épouse, au 114 rue de la Hache à Nancy.
En mai 1880, Monsieur Aubry, propriétaire du N° 101 rue du Pontiffroy propose à la vente un séchoir de brasseur presque neuf.L’immeuble de 4 étages contenant la boutique est mis en vente en mai 1883.
Brasserie Mayer : 109 rue du Pontifroy
Annuaires :
1848 : Mayer
Brasserie Vion : 140 rue du Pontifroy
Annuaires :
1809 : Vion François, état des professions
Brasserie Henry : 19 rue des Prisons Militaires (rue Maurice Barrès depuis 1923)
Annuaires :
1826/1834 : Henry (voir sur le blog : Brasserie Henry, 24 rue de l’Esplanade)
Brasserie de la Gerbe d’Or : 4 rue Saint-Charles
Annuaires :
1838 : Lefebvre
1839/1841 : Reinert
1858/1866 : Westenhoffer-1865/1866 : D’Herbilly
1867/1874 : Scheider
1879/1885 : Hermann
Descriptif :en 1862, Monsieur Westenhoffer François propriétaire, Exploitants associés Messieurs D’ Herbilly Nicolas et Scheider François pour la brasserie seulement.
La brasserie est située dans un bâtiment situé derrière le débit géré par Monsieur D’Herbilly Nicolas. Au rez de chaussée, on trouve la brasserie, au premier les tourailles, au second les magasins puis les greniers, au sous-sol, des caves voutées.au premier, un logement de 2 pièces est mis à disposition des exploitants. Le manège est implanté à côté, avec remise et écuries. Les moyens de production sont composés de deux chaudières de 14,48 et 11,90 hectolitres, 3 cuves dont 1 en pierre, 2 bacs en bois et 800 tonneaux.
Documents divers :
Le 6 avril 1844, Monsieur Jean-Michel Lefebvre et Dame Françoise Dumoulin vendent l’établissement aux époux Westenhoffer. En comparant les actes notariés et les parutions dans les annuaires, on peut en déduire :
- que Monsieur Lefebvre était propriétaire des locaux jusqu’en 1844 et que Monsieur Reinert occupait les locaux en tant que gérant ( voir sur le blog Brasserie Reinert, angle rempart Belle-Isle et 19 rue d’Eltz)
- que Monsieur Westenhoffer était propriétaire de la brasserie dès 1844, qu’il a cessé l’exploitation en 1858 pour la laisser en gérance à deux associés, Messieurs D’ Herbilly Nicolas pour le débit et la brasserie et Scheider François pour la brasserie uniquement.
Suite au décès de Monsieur D’ Herbilly en mars 1867, la société est dissoute et Monsieur Scheider repren à son compte la fabrication et le débit de la Brasserie de la Gerbe d’Or.
Le 2 août 1874, le feu prend dans les écuries de la Brasserie, il est rapidement circonscrit par les pompiers de la ville consignés dans la caserne Coislin en préparation d’un exercice qui devaitêtre réalisé le lendemain à 5 heures du matin
En novembre 1884, la Brasserie qui appartient alors à Monsieur Berrard est proposée à la location pour la Saint-Jean. Monsieur Schreider s’était porté, en août 1874, garant de la notoriété de Monsieur Jean-François Berrard, sous-lieutenant d’Infanterie, venant du Val de Grâce.
En juin 1887, Monsieur Jean Gahr propose aux propriétaires assujettis à recevoir des militaires réservistes d’héberger 30 de ces derniers. L’établissement, qui a conservé le nom de Brasserie de la Gerbe d’Or a cessé son activité brassicole.
Brasserie Kormann : rue Saint-Eucaire
Annuaires :
1847/1849 : Kormann
Brasserie Weber : 9 rue Saint-Feroy
Annuaires :
1890/1891 : Weber
Brasserie Soitelon : 24 Place Saint-Louis
Annuaires :
1809 : Etat des professions
Brasserie Robert : 34 rue Saint-Marcel
Annuaires :
1826/1828 : Robert
Documents divers :
Les caves sont utilisées par Monsieur Reinert Jean Baptiste. On trouve des documents fiscaux de 1862 qui l’attestent (voir sur le blog: Brasserie Reinert 19 rue d’Eltz)
Brasserie Saint-Georges : 1 rue Saint-Médard
Cette brasserie est souvent citée dans les annuaires sous différents noms d’exploitants. En fait, il s’agit de l’entrée de cour de la brasserie rue du Pont Saint-Georges (voir sur le site : Brasserie Saint-Georges, 17/19 rue du Pont Saint-Georges à l’angle de la rue Saint-Médard). En 1862, c’est Monsieur Guertner qui en est le propriétaire.
Brasserie Reinert : 4 rue Saint-Médard
Annuaires :
1842/1846 : Reinert
Descriptif :
Bien que l’établissement soit parfois cité comme brasserie, c’est la vinaigrerie qui utilisait les résidus de brasserie du N°1 de la rue qui était implantée à cette adresse.
Le 13 août 1862, la vinaigrerie cesse son activité, tous les résidus et les liquides en cours de fabrication sont lachés dans la rue en présence des employés de la régie.
Brasserie Reinert : 5 rue Saint-Médard
Annuaires : 1849/1850 : Reinert
1850/1854 : Reinert Jeune
Brasserie Reinert : 8 rue Saint-Médard
Annuaires :
1846 : Reinert
Brasserie Petry : 11 rue Saint-Médard
Annuaires :
1843/1854 : Vayant
1859 : Veuve Vayant
1860 : Lemoine
1862 : Petry
Descritif : en 1862, Propriétaire Monsieur Lemaire, gérant Monsieur Petry Jean-Pierre dont le bail débute en 1860 puis reconduit en septembre 1883.
Au rez de chaussée, l’établissement compte deux salles de débit, une salle de billard et une cuisine. Au premier, l’exploitant dispose de trois pièces pour son logement et de logement au second. La brasserie,au dallage en pierre, est implantée dans un corps de logis donnant sur une vaste cour et les caves se prolongent sous un grand jardin, écuries, remises et trois greniers. Comme moyens de production, la brasserie dispose de deux chaudières de 14 et 11,80 hectolitres, 5 cuves, rafraîchissoirs en cuivre, germoirs à la cave et d’une touraille au premier.
Documents divers :
En juillet 1872, Maître Aubas, commissaire priseur 23 rue des murs propose à la vente aux enchères le matériel de débit et brasserie. En octobre 1875, l’établissement, décrit comme débit et ancienne brasserie, est proposé à la location.Il est à nouveau proposé à la location en juin et juillet 1876 pour cause de départ, puis en juillet 1881.
Brasserie Saint-Médard : 17 rue Saint-Médard
En juin 1844, et en mai 1845 paraissent deux annonces identiques proposant de louer pour la Saint-Jean une belle brasserie en pleine activité dite Brasserie Saint-Médard, 17 rue Saint-Médard, avec grande salle de débit.
Brasserie Mauler : 37 rue Saint-Médard
Annuaires :
1836/1844 : Mauler
Brasserie Mayer : 105 rue Saulnerie
Annuaires :
1840/1845 : Mayer
Brasserie Toupains : 664 rue Tête d’Or
Annuaires :
1809 : Toupains Etienne (Etat des professions)
Brasserie Lasabatier : 43 Tour aux rats
Annuaires :
1809 : Lasabatier Pierre (Etat des professions)
Brasserie Saint-Louis : 2 rue Vigne Saint-Avold
Annuaires :
1826/1836 : Colson
1842/1871 : Baillard
Descriptif : en 1862, Baillard Louis-Auguste
L’entrée du débit se trouve sur la rue Vigne Saint-Avold. Il est composé d’une pièce et d’une salle de billard. L’exploitant dispose d’un logement de trois pièces.La brasserie donne sur la rue des Ossons N°1.
Les moyens de production sont composés de deux Chaudières de 10,52 et 10,10 hectolitres, 2 bacs, cuves à bières, rafraichissoirs, germoirs et touraille.
En septembre 1893, la maison connue sous le nom de Brasserie Saint-Louis est mise en vente.
La brasserie à l’angle des rues Vigne Saint-Avold et des Ossons, aujourd’hui le café de la Renaissance
Brasserie Meunier : 47 place Outre-Seille
Annuaires :
1809 : Meunier Jean-Baptiste (Etat des professions)
On retrouve Monsieur Meunier J.B.en 1817 au 17 rue du Pont Saint-Georges (voir sur le blog)
Brasserie Brion : place Croix Outre-Seille
Annuaires :
1826/1830 : Brion
Brasserie Berthelet : 10 place de France
Annuaires :
1848 : Veuve Lang
1856 : Berthelet
Brasserie Findler : 42 place du Quarteau
Annuaires :
1809 : Finsele (Etat des professions)
1826 : Findler
Brasserie Michel : 16 quai Haute Seille
Annuaires :
1829/1831 : Michel Fils
Conclusion :
D’après ces documents on remarque que les brasseries du XIXème sont plus proches des micro-brasseries que de nos brasseries industrielles. Les causes de leur déclin sont multiples:
– La crise de 1848 qui n’épargne pas les brasseries.
– L’arrivée des nouvelles techniques de brassage, seules les brasseries qui ont les moyens financiers de s’équiper peuvent survivre.
– Le chemin de fer réduit les distances, ouvre des débouchés mais laisse la porte ouverte à la concurence des bières importées d’Allemagne puis d’Alsace.
On observe que les guerres de 1870 et 1914 influent moins sur la productivité des brasseries que celle de 1939.
Réalisation : M. SASSI JACQUES
La Maison d’Hôtes
Bois de Coulange
57360 Amnéville les Thermes
Contacts : www.lamaisondhotes.fr
Sources: Archives départementales de la Moselle.Archives de la ville de Metz. Archives duTribunal de Commerce de Metz.
Remerciements à:
- L’association Sites et Monuments de Moselle
-Michel Francizod, professeur d’histoire-géographie
-Claude Buttner, président
- Serge Cernesson,passionné d’histoire locale, pour l’aide apportée à la recherche de l’emplacement des sites brassicols.
Recherche témoignages d’anciens brasseurs ou de leurs descendants.
Pour la Brasserie Reinert, la position des loges francs-maçonniques pendant l’annexion de 1870.
Recherche la généalogie des familles de brasseurs Lorrains.
Tout document relatif aux brasseries de Moselle(même photocopiés)
Collectionne : Cartes postales des Brasseries de France
Cartes postales des Cafés- Restaurants de Moselle
Tout objet publicitaire de brasseries
Possibilité d’échanges de pièces .