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( 27 janvier, 2009 )

Brasserie Taverne – Lemud – Début XIX° / 1881

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les bâtiments en octobre 2000 avant restauration (photo J.SASSI)

Fondée au début du XIX° siècle par François Taverne, 9 place Félicité, la brasserie est reprise en 1837 par sa veuve.

En 1847, Claude Hyppolite Taverne hérite de l’entreprise et double sa superficie en 1861 par la construction d’une nouvelle aile, parallèle au café Simon.

Monsieur François Prosper Ferry, cordonnier de son état en prend possession en 1881 et démentèle la brasserie pour y installer son échope.

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la facade place de l’Eglise (place Félicité)

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l‘arrière de la brasserie, à gauche les vestiges des écuries, à droite l’emplacement de la salle de brassage

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

Sources:  Archives départementales de la Moselle-

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( 21 janvier, 2009 )

Brasserie Salmon – Freistroff – 1844-1940

 

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La Brasserie de Freistroff et la famille Salmon sont un kaléidoscope de la vie des Brasseries, des Brasseurs et des Mosellans  du XVIII°, XIX° et XX° siècle.

Après la révolution de 1789, les biens du clergé sont disséminés. L’abbaye cistercienne de Freistroff est mise en vente . François Emile Salmon né en 1834 se porte acquéreur de la partie gauche de l’abbaye. Il y installe une fabrique de sucre qu’il transforme en  brasserie au cours de l’année 1844. En remontant dans sa généalogie on trouve en 1700, Nicolas Salmon, jardinier à l’abbaye.

 

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l’emplacement de la brasserie, en partant de la gauche: le logement des ouvriers, la malterie et la maison d’habitation

François Emile est ce qu’on appelle à ce siècle un fermier-brasseur ou  laboureur-brasseur. Il possède un train de culture important auquel il adjoint une petite activité complémentaire de brasserie.En 1885 la brasserie produit 200 hectolitres de bière forte.

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le moulin à malt

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l’emplacement de la meule à grain qui était actionnée par une paire de boeufs

Jean-Marie-François dit Françis Salmon est né le 8 septembre 1843 dans une famille très pieuse qui compte dans ses rangs plusieurs prêtres et religieuses. Il fait ses études au petit séminaire de Montigny-les-Metz puis les poursuit chez les jésuites du collège Saint-Clément de Metz. Elève brillant, ses professeurs lui proposent d’entrer à l’école polytechnique mais il préfère intégrer l’entreprise familiale. François se forme à l’art du brassage dans diverses brasseries de Sarre et d’Alsace.

En 1862, Françis Salmon reprend et développe l’entreprise familiale, tant sur le plan brassicole que culture et élevage. Humaniste, il coopère avec l’instituteur et prodigue des cours pour adultes.

En 1874, il obtient une médaille de bronze à l’exposition d’Haguenau, le grand rendez-vous des brasseurs, le plus grand marché de houblons d’Alsace-Lorraine.

 En novembre 1874, la brasserie s’est développée, François, qui en plus de ses activités brassicoles et agricoles, devient le chef de file des patriotes mosellans associe son frèreEmile à l’entreprise. Emile avait opté pour la nationalité française à la mairie de Nancyle 2 juillet 1872.

En 1880, un terrain est cédé  à la compagnie de chemin de fer. La ligne de chemin de fer coupe l’abbaye en deux, l’église et la chartreuse disparaissent. Les bâtiments sont surélevés d’un étage en 1884. En 1886, le frère décède, sa veuve rentre dans l’ordre des franciscaines du Saint-Sacrement à Troyes sous le nom de soeur Marie-Gabrielle, elle en deviendra la soeur supérieure.  Françis, surchargé de travail démissionne de sa charge de député. Il décède le 31 anvier 1897 après avoir cherché vainement un gérant. La brasserie emploie alors 13 ouvriers et produit 5000 hectolitres, soit 25 fois plus qu’à ses débuts.

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la brasserie séparée par la voie ferrée

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Monsieur Jean-Marie-François Salmon  – Source: La Croix de Lorraine 1897 (Collection Jacques Sassi)

Monsieur Jean-Marie-François Salmon et la vie publique :

A 27 ans, en 1870 il est élu conseiller municipal puis un an plus tard en 1871 il est nommé maire de Freistroffpuis révoqué en 1876 pour avoir en couragé et favorisé l’insoumission militaire. Devenu président du comice agricole et président du conseil d’arrondissement, il est élu en 1879 député au Landesausschuss sur une liste indigène, fidèle  la France. Le 15 janvier 1883, est décoré de l’ordre de la Couronne de 4° classe. Il fait partie du comité supérieur de l’instruction publique, il est nommé conseiller général en 1891.

 

Ses dernières paroles :

Le Vendredi 29 janvier 1897 il demande les derniers sacrements, rappelle qu’il n’avait jamais gardé rancune à personne et qu’il avait pardonné à tous. Le dimanche, il fait venir ses enfants, les bénit, remercie sa femme pour tout le bonheur apporté, et dit à ses amis  »Ne pleurez pas sur plus mon sort que je ne pleure sur le mien; je meurs comme j’ai vécu, en soldat du travail »

 

Au décés de Jean-Marie-François Salmon, c’est sa veuve et son fils François qui reprennent les rênes de l’entreprise. François succède à Françis comme conseiller général après de élections mouvementées dont nous allons relater quelques faits qui seront néfastes  à la famille Salmon en 1939 :

En février 1891, Monsieur François Salmon se présente comme membre du conseil général du canton de Busendorf (Bouzonville). Candidat indigène (des patriotes attachés à la France) soutenu par les journaux cléricaux et pro-français « le Lorrain » et « le Messin », il est élu avec 53,5% des voix. Son conccurent malheureux, le banquier Krompholtz de Bouzonville, soutenu par le journal « la Gazette de Lorraine » bienveillant envers l’occupant (qui prône un rapprochement entre les indigènes et les immigrés), soutenu par le notaire Stiff porte une réclamation au conseil départemental sous les motifs suivants:

- à Hargarten, les assesseurs jouaient aux cartes et les bulletins Krompholtz étaient peu visibles.

- à Tromborn, le manifeste de M. Salmon était affiché aux portes de l’église et le prêtre faisait du prosélitysme pour son candidat.

- dans plusieures communes, Dalem, Kreuzwald, Ebersweiler, Reimeringen, St. François, de la bière de Freistroff était distribuée gratuitement aux électeurs.Le meunier Engle, à Kreuzwald, obigait les électeurs à voter Salmon. 

- à Berweiler, le cultivateur Grisse a dit aux électeurs pour qui il devaient voter.

- à Dalem et à Wallerchen, les bulletins étaient préparés pour les deux candidats dans les bureaux de vote.

- à Wallerchen, un bulletin taché, donc reconnaissable était déposé dans l’urne.

- à Algringen, on compte un bulletin de plus que d’électeurs.

- à Schwerdorf, le bureau a fermé à 16 heures au lieu de 18.

- à Dalstein, le sieur Soto a été admis à voter après la fermeture du bureau.

- à Merten, un seul membre du bureau était souvent présent et le curé Gladelle paraissait souvent pour influencer les électeurs.

- à Hemingen, le scrutin a été ouvert à 10 heures le bulletin de l’électeur Mayam a été lu.

- les journaux le Lorrain et le Messin ont été distribués à des non abonnés.

Les élections annulées pour les raisons citées ci-dessus sont reportées fin juin. Monsieur François Salmon sort cette fois avec le score de 60,50% des voix.

 

En mai 1893, Mme veuve Salmon d’Astel cherche en vain à revendre la propriété. Le 2 février 1897, François décède. L’entreprise familiale continue son activité jusqu’en 1940 année  ou les membres de la famille Salmon sont obligés de quitter Freistroff, du fait du nom Salmon, les nazis les prennent pour des français de confession juive. Quand on connait les événements de l’époque, on sait que l’ occupant  détenait des dossiers très complets sur les Alsaciens-Lorrains, les listes de personnes à expulser étaient déja prêtes avant la débacle. La famille Salmon  payait son attachement à la France.

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 Le jour de Noël 1942, les bâtiments réquisitionnés sont la proie des flammes, incendie provoqué par la négligence des soldats allemands qui occupent les lieux. Ainsi prend fin l’épopée de la Brasserie Salmon de Freistroff. Il reste très peu de documents et objets publicitaires témoins de cette brasserie.

 

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Dessin à l’encre de chine réalisé par un prisonnier allemand (cp offerte pa la fille de Monsieur Salmon)

 

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carton de la brasserie(collection Jacques Sassi)

 

Réalisation : M. SASSI JACQUES

                       La maison d’hôtes

                       Bois de Coulange

                        57360  Amnéville les Thermes

Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle- Mme et M. Salmon Septembre 1998

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( 19 janvier, 2009 )

Brasserie de l’ Union puis Union-Messine – Metz-Sablon 1905/1956

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C’est en 1903, le 8 août, que les trois frères Schriber de nationalité allemande, constituent la « Vereinigte Bierbrauereien Bayerisches Brauhaus und Lövenbrauerei AG, société de droit local. Auguste, brasseur à Landsthul (Allemagne), Albert, de la Brasserie Lövenbrauerei à Héming (Moselle,Lorraine annexée), Max, brasseur à Reims (Marne, France) construisent la brasserie à Metz-Sablon en 1905 et cessent la production de la brasserie à Héming, qui devient un dépôt de la brasserie.La capacité initiale de la brasserie est de 80000 hectolitres.

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Collection Jacques Sassi

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Débit de la Bayerischer Unionbrauerei (collection Jacques Sassi)

Malgrés une production à Landsthul, la Brasserie de l’Union n’échappe pas au marasme de la première guerre mondiale. Un contrat de brassage est passé avec l’autre brasserie à capitaux allemands de Metz, la Brasserie Messine (Metzer-Brau)  implantée à Lauvallières.

A la libération, la brasserie, composée de capitaux allemands est mise sous séquestre par l’état français.

Les brasserie de Jarny et Uckange sont absorbées ainsi que  les entrepôts de Verdun,10 rue du Rû,  d’Etain, avenue Prudh’homme,  de Pagny sur Moselle, 2 avenue de Metz, Longuyon, rue du Maréchal Foch, Villerupt, 6 rue Georges Clémenceau, Haumont les Chaussées, Voimhaut (ancienne brasserie)

En 1928, la brasserie de l’Union  se refait une santé, elle occupe une centaine d’ouvriers et produit 55000 hectolitres, et dépasse les 75000 hectolitres en 1929

 

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Cliché Prillot L’Illustration 1929 (Collection Jacques Sassi)

En 15 ans, c’est la valse de plus de 30 administrateurs de la brasserie à majorité français, 1 allemand de Landstuhl, Schmidt Lucien, 1 hongrois de Gasse, Kornis Emmanuel, 1 russe, Valdman Mathis de Vladivostock comme directeur général, 5 belges

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Le 25 août 1936, la brasserie de ‘Union absorbe la Brasserie Messine de Lauvallières. La Brasserie de l’Union aura comme raison sociale Brasserie de l’Union Messine et comme président un luxembourgeois né à Metz, Henri Erpelding né le 4/4/1886 à Metz, demeurant 13/15 rue Charles Prêtre à Metz.

En 1936, Interbra, société belge prend des parts dans la société.

Le deuxième conflit mondial est fatal pour la brasserie qui est mise sous tutelle par l’occupant. La Moselle est annexée plus violemment qu’en 1870. La Brasserie de l’Union Messine est mise sous tutelle d’une brasserie de Dortmund, elle fournira en bière en 1942, la brasserie de Tantonville fermée par les instances du Reich.

Le 20 novembre 1944, le tristement célèbre général SS Anton Dunkern et 30 de ses officiers se cachent dans la brasserie derrière des tonneaux de bière, ils sont faits prisonniers par des soldats US de la compagnie E du 2° bataillon du 10° RI en provenance de Metz-Magny. Le général qui essaye de se faire passer pour un officier de la Wehrmarcht est envoyé comme cadeau de Noël au général Patton puis condamné à 20 ans de travaux forcés. Trop petit pour être jugé avec les grands et trop grand pour être jugé avec les petits, il est rapidement relaché puis s’installe à Munich comme avocat spécialiste en droit international.

En 1946, la brasserie est à nouveau mise sous séquestre, mais cette fois par l’état français.

Le 12 novembre 1947, la brasserie est mise en liquidation judiciaire.

Le 23 juin 1951 la brasserie est reprise par les brasseries Amos, Lorraine et de Thionville Basse-Yutz sous l’appellation de « Caves de l’Est ». Le PDG sera M. Maurice Tillement de la Brasserie Lorraine.

Le 13 juin 1953, devient un dépôt des Caves de l’Est.

En 1956 la brasserie cesse toute activité puis est radiée des régistres de Commerce le 1er janvier 1959

Actuellement la Brasserie de l’Union Messine sert d’ateliers municipaux de la ville e Metz et en paticulier de fourrière automobiles.

La brasserie au début du XXIème siècle (photos Jacques Sassi)

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Quelques objets de ma collection

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

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Contacts :  www.lamaisondhotes.fr

 

Sources:  Archives départementales de la Moselle. Tribunal de Commerce.

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( 16 janvier, 2009 )

La brasserie Messine – Metz-Lauvallières – 1872/1936

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C’est en 1872 que Georges-Adolph Michaut et son épouse Anne-Appoline, née Driant rachètent avec leur frère mineur Eugène Alphonse Michaut la brasserie parentale de bonne réputation de  Nicolas Michaut et Marie-Anne-Justine, née Prud’homme.

Le jeune Eugène laisse l’acquisition à son frèreGeorges la même année.

L’affaire sera soldée en 1875.

Le dimanche 5 mars1876, la brasserie ouvre un dépot-débit de sa bière à Metz, 5 rue des Clercs dans l’ancien café du Globe 

En Avril 1878, la brasserie est victime d’un incendie criminel, les dommages sont considérables.Le bruit que l’établissement est mal assuré se répend. Un démenti de Monsieur Michaut annonce dans la presse locale que les réserves de bière permettent à d’approvisionner les clients et que la compagnie du Soleil assure l’établissement. La brasserie reprend rapidement sa production dans des locaux remis  neuf.

Le 26 décembre 1885, la brasserie est proposée à la vente dans les différents journaux locaux.

 Le  6 février 1889, pour cause de départde M. Michaux, le matériel de brasserie et le mobilier personnel sont proposés aux enchères. 

Le brasseur fait signer des reconnaissances de dettes à ses débiteurs. On retrouve des traces de ces actes chez des cafetiers d’Ars sur Moselle pour 4000 marks et Corny, chez un garagiste de Vallières pour1900 Marks etc.

Parallèlement pour faire la jonction avec une vente future, il hypothèque ses biens et emprunte à un habitant de Gorze 16000 Marks, soit 20000francs. Un acte notarié l’autorise à emprunter 40000 marks soit 50000francs.

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Vue prise de l’arrière de la Brasserie, on aperçoit en arrière-plan la malterie, de l’autre côté de la route nationale

(collection Jacques Sassi)

 Alors  que la consommation de bière est en pleine expansion, la brasserie ne trouve pas d’acquéreur. L’analyse des documents permet d’imaginer plusieures raisons à ces difficutés:

   – un patrimoine trop important, à la brasserie sont annexés, une malterie, une tannerie, un four à chaux et ses bâtiments, une maison d’habitation, jardins, trains de culture, vergers paturages, sources, lac  sur une surface de 659,30 ares.

 -  la Brasserie Lorraine qui vient de s’implanter à Metz Devant les Ponts et qui deviendra la plus grande brasserie d’Alsace Lorraine ainsi que les Brasserie Amos à Metz, Salmon à Freistroff, Mayer à Boulay et d’Uckange  qui se dotent de matériel moderne et performant, une rude concurrence qui fait réfléchir d’éventuels repreneurs .

   – comme beaucoup de lorrains, la famille Michaud rejoint la France, elle habite Paris et laisse la gestion des biens à une personne habilitée.

Rapidement, les biens sont saucissonnés et proposés à la vente, la tannerie l’avait déja été proposée  en 1882, la brasserie en 1889 à la vente ou en gérance.

C’est en 1891, alors que l’activité de la brasserie est considérée comme abandonnée que Monsieur Zimmer, directeur d’une brasserie allemande, passe un bail de trois ans à un prix très bas, 1500 marks la première année 2000 mk la deuxième et 2500 la troisième. Labière est vendue 24 marks l’hectolitre.

 

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(collection Jacques Sassi)

Sans en connaitre les raisons, la gérance n’arrive pas à son terme. M. Ernst-Auguste César, négociant en bois, charbon et fabricant de glace qui se porte acquéreur en 1892. La brasserie subit une rénovation complète, par contre la malterie située de l’autre côté de la route reste quasimet en l’état.

De janvier à mars 1893  une publicité passe dans les quotidiens régionaux en langue française et allemande en ces termes  » Brasserie de Lauvallières - J’ai l’honneur d’informer les intéressés qu’à partir du 1er Mars , je commencerai le débit de mon excellente bière de Garde dite -Cesarbräu-. Ma brasserie et malterie sont montés pour le mieux et d’excellentes caves me mettent à même de fournir continuellement une bonne et excellente bière de garde, même lors d’un débit considérable. Je prie de penser à moi pour la conclusion de contrats de fourniture. Service loyal et réel. E.A. César. Dès le début de la production, de nombreux établissements de la région se réfèrent de la brasserie de Lauvallières.

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Le 25 janvier 1894 la brasserie se transforme en Actien Gesellschaft ( société par action). Les fonds sont apportés par des capitaux allemands, Moritz Bohm, commerçant à Metz, Paul Obrecht, avocat, Christian Weber propriétaire de brasserie à Hombourg et Casimir Kratz. E.A. César en garde provisoirement la direction. La Metzer Bräuerei (Brasserie Messine) est prête à inonder le marché d’excellentes bières brassées à l’allemande. En mars 1894, le chef brasseur, Max Guttenberg, pour bien affirmer ses origines et l’attachement de la brasserie au Reich fait parvenir au Prince Bismark à Friedrichsruhe 50 bouteilles de bière Salvator.Le Prince le remercie par une lettre sans équivoque, dans laquelle il souhaite le meilleur succés, sur le sol du Reichland, à cette boisson bavaroise.

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Collection Jacques Sassi

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Metzer Brauerei 1900 (Source Archives Départementales Saint-Julien-lès-Metz)

En mai 1894, A.E. César dont les bureaux sont installés au 11 de la rue Serpenoise fait paraître, dans le journal « La Gazette Lorraine » et sous l’enseigne de Brasserie de Metz, une publicité dans laquelle il propose houille, anthracite, coke, briquettes, charbon principalement d’origine allemande, tourbe, bois de chauffage et de construction etc. . Bière et glace ne font plus partie du panel, il semblerait qu’il se serait recentré sur sa première activité. A partir de cette date on ne retrouve plus de documents faisant référence au brasseur-charbonnier.

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Les affaires vont bon train, l’approvisionnement en eau devient insuffisant .Après quelques essais infructueux le forage d’un puit profond de 42 m. est réalisé en janvier 1897.  La brasserie dispose d’une eau d’excellente qualité en quantité suffisante.

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CPA 1898 (collection Jacques Sassi)

La brasserie Bavaroise  est rachetée par la Metzer Brauerei en 1901 et transformée en débit.(historique publié sur le blog)

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En fanfare, la Metzer Brauerei ouvre son débit en face de la gare en octobre 1905. L’établissement serait digne des Grandes Brasseries Bavaroises.

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Débit de la Brasserie Messine(collection J.SASSI) cpa 1906

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La Brasserie Messine accroît continuellement sa production. Elle passe de 25000 hectolitres en 1902 à 43000 hectolitres en 1908.En 1909, la vente de bière décline. La production de la Brasserie Messine passe à 38000 hectolitres jusqu’en 1914. Diverses raisons sont évoquées, été maussade, nouvelle taxe sur la bière, pouvoir d’achat des ouvriers touché et une importation de bière allemande toujours très importante.

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 La Grande Guerre n’arrange pas les affaires des brasseries. Les matières premières premières manquent. L a Brasserie Messine établit un contrat de brassage avec l’ Union Brauerei de Metz-Sablon (Brasserie de l’Union).

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En 1919, la société fondée à partir de capitaux allemands est mise sous séquestre. Les porteurs d’actions et d’obligations sont invités à présenter leurs titres à Monsieur Belot Paul du service liquidateur10 rue Franchet d’Esperey à Montigny les Metz, du 28 septembre  au 29 octobre 1919.

En 1921, une Société Anonyme de droit français, la Brasserie Messine,  est constituée pour reprendre les biens séquestrés de la Metzer Brauerei. Elle est composée de MM. Robert Le Lorrain, agent commercial à Metz, président - Edouard Willemin, rentier à Metz, administrateurdélégué – Adolphe Bicking, ingénieur, brasseur à Metz, administrateur délégué – Joseph Hazard, hôtelier à Metz – Lucien Erman, cafetier à Metz (Exploitant de l’hôtel-restaurant le Métropole à Metz; ses petits enfants s’occupent de l’excellent restaurant de charme »Le Lion d’Or » à Gorze)  - Joseph Raickinger, débitant à Metz  Henri Scholer, cafetier à Hayange - Paul Veber, directeur d’assurances à Metz – L. Baudoin à Metz.

L’analyse des bilans nous laisse percevoir une perte pour pour les années 1921, 1922, la valse des actionnaires va débuter.On assiste à des modifications d’associés en janvier1926, Avril puis août 1927, avril 1928, juin 1929, mai 1930, février 1931, juin et novembre 1933.

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Le personnel de la brasserie Messine en 1927

Collection Jacques Sassi (carte photo offerte par M. Jean-Henri Muller de Guinglange)

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facture 1930 (collection Jacques Sassi). On note des dépôts à Metz-Thionville- Strasbourg- Paris-Lyon-Marseille-Bordeaux-Sarrebruck.

On trouve Hans Kanter né le 4/12/1874, de nationalité sarroise, comme administrateur-délégué en 1929, assisté de son frère Harry, de nationalité américaine.Hans Kanter, propriétaire de la Brasserie Walsheim en  Sarre fait venir son Maître-brasseur Joseph Karmann qui brasse les bières Urtyp (blonde) et Pantherbräu (brune).

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Collection Jacques Sassi

« Maître Kanter » a fait des études de chimie. Il a acheté la brasserie de Walsheim en Sarre en 1922 et créé en 1933, avec son frère Harry, le Comptoir International Walsheim  à Luxembourg. Il est condamné en 1935 à plus de 3 ans de travaux forcés et à une amende de 3000 marks pour abus de confiance et banqueroute frauduleuse. Il semblerait que ce soit  ses origines juives qui en soit la raison, car il est rapidement libéré et les nazis l’attendent à sa sortie de prison. Il se réfugie à Bordeaux ou il fait la connaissance de Jean Hanus. Il brassera donc à Charmes la fameuse KB et la Kantator, deux noms pour une blonde et une brune, comme à Lauvallières. Il résidera en Suisse ou il décédera  d’une leucémie le 10/09/1937

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Collection Jacques Sassi

Le 25 août 1936, la liquidation de la Brasserie est terminée. La Brasserie Messine est absorbée par la Brasserie de l’Union  pour former la Brasserie de l’Union Messine, la production s’effectuera dorénavant au Sablon. Les bâtiments seront transformés en laiterie.

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Vues de la brasserie en avril 1998

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Collection Jacques Sassi

Quelques pièces de ma collection:

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Garniture de licol des chevaux de la Brasserie

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Chope 1 L.  en Grés peigné

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Réalisation : M. SASSI JACQUES

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Sources:  Archives départementales de la Moselle- Archives des villes deMetz . Tribunal de Commerce.

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